Danny Boyle : "le vrai Dieu de Steve Jobs, c'était le business"
Par Laura Tibourcio de la Corre - Publié le
C'est aujourd'hui que sort Steve Jobs dans les salles obscures françaises, et pour l'occasion, nos confrères du Rue89 ont eu la chance d'interviewer Danny Boyle, réalisateur du film, pour revenir sur ce projet.
Au moment où Danny Boyle a reçu le script d'Aaron Sorkin, il travaillait sur un projet autour de David Bowie.
Comme nous vous le rapportions en novembre dernier, le long métrage ne suit pas exactement les codes du biopic et s'organise en trois chapitres. C'est précisément ce qui a plu à Danny Boyle :
Jean-Thomas, qui a assisté à une avant-première en notre compagnie nous expliquait à la sortie de la projection que le réalisateur a
Pour en savoir plus sur le film Steve Jobs, n'hésitez pas à (re)jeter un oeil à notre reportage tourné lors de l'avant-première organisée à Lausanne en novembre dernier.
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Au moment où Danny Boyle a reçu le script d'Aaron Sorkin, il travaillait sur un projet autour de David Bowie.
Pas exactement un biopic, car le genre, a priori, ne me passionne pas, mais une sorte de comédie musicaleexplique-t-il. N'ayant jamais réussi à obtenir les droits sur les chansons, l'homme a donc dû renoncer et s'est lancé dans Steve Jobs :
je suis littéralement tombé dingue de cette histoire telle qu’Aaron la racontaitaffirme le réalisateur de Slumdog Millionaire, qui tournait pour la première fois un film dont il n'avait pas eu l'idée lui-même.
Comme nous vous le rapportions en novembre dernier, le long métrage ne suit pas exactement les codes du biopic et s'organise en trois chapitres. C'est précisément ce qui a plu à Danny Boyle :
le script, avec ses trois unités de lieu et de temps, offrait la possibilité de traiter le "cas" Steve Jobs avec une ambiguïté constanteaffirme-t-il.
Il a réinventé la figure du héros américain mythique qui repousse toujours plus loin les frontières. Lui, ce sont les frontières du numérique… Sa modernité, sa décontraction apparente et son look d’éternel adolescent ne changent rien à l’affaire : son vrai Dieu, c’est le business. Les Américains, on le sait, plébiscitent la spiritualité, mais leur plus grand dieu demeure toujours celui des affaires.
Jean-Thomas, qui a assisté à une avant-première en notre compagnie nous expliquait à la sortie de la projection que le réalisateur a
vraiment pris le parti de se concentrer sur 3 moments précis ayant la même construction et qui révèlent l'évolution mentale du personnage de Jobs à travers le temps. Pour Danny Boyle, le plus grand défi a effectivement été d'éviter les répétitions :
il fallait montrer l’évolution de Jobs dans ce cadre très codifié et tout le film a nécessité un travail méticuleux sur les variations : dans les lieux, les dialogues, la caractérisation des protagonistes, les musiques, les angles de prises de vuese souvient-il.
Pour en savoir plus sur le film Steve Jobs, n'hésitez pas à (re)jeter un oeil à notre reportage tourné lors de l'avant-première organisée à Lausanne en novembre dernier.
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