Les YouTubers sanctionnés "avant l'été" pour publicité dissimulée dans leurs vidéos

Ces derniers mois, les médias dits traditionnels ont pris les YouTubers en grippe, les articles se sont multipliés, notamment sur la question des salaires, véritable tabou sur la plateforme.

Il faut dire que derrière ces gros titres se cache une réalité des affaires de gros sous. Un YouTuber un peu connu (avec quelques centaines de milliers d'abonnés) peut aujourd'hui demander plusieurs dizaines de milliers d'euros pour réaliser un placement produit. En coulisses, certaines marques nous ont d'ailleurs confirmé ces montants pharamineux, qui peuvent même parfois dépasser les 100 000€ pour les chaines les plus populaires. Tous ces budgets sont autant de publicités qui n'alimentent pas la TV, les journaux ou les sites internet, ce qui a le don d'irriter cette presse dont la séparation entre les contenus et la pub était relativement étanche jusque là...

Lorsqu'une marque paie pour un contenu sur un grand média, la pratique a déjà un nom : il s'agit de publicité. Problème, rares sont les YouTubers à mentionner la chose, ou alors de manière très discrète au fin fond de la description de la vidéo. La DGCCRF avait déclaré fin 2015 s'intéresser de près au sujet et va maintenant ordonner ses premières sanctions A l’image de faux avis de consommateurs, il s’agit d’une pratique commerciale trompeuse indique la direction au Monde. Les YouTubers devront donc passer à la caisse et parfois même en informer leur public a posteriori en affichant la condamnation. Voilà qui devrait sans doute refroidir les ardeurs de certains...

La DGCCRF pourrait ne pas s'arrêter là, car YouTube n'est pas le seul réseau où la pratique s'est généralisée. Les blogs, les comptes Facebook et Instagram les plus populaires sont très coutumiers de mise en avant de produits, de services ou de boutiques, sans déclarer spécifiquement avoir perçu une somme souvent généreuse pour la petite mention qui va bien. Mais le plus inquiétant est sans doute de voir l'habitude prise par les consommateurs de réseaux sociaux (en particulier les plus jeunes), qui ne savent pas toujours repérer un placement produit chez leurs stars du net préférées.

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