La mairie de Paris lance son application pour les taxis, est-ce équitable pour les VTC ?
Par Laura Tibourcio de la Corre - Publié le
Dans le match qui oppose les taxis aux VTC, la mairie de Paris a toujours refusé de prendre parti, mais lance aujourd'hui Paris Taxis, une application censée aider la filière à se moderniser, ce qui n'est pas du goût des chauffeurs de VTC.
Avec Paris Taxis, la mairie a pour objectif de faciliter la mise en relation entre taxis parisiens et clients en station. En effet, grâce à l'application client, les utilisateurs pourront savoir si des véhicules sont présents dans les 120 stations de la capitale, se déclarer en attente, et même préciser leurs besoins (bagages volumineux, personnes à mobilité réduite etc.). Avec , les chauffeurs pourront également se déclarer en attente dans une station, et repérer des clients.
Si ces applications reprennent certains principes qui ont fait le succès des VTC : possibilité de payer avec son smartphone en ajoutant un pourboire, notation du chauffeur en fin de course, elle ne permet pour le moment que de prendre un taxi en station ou à proximité :
À ce propos, Pierre Peyrard, directeur général de Taxiloc, que nous avions rencontré pour notre reportage en février dernier, nous a confirmé ne jamais avoir été consulté par la mairie de Paris, malgré son expertise sur la question (son application est disponible depuis début 2012 sur l'App Store). Pourtant, il a à plusieurs reprises rencontré les services de la voirie en charge des stations à Paris :
En parlant de budget, Yanis Kiansky, directeur d'Allocab VTC et Taxi Moto, que nous avons également contacté, se demande avec quel budget la mairie a développé cette application, et pourquoi elle n'est pas ouverte aux VTC. En effet, si la mairie présente Paris Taxis comme un dispositif qui favorise la diversité des transports à Paris, au même titre que les vélib' ou les transports en commun, il se demande pourquoi les taxis bénéficient ainsi d'un coup de pouce et estime que
En outre, avant que l'application ne soit disponible, Yanis Kiansky se demandait comment la mairie s'assurerait que seuls des véhicules en règle utilisent l'application. Après l'avoir téléchargée, nous avons donc essayé de nous signaler comme chauffeur, mais avons été stoppés dès l'authentificiation, lorsque le formulaire nous a demandé un numéro de permis de chauffeur de taxi.
Reste que l'application vient d'être lancée et que pour le moment, la carte qui affiche les taxis libres est tout simplement vide. Peut-être faudra-t-il du temps pour que les chauffeurs adoptent cette solution. Ou peut-être préféreront-ils garder leur bonne vieille radio. Yanis Kiansky rappelle en outre que cette application n'est disponible que dans Paris intramuros, et qu'il n'est pas possible de faire de réservation à l'avance.
Avec Paris Taxis, la mairie a pour objectif de faciliter la mise en relation entre taxis parisiens et clients en station. En effet, grâce à l'application client, les utilisateurs pourront savoir si des véhicules sont présents dans les 120 stations de la capitale, se déclarer en attente, et même préciser leurs besoins (bagages volumineux, personnes à mobilité réduite etc.). Avec , les chauffeurs pourront également se déclarer en attente dans une station, et repérer des clients.
Si ces applications reprennent certains principes qui ont fait le succès des VTC : possibilité de payer avec son smartphone en ajoutant un pourboire, notation du chauffeur en fin de course, elle ne permet pour le moment que de prendre un taxi en station ou à proximité :
l'application n’est pas figée, mais il faudra en discuter avec les représentants de la professionaffirme Christophe Najdovki, maire-adjoint chargé des Transports, alors que dans le même temps, TaxilocDriver, une initiative lancée par un acteur privé, vient de dévoiler un système de
maraude électronique gratuitepermettant aux chauffeurs libres d'être repérés et alpagués à tout moment par des clients.
À ce propos, Pierre Peyrard, directeur général de Taxiloc, que nous avions rencontré pour notre reportage en février dernier, nous a confirmé ne jamais avoir été consulté par la mairie de Paris, malgré son expertise sur la question (son application est disponible depuis début 2012 sur l'App Store). Pourtant, il a à plusieurs reprises rencontré les services de la voirie en charge des stations à Paris :
nous tirions déjà la sonnette d'alarme sur la vétusté des stations de taxi parisienne, et avions même renseigné nos interlocuteurs sur le fait que l'annuaire des bornes de taxi n'était pas maintenu à jour. Souvent les appels aux bornes sonnaient dans le vide, et parfois même l'appel aboutissait chez un tiers !affirme-t-il. En outre, Pierre Peyrard connait la nécessité de contrôler les opérations de mise en relation entre clients et chauffeurs et le coût de maintenance d'un tel service. Il se demande donc si la mairie de Paris a prévu un budget pour cela.
En parlant de budget, Yanis Kiansky, directeur d'Allocab VTC et Taxi Moto, que nous avons également contacté, se demande avec quel budget la mairie a développé cette application, et pourquoi elle n'est pas ouverte aux VTC. En effet, si la mairie présente Paris Taxis comme un dispositif qui favorise la diversité des transports à Paris, au même titre que les vélib' ou les transports en commun, il se demande pourquoi les taxis bénéficient ainsi d'un coup de pouce et estime que
les dépenses en termes de transports devraient être équitables.
En outre, avant que l'application ne soit disponible, Yanis Kiansky se demandait comment la mairie s'assurerait que seuls des véhicules en règle utilisent l'application. Après l'avoir téléchargée, nous avons donc essayé de nous signaler comme chauffeur, mais avons été stoppés dès l'authentificiation, lorsque le formulaire nous a demandé un numéro de permis de chauffeur de taxi.
Reste que l'application vient d'être lancée et que pour le moment, la carte qui affiche les taxis libres est tout simplement vide. Peut-être faudra-t-il du temps pour que les chauffeurs adoptent cette solution. Ou peut-être préféreront-ils garder leur bonne vieille radio. Yanis Kiansky rappelle en outre que cette application n'est disponible que dans Paris intramuros, et qu'il n'est pas possible de faire de réservation à l'avance.