Après les déclarations de Numericable, Bouygues se devait de s'exprimer à son tour sur le volet social en cas de rachat de SFR, pour rassurer les syndicats, et tenter de faire pencher la balance en sa faveur.
Le groupe de BTP a fait savoir qu'il s'engage, tout comme Numericable, à maintenir l’emploi et à ne procéder à aucun licenciement économique, collectif, plan social, plan de départ volontaire dans le cadre d’un rapprochement entre SFR et Bouygues Telecom pour une durée de 36 mois.
Détail notable de la lettre envoyée aux dirigeants de SFR et de Vivendi : elle précise que cette période débuterait dès la signature d'un accord de rapprochement, alors que celle annoncée par Numericable, débuterait dès la fin de la période de négociations exclusives, c'est-à-dire le 4 avril prochain. L'engagement pris par Bouygues fait donc gagner quelques mois aux employés de SFR.
Autre détail avancé par Martin Bouygues dans sa lettre : cet engagement n'est assorti d’aucune condition restrictive. Cette dernière affirmation est clairement une attaque portée à Numericable, qui avait précisé que son engagement à maintenir l'emploi ne trouvera pas à s’appliquer si [...] un revirement économique imprévisible, c’est-à-dire extérieur au projet industriel annoncé [...] venait à affecter la situation économique du nouveau groupe. Précision qui fait tomber tout engagement selon Bouygues puisque nos entreprises devant constamment s’adapter aux contraintes extérieures et à des changements rapides [...], une telle restriction viderait de sens tout engagement en matière d’emploi.
La bataille est belle est bien engagée pour racheter SFR et les deux entreprises en lice se rendent coup pour coup.
