Pour ou contre une taxe sur le streaming musical en France ?
Par Laurence - Mis à jour le
Une taxe sur le streaming ?
En effet, hier soir, dans un communiqué de l'Elysée, le gouvernement s'est dit prêt à utiliser un impôt pour trouver de nouveaux financements destinés à soutenir l'industrie musicale française -tout a un prix, notamment l'exception culturelle. Ce dernier porte pour le moment le nom de
contribution obligatoire des plateformes de streaming.
A cette fin, le chef de l'Etat a demandé à la ministre de la Culture de réunir
sans délai l'ensemble des acteurs de la filière. A défaut d'accord d'ici le 30 septembre prochain,
le gouvernement se réservera la possibilité de saisir le Parlementpour voter cette taxe. Il met en avant le rapport du sénateur Julien Bargeton rendu en avril dernier, qui propose une taxe de 1,75 % sur les revenus du streaming musical payant et celui gratuit financé par la publicité.
Toujours dans le communiqué, il est indiqué que de nouvelles sources de financement sont nécessaires pour
préserver la souveraineté culturelle françaiseet garantir
une juste rémunération des artistes et des créateurs, tout en soutenant
l'innovation et l'exportation.
Pour ou contre ?
Dans la foulée, l'ancien ministre de la Culture Jack Lang -à qui l'on doit la petite fête du 21 juin- a rapidement soutenu l'idée, également dans un communiqué transmis à l'AFP.
Une mesure de justice qui confortera la diversité musicale et renforcera les créateurs et les musiciens indépendants.
Evidemment, la réaction est un peu moins enthousiaste du côté des plateformes. Bien sûr l'idée n'est pas nouvelle. A l'automne dernier, il était question du montant de la taxe, mais ce dernier tournait plutôt aux alentours de 1,5% des revenus des abonnements payants sur les plateformes musicales pour aider le Centre national de la musique (CNM).
Plusieurs organismes représentatifs de l'industrie musicale (Prodiss, UPFI, SMA, etc.) s'étaient prononcés en faveur d'une taxe, à condition que le montant en soit raisonnable (enfin faible), qui
pourrait suffire à compléter le schéma de financement du CNM sans perturber les modèles économiques. D'autres professionnels s'étaient -quant à eux- carrément opposé au principe même !