Test : DxO Optics Pro 9 passe l'épreuve du feu !
Par Arnaud Morel - Publié le
Les français de DxO sortent une nouvelle version de leur logiciel de correction automatique d'images, qui supporte les boitiers réflex pro et semi-pro. Les qualités du logiciel sont connues : il corrige les images en se basant sur le couple boitier/optique utilisé, et rattrape l'exposition, le bruit, les déformations optiques et les aberrations, tout ça automatiquement. DxO Optics Pro 9 est disponible pour OS X et Windows.
Pour ce test, nous avons particulièrement regardé les nouveautés de cette version 9, au premier rang desquelles le mode de débruitage
L'idée est de parvenir à distinguer le bruit chromatique et de capteur, tout en préservant les détails de l'image. Pour nos tests, nous utilisons des fichiers RAW en provenance d'un Canon 60D (CMOS de 18 millions de pixels), avec une optique Sigma 18-50 mn 2.8. Les clichés sont sélectionnés pour tester des points précis du logiciel.
La première image - 3200 ISO, 1/20e s, F2.8 - a été corrigée automatiquement, avec réglage manuel de la balance des blancs. DxO a corrigé efficacement la déformation optique, et amélioré légèrement les hautes lumières. Le filtre de réduction de bruit PRIME donne un résultat assez excellent : le bruit dans les ombres à été considérablement réduit, sans que la scène ne perde de détail. Seule l'ombre principale, sous la table, a été un peu trop aplatie. il a fallu 5mn15 secondes au logiciel pour calculer PRIME.
Rançon de la performance, qui semble impressionnante sur les images de démo (mais c'est toujours le cas), l'analyse de l'image est bien plus longue que lors d'un débruitage "classique".
D'autres nouveautés sont de la partie pour ce DxO 9 : un mode spécial portrait qui améliore les tons chair, des filtres résultat ainsi qu'une reprise de l'interface, qui cependant semble rester encore un peu touffue. Mais l'autre grosse nouveauté est le mode Smart Lightning, un mode intelligent de récupération de l'éclairage d'une image, qui travaille sélectivement sur les basses lumières et les zones bouchées, et sur les hautes lumières ou les zones brulées. Autant le dire d'emblée, il fait des merveilles sur les zones bouchées.
Jugez plutôt : sur cette image - 100 ISO, 1/60e seconde, F2.8, le filtre a révélé les peintures, totalement bouchées sur le RAW initial. Mieux, le piqué de la zone débouchée est excellent, et la gamme de couleur est, avec le traitement automatique, déjà très correctement restituée. Un petit travail supplémentaire, et manuel, permettrait de "remonter" certaines couleurs et de faire disparaitre la légère dominante verte.
Cette image - 100 ISO, 160e de seconde, F20 - a été traitée automatiquement, avec le smart lightning appliqué assez fortement (100 sur une échelle de 200) et l'horizon rétabli. Le rendu de la mer a été grandement amélioré dans sa dynamique. Les hautes lumières, sur les maisons ont été bien rattrapées, de même que le piqué, bien amélioré.
Sur cette scène de nuit - 100 ISO, 30 secondes, F5.6, le module a fait des merveilles. il s'est, globalement, montré plus habile pour déboucher les basses lumières, que pour faire revenir des zones brûlées, ce que DxO fait correctement mais dans une moindre mesure.
DxO Optics 9 a encore progressé. Si votre couple boitier/optique est supporté par le logiciel, celui-ci constitue un très bon investissement pour améliorer vos clichés, voire sauver des images ratées. Le module de débruitage Prime est ce que nous avons vu de meilleur à ce jour en la matière, avec évidemment le côté subjectif qu'implique ce jugement. Il préserve au maximum les détails, mais implique, quand même,une légère réduction du piqué. Le ratio est cependant extrêmement favorable.
Le Smart Lightning est lui aussi très efficace mais son côté
L'interface a globalement bien progressé, les habitués ne seront pas perdus, et les néophytes devraient trouver leurs marques assez rapidement. Cependant, DxO n'a pas perdu une certaine lenteur, qui rend son utilisation parfois pas très agréable. Naviguer dans un gros dossier de RAW par les vignettes est assez fastidieux, celles-ci mettant quelques instants à s'afficher. il en va de même dans la négation dans l'image, qui gagnerait à être plus fluide.
Ces quelques griefs exposés, DxO Optics Pro est un excellent logiciel pour la correction des images. Il ne peut pas faire office de logiciel de gestion de photothèque mais pourra réparer vos clichés comme peu de logiciels peuvent le faire.
DxO Optics 9
Prime : du très lourd en matière de débruitage
Pour ce test, nous avons particulièrement regardé les nouveautés de cette version 9, au premier rang desquelles le mode de débruitage
PRIME. Ses algorithmes de débruitage analysent en profondeur la structure des images RAW. Pour chaque pixel, plus d’un millier de pixels voisins sont sondés. Cette vaste exploration permet d’identifier les informations similaires qui vont servir à la reconstitution de l’information, précise DxO. PRIME, à la différence du module de débruitage par défaut, déjà présent dans DxO 8, est très gourmand en calcul. il n'est pas affiché dans la prévisualisation des corrections et impose une phase de rendu, d'environ 5 minutes pour chacun des clichés que nous lui avons soumis.
