La saga pour le rachat de T-Mobile par Iliad devrait reprendre mi-octobre, une fois que les partenaires éventuels de Xavier Niel auront décidé de s'engager, ou non, à ses côtés.
Après le rejet de Deutsche Telekom, Xavier Niel se voit dans l'obligation de revoir sa copie s'il veut remporter la mise dans le rachat de T-Mobile, mais comme dirait Braxton Carter, directeur financier de l'opérateur, il est rare que les gens fassent d'emblée leur meilleure offre.
Si le groupe allemand semble avoir des doutes concernant la capacité d'Iliad à améliorer les performances de T-Mobile aux Etats-Unis, compte tenu du fait que le français n'a pas d'expérience sur le marché américain, il souhaite surtout se désengager complètement du capital de l'entreprise, alors que la première offre d'Iliad ne proposait de reprendre qu'une partie de sa participation, pour une somme jugée trop basse.
En effet, si Xavier Niel a proposé l'équivalent de 33$ par action dans son premier projet, les responsables de Deutsche Telekom ont affirmé fin août qu'il faudrait débourser au minimum 35$ par action pour rafler la mise. Par conséquent, le patron serait en discussion avec des banques américaines et des fonds de capital-investissement pour récolter entre 5 et 6,5 milliards dollars, et relever son offre, pour reprendre 60 à 90% du capital de l'opérateur, affirment des sources proches du dossier.
La phase de présentation du projet serait d'ailleurs terminée et la décision qu'Iliad prendra mi-octobre dépendra fortement des réponses des différents organismes. Fin août, il se murmurait également que Microsoft ou Google pourraient être de la partie, il faudra donc attendre pour savoir si l'une de ces entreprises participent à une offre ou non. Quoiqu'il en soit, il semble que les investisseurs d'Iliad s'impatientent et le fassent savoir en bourse. Le cours du titre de l'entreprise a fortement chuté depuis sa première offre pour le rachat, passant de 206€ à 171€.
