Toshiba arrivera-t-elle à vendre ses mémoires (et à qui) ? En effet, Western Digital, qui est défavorable à l'opération depuis le début, vient de s'opposer officiellement à la vente de la division mémoire de Toshiba à tout groupe ayant des liens avec son principal concurrent SK Hynix (et le consortium privilégié qui assure le financement).
Dans une lettre du 25 juin adressée au conseil d'administration de Toshiba, Western Digital a affirmé son opposition, soutenant que le financement par SK Hynix de l'opération entraînerait une fuite des technologies de base de Western Digital vers le concurrent : Je dois préciser que Western Digital ne consentira pas à une transaction avec le consortium proposé, a déclaré le CEO Stephen Milligan. Cette démarche serait inutile et engendrerait un litige supplémentaire.
Précisons que l'alliance entre Toshiba et SK Hynix a de quoi surprendre, puisque la firme japonaise a reproché au coréen d'avoir volé certains brevets de mémoire flash. Les réclamations ont depuis été réglées à l'amiable en décembre 2014, dans le cadre d'une transaction de 278 millions de dollars.
SK Hynix s'est refusé tout commentaire. Vendredi dernier, Satoshi Tsunakawa (CEO de Toshiba) a déclaré que la société était ouverte à la discussion avec Western Digital, mais que Toshiba ne ferait pas le premier pas. En outre, Foxconn (et Apple) sont toujours en lice pour acquérir la précieuse activité. Enfin, histoire de corser un peu l'affaire, rappelons qu'une décision du tribunal des États-Unis concernant une injonction sur la vente est attendue pour le 14 juillet.
