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Xiaomi voudrait exporter ses voitures électriques en Europe

Par Vincent Lautier - Publié le

Xiaomi, déjà bien installé dans le marché automobile chinois avec sa berline électrique SU7, semble prêt à passer à la vitesse supérieure. Le constructeur aurait commencé à préparer l’exportation de ses véhicules électriques, avec l’Europe comme cible prioritaire. Mais entre concurrence féroce, taxes douanières et image de marque, le défi s’annonce compliqué.

Le Xiaomi YU7 pourrait bientôt être croisée sur les routes d'Europe
Le Xiaomi YU7 pourrait bientôt être croisée sur les routes d'Europe


Un départ réussi en Chine



Lancée en mars 2024, la Xiaomi SU7 a dépassé les 100 000 exemplaires vendus en moins d’un an. Un succès encourageant pour une marque qui, jusqu’ici, était surtout connue pour ses smartphones et ses objets connectés. Xiaomi ne s’en cache pas : son ambition est d’être présent dans les grandes villes du monde d’ici 2030.

Pour y parvenir, le groupe a commencé à constituer une équipe dédiée à son expansion internationale. Des recrutements sont en cours pour des postes clés, en particulier en études de marché et ingénierie après-vente. L’objectif est clair : analyser les marchés étrangers et adapter les véhicules aux exigences locales, en particulier sur la question de la conduite autonome.



Une arrivée compliquée en Europe



L’Europe est un marché convoité, mais compliqué. Les véhicules électriques chinois doivent déjà composer avec des droits de douane élevés, imposés par l’Union européenne. En Chine, la SU7 est proposée à partir de 28 000 euros. Si elle arrive en Europe, son prix pourrait facilement dépasser les 45 000 euros, un tarif bien moins attractif face à la concurrence locale.

Xiaomi a aussi un déficit d’image. Même si la marque est bien connue pour ses produits électroniques accessibles, elle n’a aucune légitimité dans l’automobile en dehors de la Chine. Et les précédentes tentatives d’autres constructeurs chinois, comme BYD ou Xpeng, montrent que l’implantation locale n’est pas si simple.

Xiaomi voudrait exporter ses voitures électriques en Europe


Une stratégie calquée sur Tesla



Pour vendre ses voitures à l’étranger, Xiaomi pourrait s’appuyer sur son réseau existant de magasins d’électronique, en les transformant en points de vente automobile. Un modèle inspiré de Tesla, qui mise sur la vente directe sans intermédiaires. Reste à voir si cette stratégie sera efficace, d’autant que certains constructeurs, comme Volkswagen, commencent à revenir en arrière face aux difficultés de ce modèle.

Pour percer en Europe, Xiaomi devra attirer une clientèle jeune, technophile et ouverte à l’idée d’acheter une voiture chez un constructeur venu de l’électronique. Le marché norvégien, déjà très tourné vers les véhicules électriques, pourrait servir de premier test. Pourriez-vous considérer l’idée de rouler dans une voiture signée Xiaomi ?

Xiaomi voudrait exporter ses voitures électriques en Europe