L'ambivalence d'Apple lorsqu'il s'agit de protéger ou non la vie privée de ses clients a plusieurs fois été pointée du doigt dans l'affaire qui l'a opposée au FBI pour débloquer l'iPhone de l'un des tireurs de la fusillade de San Bernardino.
Si on savait déjà qu'Apple a aidé les autorités à accéder aux données de dizaines d'iPhone avant la sortie d'iOS 8, le Wall Street Journal révèle aujourd'hui que l'entreprise a même aidé les Department of Justice à écrire l'ordonnance du tribunal qui lui a été envoyée et ce, dans une affaire de pédophilie qui a secoué l'Amérique en 2008. À l'époque Steve Jobs dirigeait encore Apple et Edward Snowden n'avait pas encore fait de révélations sur les programmes de surveillance de masse utilisés par les autorités.
En pleine bataille médiatique contre le FBI, Eddy Cue avait de son côté expliqué mi-mars que la firme de Cupertino aidait les autorités lorsqu'elle le pouvait, mais que dans l'affaire de San Bernardino elles avaient été trop loin cette fois-ci : ce qu'ils veulent, c'est une clé qui ouvre la porte arrière de votre maison mais vous n'avez pas de double avait-il affirmé.
