Test express : Mischief, le nouveau soft de dessin vectoriel sur Mac
Par Arnaud Morel - Publié le
61 solutions, l'éditeur de Mischief, un nouveau logiciel de dessin vectoriel, a, réussi la prouesse de combiner un logiciel de dessin indépendant de la résolution - vous pouvez zoomer virtuellement à l'infini - tout en conservant le côté réaliste des dessins bitmap. Mischief, de son petit nom, est sorti il y a quelques semaines et se montre fort véloce. Et l'apport de l'indépendance de résolution est évident. Signe du sérieux scientifique derrière celui-ci, Sarah Frisken, l'un de ses développeurs, a participé à la programmation du système Safron, utilisé pour le rendu des typos, par exemple pour les tablettes Kindle, ou Flash. Le logiciel est vendu 65 $, environ 48 €. il bénéficie de l'accélération GPU pour réaliser ses petites prouesses techniques, et bénéficie d'une version d'essai valide 15 jours.
Nous avons demandé à Olivier Audy, un illustrateur de talent par ailleurs lecteur de Mac4Ever, de prendre en main celui-ci. Voici donc un test express à la première personne, subjectif autant que spécialisé. Olivier a même été assez aimable pour partager une petite vidéo de dessin en accéléré.
Mischief est étonnant.
Dessiner en vecteur et ce de façon fluide, c'est le rêve de tout artiste numérique. Finies les histoires de résolution d'image à respecter ! Grace à son optimisation hors du commun Mischief permet donc cette prouesse.
L'interface est sommaire mais efficace: 6 types d'outils et leurs 3 déclinaisons sont présents. On peut bien sur régler la taille et l'opacité de chaque brosse. On retrouve la classique roue colorée, les calques, et les outils (très) basiques de sélection/déplacement, etc.
Le résultat est impressionnant puisque même avec de grosses brosses de 128 pixels Mischief ne rame pas (n'ayons pas honte de le dire, sous Photoshop CS6 sur un A4 en 300 DPI il y a un temps de latences si on utilise une brosse de la même taille).
Les dégradés sont impeccables, et quand on zooms dans l'image, ils se reconstruisent à la volée. Illustrator proposait déjà depuis quelques années des outils matiéristes, mais avec Mischief, cela semble beaucoup plus naturel: les couleurs se mélangent entre elles, et la sensation de peinture est bien là (j'ai testé le logiciel sur une Cintiq 21" UX). Réaliser une même peinture sur Illustrator serait beaucoup plus lourd à gérer !…
Autre avantage de Mischief, c'est de pouvoir rendre transparente votre fenêtre si vous souhaitez décalquer une image en dessous.
Les raccourcis claviers sont efficaces mais pourraient être améliorés. On notera un très bienvenu zoom avant/arrière en appuyant simultanément sur ALT puis POMME.
Mischief exporte en PSD mais ne peut pas ouvrir ce format (ce qui ne semble… pas très logique). Le format propriétaire est le .art. Pour ceux qui se posent la question, vous ne pouvez pas retoucher aux vecteurs dans un autre programme vectoriel.
Mischief permet de travailler en vectoriel indépendamment de la résolution: c'est un gros avantage que ne permettent pas les logiciels bitmap traditionnels. Il est, en outre, très léger et bien optimisé… cela va surement pousser les géants comme Corel ou Autodesk, voir même Adobe à optimiser leurs logiciels. On aime particulièrement la possibilité de zoomer et dézoomer à loisir est particulièrement jouissif. L'antialiasing fonctionne très bien aussi à n'importe quel facteur de zoom.
Ceci dit, le logiciel, encore très jeune, n'est pas encore doté de la même richesse fonctionnelle que ses grands concurrents. On citera notamment au rayon des fonctions manquantes :
• La possibilité de pouvoir sélectionner avec un lasso
• D'effectuer des transformations manuelle à partir de ces sélections !
• Le verrouillage de transparence de calque ou une gestion des masques avancée
• L'impossibilité d'importer des fichiers Photoshop
• Des raccourcis claviers ou des palettes plus ergonomiques pour redimensionner sa pointe de pinceau, comme sous Sketchbook pro (le fameux "curseur de pinceau" bien utile).
• Le curseur ne permet que d'avoir une croix, la flèche de votre système d'exploitation ou… rien du tout. On aurait aimé que le curseur représente la taille de la brosse.
• Les brosses ne sont pas encore customisables, comme dans Photoshop, Painter ou Sketchbook.
Le logiciel est très prometteur et complètement tourné vers l'avenir, on attend donc avec impatience que les futures versions puissent intégrer toutes les options ergonomiques qui équipent actuellement les autres logiciels de dessin bitmap; cela fera de Mischief un incontournable.
