Les confidences de Tim Cook : Intelligence Artificielle, ses erreurs, Siri, Plans, la fiscalité...
Par Didier Pulicani - Publié le
Le Washington Post a posté ce week-end une interview fleuve de Tim Cook, qui se confie de façon assez inhabituelle sur son propre avenir, et certaines technologies développées par Apple, après cinq longues années à la tête de la société.
Contrairement à Jobs, l'actuel PDG de Cupertino n'hésite pas à solliciter régulièrement les médias pour prêcher la bonne parole. Rares sont les scoops dans ce type d'exercice et le langage reste très politiquement correct, mais Cook jouit malgré tout d'une certaine franchise lors de ces entretiens.
Le CEO évoque tout d'abord sa prise de fonction et la difficulté de succéder à Steve Jobs
Cook évoque ensuite la croissance d'Apple et la direction prise par la société depuis sa prise de fonction :
Il est ensuite question d'environnement, mais aussi des secteurs qui
Interrogé sur le fait qu'Apple aurait déjà vécu ses meilleures années, Cook déclare qu'il
Le journaliste l'interroge ensuite à propos de Siri, l'assistant virtuel qui est souvent raillé par la presse et les utilisateurs.
Enfin, il est question de réalité virtuelle, un domaine où Apple a énormément investi depuis 2015. Pourtant, on a encore bien du mal à y voir les champs d'application, la firme n'ayant sorti ni casque VR, ni programme exploitant directement ces technologies.
Cook est revenu brièvement sur quelques erreurs survenues durant son règne, à commencer par la sortie d'Apple Maps sur l'iPhone 5 ou encore l'embauche de John Browett, qu'il ne nommera pas directement.
Interrogé sur ses acquisitions, Tim Cook estime qu'il
Enfin, Cook est brièvement revenu sur les baisses des ventes en Chine. Pour lui, la stratégie dans le pays doit être vue sur le long terme même si on l'oblige à
Vous pouvez consulter l'intégralité de l'interview (en anglais) en suivant ce lien.
Contrairement à Jobs, l'actuel PDG de Cupertino n'hésite pas à solliciter régulièrement les médias pour prêcher la bonne parole. Rares sont les scoops dans ce type d'exercice et le langage reste très politiquement correct, mais Cook jouit malgré tout d'une certaine franchise lors de ces entretiens.
Le CEO évoque tout d'abord sa prise de fonction et la difficulté de succéder à Steve Jobs
Vous êtes à la fois loué et critiqué, et ça fait le grand écart - vraiment. Et ça peut se produire sur une seule journée. Je me suis fait une vraie carapace depuis août 2011. Et je ne peux pas dire que ce soit une mauvaise chose. Je ne veux pas sous-entendre que je suis insensible et insouciant. Mais je pense avoir réussi à compartimenter les choses et ne pas prendre tout trop personnellement.
Cook évoque ensuite la croissance d'Apple et la direction prise par la société depuis sa prise de fonction :
Ce qui est sûr, c'est que nous avons plus d'employés. La société est quatre fois plus grande [en termes de recettes depuis 2010]. Nous avons élargi la gamme d'iPhone. Ce fut une décision vraiment clé et je pense que ce fut la bonne. Nous avons lancé l'Apple Watch, qui nous a plongé dans les domaine du bien-être et la santé. Nous conservons cette ligne directrice pour voir où cela nous mène. Nous avons fait un vrai travail de fond.
Il est ensuite question d'environnement, mais aussi des secteurs qui
imposent de grandes responsabilités. Cook évoque notamment l'importance de l'intelligence artificielle dans les domaines actuels :
Regardez les technologies qui composent les smartphone d'aujourd'hui et regardez aussi celles qui domineront les smartphones de demain - comme l'intelligence artificielle. L'IA fera que ce produit deviendra encore plus essentiel. Il deviendra un meilleur assistant qu'il ne l'est aujourd'hui. Si aujourd'hui, il est difficile de partir de la maison sans lui, il risque de vraiment vous manquer dans les années à venir. Ce niveau de performance ne va cesser de progresser.
Interrogé sur le fait qu'Apple aurait déjà vécu ses meilleures années, Cook déclare qu'il
n'adhère pas à l'idée. Selon lui, il est difficile de grossir lorsqu'on est déjà
gros.
Le journaliste l'interroge ensuite à propos de Siri, l'assistant virtuel qui est souvent raillé par la presse et les utilisateurs.
Petit à petit, Siri comprend sans avoir à mémoriser certaines façons de dire les choses. Le système de prédiction de Siri est de plus en plus efficace. Nous avons centré l'IA sur des domaines qui aident nos clients. Et nous avons annoncé en juin que nous allons ouvrir Siri à des développeurs tiers, afin que ces derniers puissent désormais utiliser Siri. Vous pouvez par exemple lui demander d'appeler l'un ou l'autre des systèmes de co-voiturage -Uber ou Lyft- celui que vous désirez utiliser, simplement avec la voix. Tout ceci sera disponible à l'automne. Cela va permettre d'étendre les capacités de Siri de façon considérable...
Enfin, il est question de réalité virtuelle, un domaine où Apple a énormément investi depuis 2015. Pourtant, on a encore bien du mal à y voir les champs d'application, la firme n'ayant sorti ni casque VR, ni programme exploitant directement ces technologies.
Je pense que la Réalité Augmentée est extrêmement intéressante et va devenir une sorte de technologie "de base". Donc, oui, c'est quelque chose sur lequel nous travaillons vraiment en coulisses. [rires.]On n'en saura pas plus !
Cook est revenu brièvement sur quelques erreurs survenues durant son règne, à commencer par la sortie d'Apple Maps sur l'iPhone 5 ou encore l'embauche de John Browett, qu'il ne nommera pas directement.
C'est important de reconnaitre ses erreurclame Cook, qui estime pourtant que Plans est désormais un produit
dont il y a de quoi être fiermalgré ses immenses lacunes, toujours d'actualité.
Interrogé sur ses acquisitions, Tim Cook estime qu'il
continuera à racheter des sociétés, mais pas pour les revenus.
On cherche avant-tout le talent. [...] Avec Beats, on a aussi eu des revenus supplémentaires, mais ce n'est pas notre but premier. On voulait surtout le streaming (Apple Music).
Enfin, Cook est brièvement revenu sur les baisses des ventes en Chine. Pour lui, la stratégie dans le pays doit être vue sur le long terme même si on l'oblige à
faire des compte-rendus tous les trois mois[pour les résultats financiers, ndlr]. Il sera également question de fiscalité, mais là encore, Cook emploie son argumentation habituelle : Apple ne triche pas, mais les USA devraient réformer leur système de taxes. Quant à l'Europe et les soupçons d'évasion fiscales en Irlande, il estime que ce sont
leurs loiset Cook espère que les décisions à venir seront
justespour Apple.
Vous pouvez consulter l'intégralité de l'interview (en anglais) en suivant ce lien.