iPhone 6 vs iPhone 5s : nos comparatifs de performances (+ vidéo)
Par Didier Pulicani - Publié le
Depuis la présentation du premier iPhone en 2007, Apple arrive (presque) chaque année à faire passer le modèle de l'année précédente pour une charrette à vapeur. Et depuis qu'elle produit elle-même ses puces, la firme parvient même à prendre un peu d'avance sur ses concurrents qui préfèrent souvent multiplier les coeurs plutôt que de prendre le temps d'optimiser réellement leur SoC.
Cette année, la firme a une nouvelle fois fourni ses chiffres : +25% de performances en plus pour la partie CPU et un GPU 50% plus véloce. Comme vous pouvez le voir ci-contre, la courbe de progression fléchit un peu cette année avec l'iPhone 6, et les tests réalisés jusque là démontrent même que le gap n'est pas aussi important qu'espéré.
Dans les benchs, les 25% promis sont en fait rarement atteints. La progression semble plutôt proche des 10 à 15% grand maximum. Les tests bruts de GeekBench nous montrent d'ailleurs bien la situation : pour la première fois depuis longtemps, le CPU semble quelque peu stagner et mettre fin à la progression -assez fulgurante, il faut le préciser- de ces dernières années :
Mais tout ne se limite pas aux benchs. Comme le précisent nos collègues d'Ars Technica, la passage une finesse de gravure de 20 nanomètres a permis non seulement d'économiser de l'énergie, mais surtout de faire descendre la température, et de ce fait, permettre au CPU de garder des fréquences élevées sur la durée. L'iPhone 5s, lorsqu'il se met à chauffer, redescend souvent sous la barre des 1GHz, là où notre A8 stagne autour de 1,2/1,3Ghz. Sur une longue partie de Call Of Duty, la différence peut devenir sensible !
Côté 2D/3D, Apple prétend que sa nouvelle puce offre cette fois des performances en nette hausse, de l'ordre de +50%. Il a été acquis que le processeur graphique utilisé est un modèle quad-core (le PowerVR GX6450) effectivement bien plus puissant que le PowerVR G6430 qui équipe l'iPhone 5s.
Seulement voilà, l'iPhone 6 et surtout l'iPhone 6 Plus n'utilisent plus la même taille d'écran que leurs devanciers. Jugez plutôt : notre cher A8 a besoin d'afficher 37% de points supplémentaires sur le 6 et 180% sur le 6 Plus ! Dans le détail, c'est même encore pire que cela sur l'iPhone 6 Plus, puisqu'iOS réalise ses rendus -non pas en 1080p comme on aurait pu s'y attendre- mais en 2208×1242 (une résolution plus élevée qui est ensuite ramenée à l'échelle de l'écran).
Du coup, le gain direct proposé par cette nouvelle mouture du PowerVR est immédiatement absorbé par ces nouveaux besoins d'espace à l'écran. Le résultat apparait très clairement sur le graphe ci-dessous : entre un iPhone 5s et un iPhone 6, les animations sont -en moyenne- seulement 25% plus rapides. Et sur l'iPhone 6 Plus... on atteint souvent une fluidité moindre que sur l'iPhone 5s !
Précisons toutefois que les éditeurs ont dans leurs cartons plusieurs moyens de conserver de bonnes performances sur le 6 Plus (notamment dans les jeux) à commencer par bâtir leurs rendus à des résolutions plus faibles, quitte à perdre un peu de finesse dans les textures. Si l'on regarde dans le rétroviseur, on observe ici le même comportement que lors de la présentation de l'iPhone 4 : à l'époque, beaucoup de jeux et d'animations se retrouvaient bien plus rapides sur l'iPhone 3GS malgré une puce bien moins puissante, et ce, grâce à une résolution deux fois moins élevée.
Si Apple se décide à garder quelques années ces nouvelles tailles d'écran (avec le même nombre de points), nous pourrions alors retrouver rapidement des gains plus importants d'une génération sur l'autre.
Après la théorie, place à la pratique ! Comme chaque année, nous avons mis au banc d'essai le nouvel iPhone face à son devancier. L'iPhone 5s va donc se battre contre l'iPhone 6 et l'iPhone 6 Plus dans un certain nombre d'applications.
Précisons tout de même que ces tests sont empiriques et que l'on ne cherche jamais à être exhaustifs. Il existe des centaines de milliers d'applications et le gain reste très variable d'un programme à l'autre. Nous avons surtout choisi des programmes illustrant au mieux les différents usages du téléphone, et permettant de pousser le processeur dans ses derniers retranchements.
Comme vous l'avez vu, il y a donc du bon et du moins bon dans ces nouveaux iPhone, mais c'est surtout le manque d'optimisation des apps (en l'état) qui pèse lourd dans la balance. Il faudra encore quelques mois avant que les éditeurs n'adaptent leurs titres aux iPhone 6 et iPhone 6 Plus, même si ce ne sera pas toujours le cas pour certains
On conseillera malgré tout aux joueurs les plus exigeants d'opter pour le petit modèle, plus à même d'offrir un gain substantiel en performances tout en proposant une taille d'écran supérieure au 5s. Même avec des apps optimisées, l'iPhone 6 Plus -qui est équipé de la même puce- ne pourra malheureusement jamais rivaliser avec son petit frère de 4,7".
