La Cnil n'est pas trop fan de BeReal
Par Laurence - Publié le
Vous avez sûrement dans votre entourage un ado, un collègue de bureau, une connaissance plus ou moins proche, qui a saisi son smartphone pour faire un BeReal (avec ou sans vous, surtout pour l'ado) ! Dans tous les cas, la Cnil ne semble pas trop apprécier la tendance et vient de se saisir d'une plainte pour non respect du RGPD.
BeReal, l’application de partage de photos instantanées prisée par la génération Z, fait désormais l'objet d'une enquête de la Commission nationale de l’informatique et des libertés, saisie par l’association autrichienne Noyb. Celle-ci accuse la plateforme de recourir à des
A priori, l'application forcerait un peu le consentement de ses utilisateurs. Bien que cette dernière semble offrir le choix de refuser ou d’accepter la collecte des données, les utilisateurs qui refusent sont confrontés à une bannière récurrente chaque jour, rendant l’expérience totalement contraignante.
Cette pratique, qualifiée de
Comme d'autres plateformes avant lui, le jeune réseau social connait une croissance rapide. Lancée en 2020, il est devenu un véritable phénomène mondial avec des dizaines de millions d’utilisateurs, principalement aux États-Unis, en France, et au Japon.
Rachetée en juin 2024 par l’éditeur de jeux français Voodoo, BeReal vise à se démarquer des supports plus traditionnels en promettant une authenticité loin du glam-shine d’Instagram. Mais face aux contraintes économiques, BeReal a récemment intégré des publicités dans l’application, augmentant les besoins en collecte de données pour personnaliser ces contenus, une évolution susceptible de heurter ses utilisateurs sensibles à la confidentialité.
En cas de confirmation des infractions, la Cnil pourrait imposer une amende significative à BeReal, pouvant atteindre 4 % de son chiffre d’affaires mondial, en application du RGPD. Cela pourrait affecter la réputation du service, dont le succès repose en grande partie sur la perception d’une
D'un point de vue juridique, c'est un peu le désert au niveau de la jurisprudence sur les pratiques visant à manipuler les utilisateurs, un enjeu de plus en plus surveillé par les régulateurs européens et cela permettra sans doute d'y voir un peu plus clair..
Un consentement peu éclairé
BeReal, l’application de partage de photos instantanées prisée par la génération Z, fait désormais l'objet d'une enquête de la Commission nationale de l’informatique et des libertés, saisie par l’association autrichienne Noyb. Celle-ci accuse la plateforme de recourir à des
schémas obscurspour pousser les utilisateurs à consentir à la collecte de leurs données personnelles, et ce, en violation du Règlement général sur la protection des données.
A priori, l'application forcerait un peu le consentement de ses utilisateurs. Bien que cette dernière semble offrir le choix de refuser ou d’accepter la collecte des données, les utilisateurs qui refusent sont confrontés à une bannière récurrente chaque jour, rendant l’expérience totalement contraignante.
Cette pratique, qualifiée de
schéma obscur, vise à manipuler ou fatiguer l’utilisateur jusqu’à ce qu’il donne son consentement. Or, le RGPD -comme le droit français- exige que le consentement soit libre et éclairé. Selon Noyb, les mécanismes de BeReal enfreignent ces principes fondamentaux.
Contexte et enjeux pour BeReal
Comme d'autres plateformes avant lui, le jeune réseau social connait une croissance rapide. Lancée en 2020, il est devenu un véritable phénomène mondial avec des dizaines de millions d’utilisateurs, principalement aux États-Unis, en France, et au Japon.
Rachetée en juin 2024 par l’éditeur de jeux français Voodoo, BeReal vise à se démarquer des supports plus traditionnels en promettant une authenticité loin du glam-shine d’Instagram. Mais face aux contraintes économiques, BeReal a récemment intégré des publicités dans l’application, augmentant les besoins en collecte de données pour personnaliser ces contenus, une évolution susceptible de heurter ses utilisateurs sensibles à la confidentialité.
En cas de confirmation des infractions, la Cnil pourrait imposer une amende significative à BeReal, pouvant atteindre 4 % de son chiffre d’affaires mondial, en application du RGPD. Cela pourrait affecter la réputation du service, dont le succès repose en grande partie sur la perception d’une
expérience authentique et transparente.
D'un point de vue juridique, c'est un peu le désert au niveau de la jurisprudence sur les pratiques visant à manipuler les utilisateurs, un enjeu de plus en plus surveillé par les régulateurs européens et cela permettra sans doute d'y voir un peu plus clair..