Apple Pay : bientôt la fin des cartes bancaires physiques ?
Par Arthur de la Brosse - Publié le
Alors qu'Apple a dévoilé la semaine dernière sa solution maison de paiement sans contact, le CEO de la banque en ligne américaine Moven ne cache pas son enthousiasme et la confiance qu'il porte dans
Pour parvenir à cette conclusion, trois arguments ont été déterminants : tout d'abord l'utilisation de jetons à usage unique permet d'éviter l'interception de données sensibles, et protège ainsi le client comme le commerçant. La vérification par le biais du scanner biométrique de l'iPhone induit ensuite une vérification automatique de l'identité du payeur et pourrait ainsi permettre d'obtenir un taux similaire à ceux actuellement en place, grâce à un risque proche de zéro d'usurpation d'identité. Enfin, les banques elles-mêmes pourraient voir la transition entre la bande magnétique et le NFC comme une opportunité de faire des économies, en remplaçant automatiquement les cartes en plastiques en fin de vie par des cartes virtuelles à ranger dans son portefeuille numérique.
Ces arguments sont toutefois plus recevables dans le cas des USA que pour l'Europe et l'Asie, où la plupart des personnes disposent de cartes à puce à code, plus sécurisées que les cartes magnétiques américaines avec lesquelles la signature du propriétaire fait office de validation. Jusqu'ici, l'incertitude quant à la direction que prendra le paiement sans contact limitait les initiatives des grands acteurs du secteur bancaire, de peur que leurs systèmes ne deviennent obsolètes dans les mois suivant leur mise en place. Certains tablaient en effet sur la NFC quand d'autres misaient plutôt sur une combinaison entre Bluetooth et iBeacon. Dorénavant, le choix d'Apple de proposer la NFC devrait mettre un point final au débat et démocratiser enfin l'usage de cette technologie.
Il ne faut pas oublier que la transition vers une nouvelle norme entrainerait obligatoirement un renouvellement complet des équipements pour de nouveaux terminaux plus sophistiqués, et aurait par conséquent un coût substantiel. Cet investissement pourrait néanmoins être compensé en partie par la suppression des coûts de fabrication des cartes physiques, de nombreux clients étant désormais équipés de terminaux compatibles.
Les partenariats conclus avec VISA, AMEX et MasterCard autour de la NFC et l'utilisation de jetons de paiement à usage unique sont enfin l'assurance pour l'utilisateur de se fier à une norme de paiement solide pour ses dépenses. Les banques ne voyant pas Apple comme un concurrent direct mais au contraire comme un nouveau moyen d'inciter les clients à puiser dans leur compte bancaire, aucune raison ne semble pouvoir freiner la cohabitation des deux acteurs.
En se basant sur les sept années nécessaires à des acteurs comme Apple, Google ou Amazon d'imposer leurs produits et services comme les solutions du futur de la vente de musique, d'applications ou de livres, le CEO de Moven n'hésite pas à annoncer une transition en deux à trois ans seulement vers la virtualisation des cartes bancaires, et appuie sa théorie en citant le Mexique, l'Indonésie, le Nigéria et la Turquie qui prévoient déjà de passer directement au mobile pour les nouveaux titulaires de compte.
Source (Via)
Apple Pay, à tel point qu'il imagine déjà la mort des cartes bancaires physiques dans les trois années à venir.
Pour parvenir à cette conclusion, trois arguments ont été déterminants : tout d'abord l'utilisation de jetons à usage unique permet d'éviter l'interception de données sensibles, et protège ainsi le client comme le commerçant. La vérification par le biais du scanner biométrique de l'iPhone induit ensuite une vérification automatique de l'identité du payeur et pourrait ainsi permettre d'obtenir un taux similaire à ceux actuellement en place, grâce à un risque proche de zéro d'usurpation d'identité. Enfin, les banques elles-mêmes pourraient voir la transition entre la bande magnétique et le NFC comme une opportunité de faire des économies, en remplaçant automatiquement les cartes en plastiques en fin de vie par des cartes virtuelles à ranger dans son portefeuille numérique.
Ces arguments sont toutefois plus recevables dans le cas des USA que pour l'Europe et l'Asie, où la plupart des personnes disposent de cartes à puce à code, plus sécurisées que les cartes magnétiques américaines avec lesquelles la signature du propriétaire fait office de validation. Jusqu'ici, l'incertitude quant à la direction que prendra le paiement sans contact limitait les initiatives des grands acteurs du secteur bancaire, de peur que leurs systèmes ne deviennent obsolètes dans les mois suivant leur mise en place. Certains tablaient en effet sur la NFC quand d'autres misaient plutôt sur une combinaison entre Bluetooth et iBeacon. Dorénavant, le choix d'Apple de proposer la NFC devrait mettre un point final au débat et démocratiser enfin l'usage de cette technologie.
Il ne faut pas oublier que la transition vers une nouvelle norme entrainerait obligatoirement un renouvellement complet des équipements pour de nouveaux terminaux plus sophistiqués, et aurait par conséquent un coût substantiel. Cet investissement pourrait néanmoins être compensé en partie par la suppression des coûts de fabrication des cartes physiques, de nombreux clients étant désormais équipés de terminaux compatibles.
Les partenariats conclus avec VISA, AMEX et MasterCard autour de la NFC et l'utilisation de jetons de paiement à usage unique sont enfin l'assurance pour l'utilisateur de se fier à une norme de paiement solide pour ses dépenses. Les banques ne voyant pas Apple comme un concurrent direct mais au contraire comme un nouveau moyen d'inciter les clients à puiser dans leur compte bancaire, aucune raison ne semble pouvoir freiner la cohabitation des deux acteurs.
En se basant sur les sept années nécessaires à des acteurs comme Apple, Google ou Amazon d'imposer leurs produits et services comme les solutions du futur de la vente de musique, d'applications ou de livres, le CEO de Moven n'hésite pas à annoncer une transition en deux à trois ans seulement vers la virtualisation des cartes bancaires, et appuie sa théorie en citant le Mexique, l'Indonésie, le Nigéria et la Turquie qui prévoient déjà de passer directement au mobile pour les nouveaux titulaires de compte.
Source (Via)