Mac4Ever teste le Drobo FS
Par Contributeur - Publié le
Deux ans après le premier Drobo, Data Robotics a sorti en avril 2010 le Drobo FS, premier modèle de la gamme grand public en réseau. La boite noire affiche les mêmes ambitions que ses grands frères : combiner la sécurité des données avec la simplicité d'installation, d'utilisation et d'extension.
Lien vers la vidéo chez DailyMotion (pour iOS)
Au niveau de la simplicité du boîtier, difficile de faire plus sobre : un port Ethernet Gigabit au dos, une alimentation et un interrupteur.
La face avant, aimantée et amovible, laisse apparaître les 5 baies de stockage des disques durs intégrés.
Le ventilateur intégré permet un refroidissement constant des disques, au prix d'un léger bruit permanent. Un système de diodes colorées permet d'avoir un aperçu de la santé et de l'occupation du stockage en un coup d'œil sur la face avant.
Toute la configuration de la bête passe par un logiciel maison (fourni sur CD, et téléchargeable sur le site Internet), Drobo Dashboard, disponible pour Mac et Windows.
De l'aveu même de Jim Sherhart, directeur marketing de Data Robotics, le Drobo FS se veut une alternative simple aux NAS concurrents, parfois compliqués à installer et paramétrer, afin d'offrir une expérience "plug n' share". On connecte le Drobo FS au réseau local, on l'allume, on y insère un minimum de deux disques durs SATA 3,5" (redondance de sécurité oblige), et le Drobo FS apparaît après quelques minutes comme serveur AFP disponible dans la barre latérale du Finder.
Petit apparté : le Drobo FS -comme tous ses frères Drobo- efface et initialise automatiquement tout disque dur inséré dans ses baies. N'y insérez donc surtout pas de disque contenant des données importantes, elles seront irrémédiablement perdues !
Pour rester simple, le Drobo FS ne propose de base que deux types de partage de fichier : AFP (partage de fichier Mac) et SMB/CIFS (partage de fichier Windows), et présente automatiquement un volume partagé ("Public") immédiatement accessible en lecture et écriture à tous les membres du réseau local.
La création d'utilisateurs et de volumes partagés passe par l'application Drobo Dashboard. Chaque volume crée peut alors être rendu accessible au choix à chaque utilisateur (y compris non-authentifiés), soit en lecture seule, soit en lecture/écriture.
C'est également via le logiciel Drobo Dashboard que l'administrateur du Drobo FS pourra éteindre ou redémarrer la machine, configurer les alertes par e-mail (le Drobo FS peut vous écrire en cas de défaillance d'un disque dur, de diminution de la capacité restante, ...), modifier la configuration réseau (nom Bonjour du serveur sur le réseau, adressage IP automatique ou manuel, ...) et autres opérations d'administration de l'animal.
Notez enfin que les volumes ainsi partagés en AFP peuvent être rendus compatibles avec Time Machine : l'application Drobo Dashboard y crée alors de manière transparente une image-disque de taille fixe définie (à bien calculer lors de la création du volume), et les propose comme volumes de destination de sauvegarde Time Machine aux Mac du réseau, à la Time Capsule.
Prenant le contre-pied de la concurrence, Data Robotics a fait le choix radical de fournir le Drobo FS avec uniquement les deux services de partage de fichier les plus pertinents (AFP et SMB/CIFS).
Mais le Drobo FS étant un mini-serveur, il est possible d'y ajouter des services de partage, via les DroboApps. Sortes de plug-in pour le système, les DroboApps sont à télécharger depuis le site de Data Robotics et permettent, après installation, d'étendre les possibilités de partage du Drobo FS. On y trouve entre autre :
- un serveur FTP (en ligne de commande, malheureusement) basé sur PureFTPd
- un client SSH (pour dialoguer "à la geek" avec le serveur)
- un serveur DLNA (pour partager des videos avec un client comme une Playstation 3)
- un serveur iTunes basé sur Firefly (pour avoir une bibliothèque partagée accessible via iTunes sur les ordinateurs du réseau)
- des serveurs HTTP (Lighttpd, ou Apache) pour héberger un site web
- un client BitTorrent (là aussi en ligne de commande uniquement) permettant au Drobo FS de télécharger de manière autonome
Si l'idée des DroboApps est très séduisante sur le papier, force est de constater que la mayonnaise a du mal à prendre, et que les applications sont majoritairement développées par (et pour) les unixiens avertis de la ligne de commande : on regrette dans la plupart des applications l'absence d'une interface claire et simple pour la configuration de ces services.
