Le fichier TES est applicable officiellement aujourd'hui à Paris (avant d'être étendu en France)
Par Laurence - Publié le
Malgré la polémique et de nombreuses discussions, le fichier « titres électroniques spécialisés » (TES) qui va répertorier l'ensemble des empreintes biométriques des Français, entre en application aujourd'hui à Paris. Déjà expérimenté dans les Yvelines et en Bretagne, il sera étendu à l'ensemble du territoire d’ici la fin mars.
Respectant une pratique peu transparente, le TES est déployé alors que bon nombre de français sont en vacances -il avait été annoncé en toute discrétion le dimanche de la Toussaint. Ainsi le gouvernement a publié, jeudi dernier, un arrêté précisant le calendrier de sa mise en place.
Rappelons qu'il est reproché à ce mégafichier de collecter massivement des informations sensibles -dont les données biométriques- et de constituer un outil trop puissant. En effet, beaucoup craignent des utilisations abusives ou un risque beaucoup trop important de piratage informatique.
Les conditions de cette entrée en force sont assez inquiétantes. En effet le décret du 17 février ne reprend pas la faculté (et non l'obligation) de faire figurer les données biométriques comme l'avait pourtant annoncé le gouvernement. De même, les mesures de sécurité -préconisées par l'audit réalisé par l'ANSSI et la DINSIC- ne seraient mises en place que plusieurs semaines après l'application du système.
Enfin, dans un entretien avec Le Monde, Philippe Bas (président de la commission des lois du Sénat), relève que
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Respectant une pratique peu transparente, le TES est déployé alors que bon nombre de français sont en vacances -il avait été annoncé en toute discrétion le dimanche de la Toussaint. Ainsi le gouvernement a publié, jeudi dernier, un arrêté précisant le calendrier de sa mise en place.
Rappelons qu'il est reproché à ce mégafichier de collecter massivement des informations sensibles -dont les données biométriques- et de constituer un outil trop puissant. En effet, beaucoup craignent des utilisations abusives ou un risque beaucoup trop important de piratage informatique.
Les conditions de cette entrée en force sont assez inquiétantes. En effet le décret du 17 février ne reprend pas la faculté (et non l'obligation) de faire figurer les données biométriques comme l'avait pourtant annoncé le gouvernement. De même, les mesures de sécurité -préconisées par l'audit réalisé par l'ANSSI et la DINSIC- ne seraient mises en place que plusieurs semaines après l'application du système.
Enfin, dans un entretien avec Le Monde, Philippe Bas (président de la commission des lois du Sénat), relève que
l’audit a permis de vérifier le bien-fondé de plusieurs appréhensions que nous avions exprimées. Il a posé la question de la double-clé [cryptographique], du stockage des empreintes sous forme de gabarit et fait apparaître qu’on peut se passer du fichier centralisé. Je pense que le gouvernement suit en partie [le rapport d’audit] mais pas totalement. On peut faire le choix qui a été fait, mais je ne suis pas sûr qu’on ait fait le bon choix.Vraiment pas rassurant.
Ville de Lannion
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