Aux Etats-Unis , le développement des véhicules autonomes s'accélère à tel point que les autorités commencent à réfléchir à un moyen de contrôler et surveiller ce nouveau mode de déplacement. Elles redoutent notamment le fait que les voyageurs n'ont pas le contrôle direct des voitures, voire les possibles écarts à la sécurité routière.
À l'occasion d'une réunion du sous-comité de l'énergie et du commerce, des membres du Congrès ont discuté mardi de ce sujet, détaillant des procédures qui pourraient freiner (ou pas) le test et le lancement de techniques (notamment Apple).
Parmi les quatorze propositions présentées par les Républicains, l'Administration nationale de la sécurité du trafic routier pourrait aménager les règles fédérales qui interdisent les voitures sans contrôle humain etexempter jusqu'à 100 000 véhicules par an. Ou encore, les États pourraient définir leurs propres normes sur les véhicules autonomes, alors que la NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration) serait plus limitée dans ses décisions.
Le représentant Républicain Robert Latta a soutenu que le rôle du Gouvernement fédéral n'est pas d'empêcher des voitures de franchir les limites d'un État mais de faire en sorte que l'industrie puisse innover.
De même, les républicains ont également plaidé pour l'importance de rivaliser avec d'autres pays et de la possibilité de réduire les accidents de la route. Le représentant Démocrate Frank Pallone a, de son côté, mis en garde contre la proposition républicaine qui laisserait les États fixer des règles sans garantie de la NHTSA.
Loin de tout consensus, certaines sociétés comme Alphabet, GM et Tesla ont fait pression afin que certaines lois fédérales contraignant les véhicules autonomes puissent être assouplies. A l'opposé, des associations professionnelles ont exprimé des inquiétudes quant à l'idée d'une réglementation à plusieurs vitesses qui pourrait se révéler incompatible d'un État à l'autre.