On ne peut donc qu'espérer que la communauté d'utilisateurs de Drobo grandisse, et que les DroboApps continuent à se développer, surtout en vue du grand public familial, clientèle cible du Drobo FS.
Pour l'agencement des données sur les disques qui composent son volume, le Drobo FS utilise de manière quasi-transparente le BeyondRAID, technologie basée sur le RAID (1, 5 ou 6). Protégeant les données contre la défaillance matérielle d'un (ou deux) disques durs du disk pack, le BeyondRAID permet du même coup l'ajout ou le remplacement à chaud d'un disque dur, sans perdre à aucun moment l'accès aux données, y compris pendant la reconstruction -automatique- du volume sécurisé.
La virtualisation du volume, si elle a l'inconvénient de "mentir" sur la capacité réelle de stockage du Drobo, permet d'étendre la capacité réelle à la volée ("thin provisioning"), lors de l'ajout ou du remplacement d'un disque dur du disk pack par un disque de plus s grande capacité, afin de la rendre accessible au stockage des données.
Concrètement, l'idée est assez simple : même en n'insérant que deux disques durs de faible capacité, Drobo présente aux clients un volume virtuel de 16 To (vu comme tel dans le Finder, par exemple). Par la suite, lorsqu'on ajoutera des disques durs dans les baies vides, ils seront automatiquement effacés, initialisés, et ajoutés au disk pack. Enfin, quand les 5 baies seront pleines et que la capacité viendra à manquer, on remplacera tout aussi simplement le plus petit disque dur du pack par un autre disque SATA de plus grande capacité, et ainsi de suite jusqu'à atteindre la capacité maximale des 16 To réels (5 disques de 4 To, l'un étant automatiquement réservé pour la sauvegarde en cas de défaillance).
La capacité réelle du ]disk pack, le détail de la répartition des disques parmi les baies, et la quantité de données stockées dans le serveur sont accessible dans l'application Drobo Dashboard, et estimées par les lumières en façade du Drobo FS.
C'est également dans l'application Drobo Dashboard que l'administrateur peut choisir la protection contre la défaillance d'un disque dur (RAID 5), ou de deux disques (RAID 6 : moins de capacité, mais plus de protection). Là encore, la bascule se fait à chaud et sans perdre l'accès aux données : dès la modification de l'option dans Dashboard, le Drobo FS commence à ré-agencer les données sur le disk pack (sous réserve d'avoir au moins 3 disques et assez d'espace disponible pour la duplication supplémentaire des données lors du passage d'un RAID 5 à un RAID 6).
Revers de la médaille de toute cette sécurité par redondance automatisée, les performances ne sont pas exceptionnelles.
Elles suffiront amplement à un usage domestique, y compris pour diffuser en streaming des films en haute-définition compressées en H264, mais n'espérez pas battre des records de vitesse d'écriture. Sur des petits fichiers de 2 à 10 Mo), la vitesse de lecture moyenne est de 20 Mo/s, et 15 Mo/s en écriture.
Sur des fichiers plus gros (de 20 à 100 Mo), le débit augmente nettement : l'écriture dépasse les 20 Mo/s, et la lecture atteint les 40 Mo/s :
Gardez à l'esprit que, comme le Drobo accepte des disques durs de différentes marques et modèles (et donc vitesses et performances variables), les performances globales de l'ensemble seront limitées en fonction des performances du disque dur le plus faible du disk pack.
Pour un Drobo plus performant, évitez d'y mettre des disques durs trop lents.
Vu de loin, le Drobo FS est plutôt cher pour un NAS domestique, et assez limité en services de base.
Mais le BeyondRAID offre des possibilités d'extension permettant de faire évoluer la capacité très simplement à long terme, tandis que la sécurisation en cas de défaillance physique d'un ou deux disques apporte une réelle tranquillité d'esprit.
Si on imagine assez mal un particulier seul investir dans un Drobo FS (à part l'auteur de test ;-)), il trouvera sans peine sa place dans un environnement familial (pour centraliser les sauvegardes des ordinateurs, et rendre les films et musiques accessibles aux clients du réseau domestique) ou professionnel, chez un travailleur indépendant à domicile ou dans une P.M.E. (on pense aussi à la centralisation de sauvegardes, mais également à l'accès aux données partagées, filtré grâce aux différents volumes et utilisateurs réseau).