Cette année, la firme a une nouvelle fois fourni ses chiffres : +25% de performances en plus pour la partie CPU et un GPU 50% plus véloce. Comme vous pouvez le voir ci-contre, la courbe de progression fléchit un peu cette année avec l'iPhone 6, et les tests réalisés jusque là démontrent même que le gap n'est pas aussi important qu'espéré.
Un CPU décevant ?
Dans les benchs, les 25% promis sont en fait rarement atteints. La progression semble plutôt proche des 10 à 15% grand maximum. Les tests bruts de GeekBench nous montrent d'ailleurs bien la situation : pour la première fois depuis longtemps, le CPU semble quelque peu stagner et mettre fin à la progression -assez fulgurante, il faut le préciser- de ces dernières années :
Mais tout ne se limite pas aux benchs. Comme le précisent nos collègues d'Ars Technica, la passage une finesse de gravure de 20 nanomètres a permis non seulement d'économiser de l'énergie, mais surtout de faire descendre la température, et de ce fait, permettre au CPU de garder des fréquences élevées sur la durée. L'iPhone 5s, lorsqu'il se met à chauffer, redescend souvent sous la barre des 1GHz, là où notre A8 stagne autour de 1,2/1,3Ghz. Sur une longue partie de Call Of Duty, la différence peut devenir sensible !
Un GPU plus rapide, mais rattrapé par les nouvelles tailles d'écrans
Côté 2D/3D, Apple prétend que sa nouvelle puce offre cette fois des performances en nette hausse, de l'ordre de +50%. Il a été acquis que le processeur graphique utilisé est un modèle quad-core (le PowerVR GX6450) effectivement bien plus puissant que le PowerVR G6430 qui équipe l'iPhone 5s.
Seulement voilà, l'iPhone 6 et surtout l'iPhone 6 Plus n'utilisent plus la même taille d'écran que leurs devanciers. Jugez plutôt : notre cher A8 a besoin d'afficher 37% de points supplémentaires sur le 6 et 180% sur le 6 Plus ! Dans le détail, c'est même encore pire que cela sur l'iPhone 6 Plus, puisqu'iOS réalise ses rendus -non pas en 1080p comme on aurait pu s'y attendre- mais en 2208×1242 (une résolution plus élevée qui est ensuite ramenée à l'échelle de l'écran).
Du coup, le gain direct proposé par cette nouvelle mouture du PowerVR est immédiatement absorbé par ces nouveaux besoins d'espace à l'écran. Le résultat apparait très clairement sur le graphe ci-dessous : entre un iPhone 5s et un iPhone 6, les animations sont -en moyenne- seulement 25% plus rapides. Et sur l'iPhone 6 Plus... on atteint souvent une fluidité moindre que sur l'iPhone 5s !
Précisons toutefois que les éditeurs ont dans leurs cartons plusieurs moyens de conserver de bonnes performances sur le 6 Plus (notamment dans les jeux) à commencer par bâtir leurs rendus à des résolutions plus faibles, quitte à perdre un peu de finesse dans les textures. Si l'on regarde dans le rétroviseur, on observe ici le même comportement que lors de la présentation de l'iPhone 4 : à l'époque, beaucoup de jeux et d'animations se retrouvaient bien plus rapides sur l'iPhone 3GS malgré une puce bien moins puissante, et ce, grâce à une résolution deux fois moins élevée.
Si Apple se décide à garder quelques années ces nouvelles tailles d'écran (avec le même nombre de points), nous pourrions alors retrouver rapidement des gains plus importants d'une génération sur l'autre.
Quelques tests empiriques en vidéo
Après la théorie, place à la pratique ! Comme chaque année, nous avons mis au banc d'essai le nouvel iPhone face à son devancier. L'iPhone 5s va donc se battre contre l'iPhone 6 et l'iPhone 6 Plus dans un certain nombre d'applications.
Précisons tout de même que ces tests sont empiriques et que l'on ne cherche jamais à être exhaustifs. Il existe des centaines de milliers d'applications et le gain reste très variable d'un programme à l'autre. Nous avons surtout choisi des programmes illustrant au mieux les différents usages du téléphone, et permettant de pousser le processeur dans ses derniers retranchements.
Comme vous l'avez vu, il y a donc du bon et du moins bon dans ces nouveaux iPhone, mais c'est surtout le manque d'optimisation des apps (en l'état) qui pèse lourd dans la balance. Il faudra encore quelques mois avant que les éditeurs n'adaptent leurs titres aux iPhone 6 et iPhone 6 Plus, même si ce ne sera pas toujours le cas pour certains
vieuxjeux.
On conseillera malgré tout aux joueurs les plus exigeants d'opter pour le petit modèle, plus à même d'offrir un gain substantiel en performances tout en proposant une taille d'écran supérieure au 5s. Même avec des apps optimisées, l'iPhone 6 Plus -qui est équipé de la même puce- ne pourra malheureusement jamais rivaliser avec son petit frère de 4,7".