L'idée est de parvenir à distinguer le bruit chromatique et de capteur, tout en préservant les détails de l'image. Pour nos tests, nous utilisons des fichiers RAW en provenance d'un Canon 60D (CMOS de 18 millions de pixels), avec une optique Sigma 18-50 mn 2.8. Les clichés sont sélectionnés pour tester des points précis du logiciel.
La première image - 3200 ISO, 1/20e s, F2.8 - a été corrigée automatiquement, avec réglage manuel de la balance des blancs. DxO a corrigé efficacement la déformation optique, et amélioré légèrement les hautes lumières. Le filtre de réduction de bruit PRIME donne un résultat assez excellent : le bruit dans les ombres à été considérablement réduit, sans que la scène ne perde de détail. Seule l'ombre principale, sous la table, a été un peu trop aplatie. il a fallu 5mn15 secondes au logiciel pour calculer PRIME.
Rançon de la performance, qui semble impressionnante sur les images de démo (mais c'est toujours le cas), l'analyse de l'image est bien plus longue que lors d'un débruitage "classique".
Ainsi, plusieurs minutes sont parfois nécessaires, mais ce débruitage hors normes se fait en arrière-plan, sans aucune intervention de votre part. Un débruitage gourmand, mais intelligent, qui sait discriminer ce qui est bruit de couleur, des détails du sujet.
smartLighting : puissant mais pas constant
D'autres nouveautés sont de la partie pour ce DxO 9 : un mode spécial portrait qui améliore les tons chair, des filtres résultat ainsi qu'une reprise de l'interface, qui cependant semble rester encore un peu touffue. Mais l'autre grosse nouveauté est le mode Smart Lightning, un mode intelligent de récupération de l'éclairage d'une image, qui travaille sélectivement sur les basses lumières et les zones bouchées, et sur les hautes lumières ou les zones brulées. Autant le dire d'emblée, il fait des merveilles sur les zones bouchées.
Jugez plutôt : sur cette image - 100 ISO, 1/60e seconde, F2.8, le filtre a révélé les peintures, totalement bouchées sur le RAW initial. Mieux, le piqué de la zone débouchée est excellent, et la gamme de couleur est, avec le traitement automatique, déjà très correctement restituée. Un petit travail supplémentaire, et manuel, permettrait de "remonter" certaines couleurs et de faire disparaitre la légère dominante verte.
Cette image - 100 ISO, 160e de seconde, F20 - a été traitée automatiquement, avec le smart lightning appliqué assez fortement (100 sur une échelle de 200) et l'horizon rétabli. Le rendu de la mer a été grandement amélioré dans sa dynamique. Les hautes lumières, sur les maisons ont été bien rattrapées, de même que le piqué, bien amélioré.
Sur cette scène de nuit - 100 ISO, 30 secondes, F5.6, le module a fait des merveilles. il s'est, globalement, montré plus habile pour déboucher les basses lumières, que pour faire revenir des zones brûlées, ce que DxO fait correctement mais dans une moindre mesure.
DxO peut sauver vos clichés, mais reste lourd à l'utilisation
DxO Optics 9 a encore progressé. Si votre couple boitier/optique est supporté par le logiciel, celui-ci constitue un très bon investissement pour améliorer vos clichés, voire sauver des images ratées. Le module de débruitage Prime est ce que nous avons vu de meilleur à ce jour en la matière, avec évidemment le côté subjectif qu'implique ce jugement. Il préserve au maximum les détails, mais implique, quand même,une légère réduction du piqué. Le ratio est cependant extrêmement favorable.
Le Smart Lightning est lui aussi très efficace mais son côté
intelligentest parfois perturbant. Sur certaines images, le logiciel ne traite par exemple pas du tout les zones surexposées, se concentrant sur les ombres, alors même que les zones claires ont besoin d'un traitement. Il est possible d'appliquer celui-ci manuellement via la palette tonalité sélective, mais le résultat nous a semblé moins bluffant.
L'interface a globalement bien progressé, les habitués ne seront pas perdus, et les néophytes devraient trouver leurs marques assez rapidement. Cependant, DxO n'a pas perdu une certaine lenteur, qui rend son utilisation parfois pas très agréable. Naviguer dans un gros dossier de RAW par les vignettes est assez fastidieux, celles-ci mettant quelques instants à s'afficher. il en va de même dans la négation dans l'image, qui gagnerait à être plus fluide.
Ces quelques griefs exposés, DxO Optics Pro est un excellent logiciel pour la correction des images. Il ne peut pas faire office de logiciel de gestion de photothèque mais pourra réparer vos clichés comme peu de logiciels peuvent le faire.
DxO Optics 9