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Polémique autour de Safari 11 : scandale pour les publicitaires, Apple leur répond

Par Didier Pulicani - Publié le

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Apple ne porte pas la publicité dans son coeur. Safari est aujourd'hui le navigateur le plus contraignant pour les professionnels du secteur, qui s'inquiètent pour l'avenir de leurs activités.

En effet, Safari était déjà le premier butineur à bloquer les cookies tiers par défaut, mais avec la 11e version, un système dit intelligent va encore plus loin, en ciblant ce qu'on appelle le retargeting, un système qui permet de traquer les utilisateurs sur plusieurs sites pour historiser la navigation. Cela permet de mieux cibler les intérêts de chacun et de proposer de la publicité plus spécifique -ce qui a parfois le don d'agacer.

L'approche unilatérale et forte d'Apple est un mauvais choix pour le consommateur, la qualité du contenu et les services en ligne qu'aiment les utilisateurs [...] Le blocage des cookies de cette manière créera un fossé entre les marques et leurs clients, et cela rendra la publicité plus générique et moins rapide et utile. se plaignent les professionnels du secteur.

Polémique autour de Safari 11 : scandale pour les publicitaires, Apple leur répond


Apple vient de se fendre d'une réponse tout aussi cinglante: Apple estime que les gens ont droit à la vie privée - Safari a été le premier navigateur à bloquer les cookies tiers par défaut et "Intelligent Tracking Prevention" est une méthode plus avancée pour protéger la vie privée des utilisateurs [...] La technologie de suivi des annonces est devenue tellement répandue qu'il est possible pour les sociétés de suivi des annonces de recréer la majorité de l'historique de navigation Web d'une personne. Cette information est collectée sans permission et est utilisée pour le création des annonces, de sorte que les publicités suivent les gens partout sur Internet. La nouvelle fonction détecte et élimine les cookies et les autres données utilisées pour ce suivi de site, ce qui signifie qu'il permet de garder la navigation privée d'une personne. La fonctionnalité ne bloque pas les publicités ni n'entrave le suivi légitime sur les sites que les gens ont réellement visité. Les cookies des sites avec lesquels vous interagissez, et les annonces placées par les éditeurs Web apparaîtront normalement.

Si la décision d'Apple agace autant, c'est qu'elle va faire une nouvelle fois baisser le prix des bannières, devenues alors plus génériques. En coulisses, les éditeurs de sites web ne portent pas réellement Safari dans leur coeur, puisque le navigateur leur fait mécaniquement baisser leurs revenus. De son côté, l'axe de communication d'Apple a toujours été de protéger la vie privée de ses clients, et elle ne compte apparemment pas s'arrêter en si bon chemin. Si chacun défend évidemment ses propre intérêts, la question de la légitimité d'une telle décision peut se poser sur iOS où la Pomme interdit la présence d'autres navigateurs et impose donc ses choix par défaut à l'utilisateur. Sur Mac en revanche, chacun est libre d'utiliser Chrome, FireFox ou Opéra.



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