Avant Première : DxO Optics Pro 7
Par Arnaud Morel - Publié le
Pardonnez la médiocre qualité sonore de la vidéo ci dessous, mais nous vous y proposons un test assez complet du logiciel, de près de 20 mn.
Sortie simultanée sur Mac et PC
Pour la première fois, il faut le signaler, DxO sort, simultanément pour Mac et PC. Cette version 7 sera disponible dès le 30 novembre, à prix promotionnel : 99 € pour la version standard (au lieu de 149 €) et 199 € pour la version Elite (au lieu de 299 €), qui permet d'accéder à tous les modules optiques, notamment pour les boitiers très haut de gamme. La version Standard est plus axée sur les compact, bridges, ou réflex d'entrée ou de milieu de gamme. Les acheteurs de DxO 6 après le 1er septembre 2011 bénéficient de la mise à jour gratuite vers la version 7.
Interface
Cette version 7 ne se distingue pas énormément de la précédente, sur le plan de l'interface. Seul l'onglet "Prévisualiser" disparaît, désormais intégré dans l'onglet Personnaliser. L'interface est assez agréable, quoi qu'un peu austère, et ajustable pour l'essentiel.
Les palettes peuvent être ré-organisée simplement, les divers espaces ajustés et le navigateur d'image peut lui, être détaché.
Open CL
La grosse nouveauté est du côté moteur : DxO 7 a été largement réécrit, plus de 50 % du code a été revu, et intègre désormais une optimisation OpenCL, qui permet de décharger le processeur, au profit du GPU, plus rapide pour les calculs parallèles. Désormais, DxO prévisualise ses corrections en temps quasi réel, sans avoir à lancer le calcul global sur l'image ca. Comptez tout de même un petit temps de latence, du fait des calculs, lorsque vous sélectionnez une nouvelle image, ou vous déplacez dans l'image actuelle.
DxO annonce des gains de l'ordre de 2 à 4 fois niveau vitesse et, si nous ne les avons pas mesurés, il est clair que ce DxO 7 va plus vite que la version 6, laquelle était passablement lente il faut avouer. Sur cette version 7, la prévisualisation des corrections est donc quasi temps réel, et l'exportation - le calcul complet - se mesure en secondes. Sur un fichier 18 millions de pixels, comptez 10-20 secondes sur un JPEG et 45 secondes en RAW, sur un iMac quad i7 d'ancienne génération.
Amélioration de la gestion des contours
DxO 7 intègre un nouveau traitement de masque progressif aux contours de votre image, ceci afin d'en préserver les détails, sans accentuer le renforcement. À l'usage, le filtre fonctionne plutôt bien, soulignant les détails de votre image, sans trop en faire.
Cependant, sur certaines zones de transition de couleur, DxO 7 a généré des éléments un peu parasites, faisant perdre de la netteté au contours.
Preservation du bokeh et débruitage
Parmi les autres nouveautés de DxO 7, l'amélioration de la gestion du bokeh : le logiciel sait ce qui est hors de la zone de netteté de la photo et éviter de filtrer ces zones, ceci afin de ne pas venir ajouter du bruit dans votre joli fond flou. Dans les faits, la fonction marche comme attendu et préserve complètement l'intégrité des zones floues. Dans l'exemple ci dessous, regardez les détails du drapé derrière la statue, avant et après filtration. Impressionnant.
Sur le débruitage, on aime ou on n'aime pas DxO, qui a parfois un peu la main lourde. Dans cette version 7, nous n'avons pas eu de grief à formuler sur ce point, au contraire. Le logiciel traite parfaitement le bruit de couleurs, mais reste conservateur dans son débruitage, afin de préserver au mieux le piqué.
La promesse de jours meilleurs pour le support optiques/boitiers
L'un des gros griefs fait à DxO est la difficulté qu'a toujours eu l'éditeur pour suivre le rythme de sortie des boitiers numériques et des optiques. Car DxO fonctionne de manière automatique en calibrant, précisément, le couple objectif / boitier utilisé. Si votre appareil n'est pas dans la liste des modèles supporté, ou votre optique, vous ne bénéficiez pas des avantages de DxO.
L'éditeur assure avoir conscience du problème et y avoir trouvé solution, en automatisant et en dédiant plus de ressource au calibrage. Il espère, ainsi, faire doubler le nombre de modules supportés d'ici la fin 2011, le portant à 5000, puis 10 000 fin 2012. À vérifier.
Une belle mise à jour, perfectible
DxO 7 est un produit mature, qui devrait satisfaire les photographes exigeants qui auront vérifié que leur matériel est supporté. Le gain de vitesse apporté par cette nouvelle version est notable et bienvenu, les ajustements d'interface aussi. On aimerait encore plus de souplesse cependant à ce niveau.
Sur les résultats, rien à redire, DxO se tire bien de la plupart des images, même pièges. Son "dématriçage" RAW est excellent, sa gestion du bruit également et la fonction de préservation des contours marche plutôt bien.
DxO
Crédit musique vidéo : Löhstana David