La Chine voudrait imposer la mise en place de portes dérobées dans les iPhone
Par Arthur de la Brosse - Publié le
Cette nouvelle loi imposerait en effet aux sociétés technologiques fournissant du matériel aux banques chinoises de transmettre aux autorités le code source de leurs produits afin que celui-ci soit analysé et que les services de surveillance puissent facilement construire une porte dérobée réservée au gouvernement.
Bien qu'Apple ne fasse pas directement partie des cibles visées par le régulateur chinois, le partenariat lié avec IBM, qui vise à développer des applications métier, pourrait difficilement exclure les banques, ces établissements comptant parmi les plus gros clients de Big Blue. Néanmoins, suite aux soupçons de collusion avec les services secrets américains, le patron d'Apple avait rappelé à plusieurs reprises que sa compagnie n'avait jamais offert de porte dérobée à qui que ce soit, et que cela n'avait aucune chance de se produire un jour.
Malgré cela, et même si Apple décidait de limiter ses actions auprès des banques chinoises, le gouvernement pourrait trouver d'autres moyens d'obliger le constructeur à se soumettre à cette pratique. Des discussions seraient en effet en cours pour mettre en place une série de mesures supplémentaires destinées à lutter contre le terrorisme. Ces nouvelles lois pourraient notamment obliger les fabricants à fournir les clés de chiffrement nécessaires pour accéder aux données des utilisateurs du pays, et imposer que ces informations soient exclusivement stockées sur des serveurs chinois.
Ces mesures, si elles entraient en vigueur, pourraient poser un sérieux problème pour les appareils d'Apple, dont le dernier système d'exploitation est censé disposer d'un mécanisme de chiffrement incompatible avec de telles pratiques, la Pomme ayant avoué n'avoir elle-même aucune possibilité d'accéder aux données de ses utilisateurs. Enfin, bien qu'une partie des données des utilisateurs chinois soit déjà conservée dans l'Empire du Milieu, dans les datacenters de China Telecom, Apple a toujours maintenu que l'opérateur public ne disposait d'aucun accès à ces données.
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