Le Drobo FS, en vente sur PrixMac.com, la boutique de Mac4Ever
Le site web de Data Robotics, avec le Drobo FS et ses DroboApps
Lien vers la vidéo chez DailyMotion (pour iOS)
Petit tour du propriétaire
Au niveau de la simplicité du boîtier, difficile de faire plus sobre : un port Ethernet Gigabit au dos, une alimentation et un interrupteur.
La face avant, aimantée et amovible, laisse apparaître les 5 baies de stockage des disques durs intégrés.
Le ventilateur intégré permet un refroidissement constant des disques, au prix d'un léger bruit permanent. Un système de diodes colorées permet d'avoir un aperçu de la santé et de l'occupation du stockage en un coup d'œil sur la face avant.
Toute la configuration de la bête passe par un logiciel maison (fourni sur CD, et téléchargeable sur le site Internet), Drobo Dashboard, disponible pour Mac et Windows.
Simplicité avant tout
De l'aveu même de Jim Sherhart, directeur marketing de Data Robotics, le Drobo FS se veut une alternative simple aux NAS concurrents, parfois compliqués à installer et paramétrer, afin d'offrir une expérience "plug n' share". On connecte le Drobo FS au réseau local, on l'allume, on y insère un minimum de deux disques durs SATA 3,5" (redondance de sécurité oblige), et le Drobo FS apparaît après quelques minutes comme serveur AFP disponible dans la barre latérale du Finder.
Petit apparté : le Drobo FS -comme tous ses frères Drobo- efface et initialise automatiquement tout disque dur inséré dans ses baies. N'y insérez donc surtout pas de disque contenant des données importantes, elles seront irrémédiablement perdues !
Configuration logicielle
Pour rester simple, le Drobo FS ne propose de base que deux types de partage de fichier : AFP (partage de fichier Mac) et SMB/CIFS (partage de fichier Windows), et présente automatiquement un volume partagé ("Public") immédiatement accessible en lecture et écriture à tous les membres du réseau local.
La création d'utilisateurs et de volumes partagés passe par l'application Drobo Dashboard. Chaque volume crée peut alors être rendu accessible au choix à chaque utilisateur (y compris non-authentifiés), soit en lecture seule, soit en lecture/écriture.
C'est également via le logiciel Drobo Dashboard que l'administrateur du Drobo FS pourra éteindre ou redémarrer la machine, configurer les alertes par e-mail (le Drobo FS peut vous écrire en cas de défaillance d'un disque dur, de diminution de la capacité restante, ...), modifier la configuration réseau (nom Bonjour du serveur sur le réseau, adressage IP automatique ou manuel, ...) et autres opérations d'administration de l'animal.
Notez enfin que les volumes ainsi partagés en AFP peuvent être rendus compatibles avec Time Machine : l'application Drobo Dashboard y crée alors de manière transparente une image-disque de taille fixe définie (à bien calculer lors de la création du volume), et les propose comme volumes de destination de sauvegarde Time Machine aux Mac du réseau, à la Time Capsule.
Services à la demande
Prenant le contre-pied de la concurrence, Data Robotics a fait le choix radical de fournir le Drobo FS avec uniquement les deux services de partage de fichier les plus pertinents (AFP et SMB/CIFS).
Mais le Drobo FS étant un mini-serveur, il est possible d'y ajouter des services de partage, via les DroboApps. Sortes de plug-in pour le système, les DroboApps sont à télécharger depuis le site de Data Robotics et permettent, après installation, d'étendre les possibilités de partage du Drobo FS. On y trouve entre autre :
- un serveur FTP (en ligne de commande, malheureusement) basé sur PureFTPd
- un client SSH (pour dialoguer "à la geek" avec le serveur)
- un serveur DLNA (pour partager des videos avec un client comme une Playstation 3)
- un serveur iTunes basé sur Firefly (pour avoir une bibliothèque partagée accessible via iTunes sur les ordinateurs du réseau)
- des serveurs HTTP (Lighttpd, ou Apache) pour héberger un site web
- un client BitTorrent (là aussi en ligne de commande uniquement) permettant au Drobo FS de télécharger de manière autonome
Si l'idée des DroboApps est très séduisante sur le papier, force est de constater que la mayonnaise a du mal à prendre, et que les applications sont majoritairement développées par (et pour) les unixiens avertis de la ligne de commande : on regrette dans la plupart des applications l'absence d'une interface claire et simple pour la configuration de ces services.
On ne peut donc qu'espérer que la communauté d'utilisateurs de Drobo grandisse, et que les DroboApps continuent à se développer, surtout en vue du grand public familial, clientèle cible du Drobo FS.