Mischief
Site d'Olivier Audy
Mischief
Site d'Olivier Audy
Nous avons demandé à Olivier Audy, un illustrateur de talent par ailleurs lecteur de Mac4Ever, de prendre en main celui-ci. Voici donc un test express à la première personne, subjectif autant que spécialisé. Olivier a même été assez aimable pour partager une petite vidéo de dessin en accéléré.
Mischief est étonnant.
Son principal avantage vis à vis des concurrents, est d'offrir des brosses et outils matiéristes tout en conservant leurs propriétés vectorielles, ce qui permet de ne pas perdre en qualité quelle que soit la taille d'impression, et de zoomer extrêmement loin dans le document, note Olivier. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il est très optimisé: l'application pèse 7 Mo, contre 115 Mo pour Sketchbook ou 220 Mo pour Corel Painter, sans même parler de Photoshop et son demi Go.
Encore un nouveau logiciel de dessin ?
Dessiner en vecteur et ce de façon fluide, c'est le rêve de tout artiste numérique. Finies les histoires de résolution d'image à respecter ! Grace à son optimisation hors du commun Mischief permet donc cette prouesse.
Aucun lag ne s'est fait ressentir sur mon Mac Pro 2010 Quad 2,8 GHz.
L'interface est sommaire mais efficace: 6 types d'outils et leurs 3 déclinaisons sont présents. On peut bien sur régler la taille et l'opacité de chaque brosse. On retrouve la classique roue colorée, les calques, et les outils (très) basiques de sélection/déplacement, etc.
Un monstre d'optimisation
Le résultat est impressionnant puisque même avec de grosses brosses de 128 pixels Mischief ne rame pas (n'ayons pas honte de le dire, sous Photoshop CS6 sur un A4 en 300 DPI il y a un temps de latences si on utilise une brosse de la même taille).
Les dégradés sont impeccables, et quand on zooms dans l'image, ils se reconstruisent à la volée. Illustrator proposait déjà depuis quelques années des outils matiéristes, mais avec Mischief, cela semble beaucoup plus naturel: les couleurs se mélangent entre elles, et la sensation de peinture est bien là (j'ai testé le logiciel sur une Cintiq 21" UX). Réaliser une même peinture sur Illustrator serait beaucoup plus lourd à gérer !…
Autre avantage de Mischief, c'est de pouvoir rendre transparente votre fenêtre si vous souhaitez décalquer une image en dessous.
Les raccourcis claviers sont efficaces mais pourraient être améliorés. On notera un très bienvenu zoom avant/arrière en appuyant simultanément sur ALT puis POMME.
Mischief exporte en PSD mais ne peut pas ouvrir ce format (ce qui ne semble… pas très logique). Le format propriétaire est le .art. Pour ceux qui se posent la question, vous ne pouvez pas retoucher aux vecteurs dans un autre programme vectoriel.
Pour résumer
Mischief permet de travailler en vectoriel indépendamment de la résolution: c'est un gros avantage que ne permettent pas les logiciels bitmap traditionnels. Il est, en outre, très léger et bien optimisé… cela va surement pousser les géants comme Corel ou Autodesk, voir même Adobe à optimiser leurs logiciels. On aime particulièrement la possibilité de zoomer et dézoomer à loisir est particulièrement jouissif. L'antialiasing fonctionne très bien aussi à n'importe quel facteur de zoom.
Ceci dit, le logiciel, encore très jeune, n'est pas encore doté de la même richesse fonctionnelle que ses grands concurrents. On citera notamment au rayon des fonctions manquantes :
• La possibilité de pouvoir sélectionner avec un lasso
• D'effectuer des transformations manuelle à partir de ces sélections !
• Le verrouillage de transparence de calque ou une gestion des masques avancée
• L'impossibilité d'importer des fichiers Photoshop
• Des raccourcis claviers ou des palettes plus ergonomiques pour redimensionner sa pointe de pinceau, comme sous Sketchbook pro (le fameux "curseur de pinceau" bien utile).
• Le curseur ne permet que d'avoir une croix, la flèche de votre système d'exploitation ou… rien du tout. On aurait aimé que le curseur représente la taille de la brosse.
• Les brosses ne sont pas encore customisables, comme dans Photoshop, Painter ou Sketchbook.
Le logiciel est très prometteur et complètement tourné vers l'avenir, on attend donc avec impatience que les futures versions puissent intégrer toutes les options ergonomiques qui équipent actuellement les autres logiciels de dessin bitmap; cela fera de Mischief un incontournable.
Mischief
Site d'Olivier Audy
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