Mise en examen du fondateur de Coco.gg : un site sous haute surveillance
Par Vincent Lautier - Publié le
Isaac Steidl, fondateur du site Coco.gg, a été mis en examen pour huit infractions graves, dont trafic de stupéfiants et proxénétisme aggravé.
Isaac Steidl, 45 ans, a été placé en garde à vue avant d’être présenté à un juge d’instruction. Mis en examen pour des faits commis entre 2018 et 2024, il est accusé de complicité de trafic de stupéfiants, diffusion d’images pédopornographiques, corruption de mineur et proxénétisme aggravé. Des infractions liées à la gestion de sa plateforme lui sont également reprochées, en particulier l’administration d’un site facilitant des transactions illicites en bande organisée. Placé sous contrôle judiciaire, il doit verser une caution de 100 000 euros et se voit interdit de quitter le territoire.
Coco.gg, anciennement Coco.fr, se présentait comme un
Face aux doutes et à l’attention croissante des autorités, Steidl avait organisé son départ de France en 2022, en transférant la gestion de sa société en Bulgarie et hébergeant le site sur l’île anglo-normande de Guernesey. Il avait aussi renoncé à sa nationalité française pour devenir italien. Malgré ces manœuvres, la justice française a réussi à geler des comptes bancaires dans plusieurs pays européens, et en a profité pour saisir plus de cinq millions d’euros.
La fermeture de Coco.gg en juin 2024 n’a pas mis fin aux interrogations sur la responsabilité des administrateurs de ce type de sites. À l’instar de Telegram par exemple, Coco.gg est accusé d’avoir permis des crimes graves en raison de l’absence de modération. Si Isaac Steidl conteste les accusations, cette affaire relance le débat sur la nécessité de réguler plus strictement les plateformes en ligne pour mieux protéger leurs utilisateurs.
Des accusations multiples et graves
Isaac Steidl, 45 ans, a été placé en garde à vue avant d’être présenté à un juge d’instruction. Mis en examen pour des faits commis entre 2018 et 2024, il est accusé de complicité de trafic de stupéfiants, diffusion d’images pédopornographiques, corruption de mineur et proxénétisme aggravé. Des infractions liées à la gestion de sa plateforme lui sont également reprochées, en particulier l’administration d’un site facilitant des transactions illicites en bande organisée. Placé sous contrôle judiciaire, il doit verser une caution de 100 000 euros et se voit interdit de quitter le territoire.
Une plateforme liée à des affaires criminelles
Coco.gg, anciennement Coco.fr, se présentait comme un
tchat sans inscription, accessible anonymement. Ce fonctionnement a permis à des utilisateurs malintentionnés de commettre des crimes graves. Parmi les affaires les plus notoires, celle des
viols de Mazan, où le site a été utilisé pour recruter des violeurs. Des guet-apens homophobes, des actes pédocriminels et des faits de proxénétisme ont également été recensés. Selon le parquet de Paris, plus de 23 000 infractions ont été signalées, impliquant 480 victimes identifiées.
Une tentative d’évasion judiciaire
Face aux doutes et à l’attention croissante des autorités, Steidl avait organisé son départ de France en 2022, en transférant la gestion de sa société en Bulgarie et hébergeant le site sur l’île anglo-normande de Guernesey. Il avait aussi renoncé à sa nationalité française pour devenir italien. Malgré ces manœuvres, la justice française a réussi à geler des comptes bancaires dans plusieurs pays européens, et en a profité pour saisir plus de cinq millions d’euros.
La fermeture de Coco.gg
La fermeture de Coco.gg en juin 2024 n’a pas mis fin aux interrogations sur la responsabilité des administrateurs de ce type de sites. À l’instar de Telegram par exemple, Coco.gg est accusé d’avoir permis des crimes graves en raison de l’absence de modération. Si Isaac Steidl conteste les accusations, cette affaire relance le débat sur la nécessité de réguler plus strictement les plateformes en ligne pour mieux protéger leurs utilisateurs.