Stellantis et Zeta Energy veulent proposer des batteries révolutionnaires d’ici 5 ans
Par Vincent Lautier - Publié le
Une alternative aux métaux rares
Stellantis a donc signé un accord stratégique avec la start-up américaine Zeta Energy pour développer des batteries lithium-soufre. Cette technologie prometteuse a la particularité de ne pas nécessiter de métaux rares, comme le cobalt ou le nickel, qui sont remplacés par du soufre, un sous-produit industriel abondant et particulièrement économique. En limitant l’utilisation de ces matériaux coûteux, Stellantis cherche à réduire les coûts de production et l’impact environnemental de ses véhicules électriques.
Des performances techniques au rendez-vous ?
Les batteries lithium-soufre pourraient offrir des performances similaires aux modèles lithium-ion actuels tout en étant nettement plus légères. Cela permettrait d’améliorer la maniabilité et l’autonomie des véhicules. La recharge rapide serait également optimisée, avec une réduction des temps de charge pouvant atteindre 50 %. Cette technologie pourrait permettre de rendre les voitures électriques plus accessibles, tout en répondant aux attentes des utilisateurs en termes de praticité et de performances. En tous cas sur le papier, il nous faudra voir les premiers véhicules réellement équipés pour nous rendre compte du gap réel.
Un engagement pour une production durable
L’approche de Stellantis veut donc prendre en compte des principes de durabilité. Les batteries lithium-soufre seront fabriquées à partir de matériaux recyclés et de méthane, ce qui réduira théoriquement, considérablement les émissions de CO2. En plu s de cela, leur fabrication pourrait être intégrée dans des gigafactories existantes en Europe et en Amérique du Nord, pour favoriser des chaînes d’approvisionnement locales, moins consommatrices de CO2 pour le transport. Cet aspect doit aussi permettre d’aider le groupe à réduire son empreinte carbone globale.
Une commercialisation prévue pour 2030
Ces batteries lithium-soufre seront destinées aux véhicules grand public, alors que d’autres technologies comme les batteries lithium-fer-phosphate ou celles à l’état solide continueront à cibler d’autres segments de marché. Si ces innovations atteignent leurs objectifs, elles devraient équiper les modèles du groupe dès 2030. Ce partenariat avec Zeta Energy pourrait aider Stellantis à améliorer la compétitivité du marché européen, qui peine à trouver des solutions pour avancer face à une concurrence chinoise féroce.