Elon Musk et Thierry Breton : tensions autour des ingérences politiques
Par Vincent Lautier - Publié le
Vous le savez peut-être, le soutien affiché par Elon Musk au parti nationaliste allemand AfD suscite de vives réactions en Europe. Le milliardaire a diffusé sur sa plateforme X un entretien avec Alice Weidel, candidate de l’AfD à la chancellerie, ce qui a provoqué l’indignation de nombreux responsables européens. Thierry Breton, ex-commissaire européen, a réagi en appelant au « sang-froid » et à l’application stricte des lois européennes pour éviter des interférences dans le processus démocratique. Mais ça ne s’arrête pas là.
Musk, fidèle a sa mesure habituelle, a riposté en qualifiant Breton de « tyran de l’Europe » dans un message publié sur X, accompagné d’émojis moqueurs. Ce n’est pas leur premier affrontement : en décembre, Musk avait déjà suscité une belle polémique en affirmant que « seule l’AfD peut sauver l’Allemagne ». Breton avait alors dénoncé une ingérence étrangère, ce à quoi Musk avait répondu en invoquant l’intervention américaine durant la Seconde Guerre mondiale, avec cette phrase très chic : « Mec, l’ingérence américaine est la seule raison pour laquelle vous ne parlez pas allemand ou russe aujourd’hui. »
L’affaire rappelle un précédent en Roumanie, où une élection présidentielle a été annulée en décembre pour irrégularités, en particulier à cause de campagnes d’influence menées sur TikTok. La Commission européenne a ouvert une enquête pour évaluer le rôle de la plateforme dans ces manipulations. Thierry Breton a laissé entendre que des actions similaires pourraient être envisagées en Allemagne si des ingérences venaient à être confirmées.
Ces propos ont dans la foulée renforcé les critiques de Musk contre les réglementations européennes. Il accuse Bruxelles de limiter la liberté d’expression sous prétexte de garantir la sécurité démocratique, une position également défendue par Mark Zuckerberg, patron de Meta.
Face aux accusations d’Elon Musk, Thierry Breton a dénoncé une nouvelle « fake news », en affirmant que l’Union européenne n’a aucun mécanisme pour annuler des élections. Il a aussi précisé que le Digital Services Act impose des obligations de modération aux plateformes pour prévenir les interférences. Breton a également souligné que les propos de Musk, même s’ils sont provocants, n’ont aucune valeur juridique.
Elon Musk, toujours très proche du président élu Donald Trump, persiste dans sa critique des régulations européennes, et oppose une vision américaine plus permissive à une approche européenne jugée trop restrictive. Les enjeux vont bien au-delà des simples noms d’oiseaux échangés, et l’issue de ce bras de fer pourrait avoir des répercussions sur la régulation du numérique à l’échelle internationale.
« Mec, »
Musk, fidèle a sa mesure habituelle, a riposté en qualifiant Breton de « tyran de l’Europe » dans un message publié sur X, accompagné d’émojis moqueurs. Ce n’est pas leur premier affrontement : en décembre, Musk avait déjà suscité une belle polémique en affirmant que « seule l’AfD peut sauver l’Allemagne ». Breton avait alors dénoncé une ingérence étrangère, ce à quoi Musk avait répondu en invoquant l’intervention américaine durant la Seconde Guerre mondiale, avec cette phrase très chic : « Mec, l’ingérence américaine est la seule raison pour laquelle vous ne parlez pas allemand ou russe aujourd’hui. »
L’exemple roumain
L’affaire rappelle un précédent en Roumanie, où une élection présidentielle a été annulée en décembre pour irrégularités, en particulier à cause de campagnes d’influence menées sur TikTok. La Commission européenne a ouvert une enquête pour évaluer le rôle de la plateforme dans ces manipulations. Thierry Breton a laissé entendre que des actions similaires pourraient être envisagées en Allemagne si des ingérences venaient à être confirmées.
Ces propos ont dans la foulée renforcé les critiques de Musk contre les réglementations européennes. Il accuse Bruxelles de limiter la liberté d’expression sous prétexte de garantir la sécurité démocratique, une position également défendue par Mark Zuckerberg, patron de Meta.
Un bras de fer très politique
Face aux accusations d’Elon Musk, Thierry Breton a dénoncé une nouvelle « fake news », en affirmant que l’Union européenne n’a aucun mécanisme pour annuler des élections. Il a aussi précisé que le Digital Services Act impose des obligations de modération aux plateformes pour prévenir les interférences. Breton a également souligné que les propos de Musk, même s’ils sont provocants, n’ont aucune valeur juridique.
Elon Musk, toujours très proche du président élu Donald Trump, persiste dans sa critique des régulations européennes, et oppose une vision américaine plus permissive à une approche européenne jugée trop restrictive. Les enjeux vont bien au-delà des simples noms d’oiseaux échangés, et l’issue de ce bras de fer pourrait avoir des répercussions sur la régulation du numérique à l’échelle internationale.