Youtube a annoncé hier qu'elle avait reversé à l’industrie musicale, plus d’un milliard de dollars (930 millions d'euros), et ce, rien qu’en recettes publicitaires. Selon Robert Kyncl (Chief Business Officer), ce revenu montre bien que les services d'abonnement -comme Apple Music, Spotify : Musique et podcasts, Deezer: Musique & Podcast- peuvent exister et fonctionner avec la publicité en ligne (bannières, vidéos).
Et ce n'est que le début. Plus la publicité va glisser de la télévision, la radio et l'impression (papier) aux services en ligne, plus l'industrie de la musique va percevoir de recettes via la publicité. À l'avenir, le monde de la musique ressemblera davantage à celui de la télévision, où les abonnements et la publicité contribuent de manière équivalente, en supplément des ventes numériques et traditionnelles. Pour y parvenir, nous avons tous beaucoup à faire, mais nous sommes impatients de voir le résultat. En cette époque ultra concurrentielle, il n'y aura jamais assez de bonne musique pour les fans. Il est clair que les créatifs disposent de deux vecteurs de croissance - les abonnements et la publicité - et nous sommes fiers d'en faire partie. (extrait)
Cette annonce intervient quelques mois seulement après la publication d’une pétition signée par de nombreux artistes comme Lady Gaga, Taylor Swift et U2, appelant à une réforme des droits d'auteur, inadaptés aux spécificités d'internet, et s’attaquant ainsi directement aux plateformes de streaming musical - YouTube en tête. Signalons par ailleurs qu'en France, une taxe sur les revenus publicitaires issus des services de streaming a été adoptée hier, dans le cadre de la discussion du budget pour 2017 devant l'Assemblée Nationale.
