C'est un énième scandale sur la sécurité qui entache à nouveau Facebook, et ce, malgré les promesses, les engagements ou les procédures en cours. Ainsi, quelques 419 millions d'enregistrements d'utilisateurs -stockés sur un serveur non sécurisé- étaient librement accessibles depuis de nombreux mois.
Parmi eux, figuraient 133 millions aux États-Unis, 18 millions au Royaume-Uni et 50 millions au Vietnam. En outre, chaque enregistrement contenait des informations personnelles, notamment l'identifiant Facebook et le numéro de téléphone rattaché, voire dans certains cas le nom, le genre ou le pays de résidence.
Un porte-parole a indiqué que l’ensemble de données a été supprimé et nous n'avons trouvé aucune preuve que les comptes Facebook aient été compromis. Même s'il s'agit de données anciennes, la faille est bien réelle.
C’est dans ce contexte que le sénateur américain Ron Wyden s'est montré très remonté contre Mark Zuckerberg. Il lui reproche en effet d’avoir menti au peuple américain au sujet de la confidentialité. Pour lui, le CEO de Facebook devrait être passible d’une peine de prison. Ce vétéran en matière de protection de la vie privée avait déjà présenté un projet de loi en 2018, qui renforcerait les pouvoirs de la FTC et qui prévoyait des peines exemplaires pour les dirigeants des firmes fautives : jusqu'à 20 ans de prison et une amende de 5 millions de dollars.