Redondance, sécurité et extension : BeyondRAID sous le capot
Pour l'agencement des données sur les disques qui composent son volume, le Drobo FS utilise de manière quasi-transparente le BeyondRAID, technologie basée sur le RAID (1, 5 ou 6). Protégeant les données contre la défaillance matérielle d'un (ou deux) disques durs du disk pack, le BeyondRAID permet du même coup l'ajout ou le remplacement à chaud d'un disque dur, sans perdre à aucun moment l'accès aux données, y compris pendant la reconstruction -automatique- du volume sécurisé.
La virtualisation du volume, si elle a l'inconvénient de "mentir" sur la capacité réelle de stockage du Drobo, permet d'étendre la capacité réelle à la volée ("thin provisioning"), lors de l'ajout ou du remplacement d'un disque dur du disk pack par un disque de plus s grande capacité, afin de la rendre accessible au stockage des données.
Concrètement, l'idée est assez simple : même en n'insérant que deux disques durs de faible capacité, Drobo présente aux clients un volume virtuel de 16 To (vu comme tel dans le Finder, par exemple). Par la suite, lorsqu'on ajoutera des disques durs dans les baies vides, ils seront automatiquement effacés, initialisés, et ajoutés au disk pack. Enfin, quand les 5 baies seront pleines et que la capacité viendra à manquer, on remplacera tout aussi simplement le plus petit disque dur du pack par un autre disque SATA de plus grande capacité, et ainsi de suite jusqu'à atteindre la capacité maximale des 16 To réels (5 disques de 4 To, l'un étant automatiquement réservé pour la sauvegarde en cas de défaillance).
La capacité réelle du ]disk pack, le détail de la répartition des disques parmi les baies, et la quantité de données stockées dans le serveur sont accessible dans l'application Drobo Dashboard, et estimées par les lumières en façade du Drobo FS.
C'est également dans l'application Drobo Dashboard que l'administrateur peut choisir la protection contre la défaillance d'un disque dur (RAID 5), ou de deux disques (RAID 6 : moins de capacité, mais plus de protection). Là encore, la bascule se fait à chaud et sans perdre l'accès aux données : dès la modification de l'option dans Dashboard, le Drobo FS commence à ré-agencer les données sur le disk pack (sous réserve d'avoir au moins 3 disques et assez d'espace disponible pour la duplication supplémentaire des données lors du passage d'un RAID 5 à un RAID 6).
Performances
Revers de la médaille de toute cette sécurité par redondance automatisée, les performances ne sont pas exceptionnelles.
Elles suffiront amplement à un usage domestique, y compris pour diffuser en streaming des films en haute-définition compressées en H264, mais n'espérez pas battre des records de vitesse d'écriture. Sur des petits fichiers de 2 à 10 Mo), la vitesse de lecture moyenne est de 20 Mo/s, et 15 Mo/s en écriture.
Sur des fichiers plus gros (de 20 à 100 Mo), le débit augmente nettement : l'écriture dépasse les 20 Mo/s, et la lecture atteint les 40 Mo/s :
Gardez à l'esprit que, comme le Drobo accepte des disques durs de différentes marques et modèles (et donc vitesses et performances variables), les performances globales de l'ensemble seront limitées en fonction des performances du disque dur le plus faible du disk pack.
Pour un Drobo plus performant, évitez d'y mettre des disques durs trop lents.
Conclusion
Vu de loin, le Drobo FS est plutôt cher pour un NAS domestique, et assez limité en services de base.
Mais le BeyondRAID offre des possibilités d'extension permettant de faire évoluer la capacité très simplement à long terme, tandis que la sécurisation en cas de défaillance physique d'un ou deux disques apporte une réelle tranquillité d'esprit.
Si on imagine assez mal un particulier seul investir dans un Drobo FS (à part l'auteur de test ;-)), il trouvera sans peine sa place dans un environnement familial (pour centraliser les sauvegardes des ordinateurs, et rendre les films et musiques accessibles aux clients du réseau domestique) ou professionnel, chez un travailleur indépendant à domicile ou dans une P.M.E. (on pense aussi à la centralisation de sauvegardes, mais également à l'accès aux données partagées, filtré grâce aux différents volumes et utilisateurs réseau).
Le Drobo FS, en vente sur PrixMac.com, la boutique de Mac4Ever
Le site web de Data Robotics, avec le Drobo FS et ses DroboApps