Samedi dernier, 24H avant le second tour de la présidentielle française, des documents prétendus confidentiels de l'équipe d'Emmanuel Macron fuitaient sur la toile.
Manifestement l'oeuvre de pirates venus de Russie mais aussi d'extrême droite américaine, ces fichiers (une archive de 9Go) contenaient des documents assez banals, notamment des échanges de mails entre les équipes du candidat. Certains éléments, comme une réprimande d'un bénévole pour défaut de facture d'une tasse de café aurait du mettre la puce à l'oreille quant à la nature des documents ainsi obtenus. Et effectivement, plusieurs jours après les faits, rien de compromettant n'a pu être extrait de ces éléments, et pour cause, les pirates étaient attendus au tournant !
D'après le New York Times, les équipes d'En Marche avaient anticipé les différentes attaques, essentiellement livrées sous forme de phishing : 5 boites mails ont ainsi été créées afin de leurrer les hackers et de leur fournir de vrai-faux mots de passe des membres principaux de l'équipe Il y avait le responsable financier du mouvement, des personnes qui travaillent dans l'équipe politique, et des personnes moins connues du mouvement a déclaré Mounir Majhoubi.
Cela n'a pas empêché ces pseudo-pirates de modifier des documents assez grossièrement, ce qui a également permis d'identifier partiellement les groupuscules russes impliqués. A l'arrivée, le New York Times a estimé que les équipes d’Emmanuel Macron ont été nettement plus habiles et ingénieuses que celles d’Hillary Clinton, candidate malheureuse à l'élection américaine.
