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Le deal Bouygues / Free : 15 000 antennes et un portefeuille de fréquences

Par Arnaud Morel - Publié le

Le deal Bouygues / Free : 15 000 antennes et un portefeuille de fréquences
On en sait un peu plus, ce matin, sur le deal à tiroirs qui est en train de se dérouler dans le domaine de la téléphonie mobile en France. Bouygues espère racheter SFR actuellement propriété de Vivendi, et si ce rachat est autorisé, par les autorités nationales et le Conseil d'administration de l'opérateur, Free Mobile se porterait acquéreur du réseau Bouygues Telecom, ainsi que d'une partie de son portefeuille de fréquences 2/3/4G, pour un montant maximum de 1,8 milliard d'euros.

Maxime Lombardini, directeur général d'Iliad, maison mère de Free Mobile, donne une interview au Monde où il précise quelques aspects de cet accord potentiel. Free, précise-t-il, achèterait l'intégralité du réseau mobile de Bouygues Telecom, à l'exception du cœur de réseau. Soit 15 000 antennes environ ainsi qu'un portefeuille de fréquences 2 G, 3 G et 4G. On peut d'ailleurs penser que parmi les fréquences 4G acquises figurera la bande des 1800 MHz, supportée par les iPhone 5. L'intérêt pour l'opérateur, nouvel entrant, est évident : construire rapidement son réseau, et s'affranchir, au moins en partie de son accord d'itinérance avec Orange.

Quid, cependant, de l'aspect concurrentiel d'un paysage repassé à trois acteurs. Souvenons-nous que Free a beaucoup plaidé pour être le 4e acteur, source de toutes les vertus concurrentielles. Il n'y a aucune raison pour que cela se produise. Au contraire. Si l'opération a lieu et que nos deux concurrents sont Orange et Bouygues/SFR, nous aurons face à nous deux géants. Nous serons plus que jamais le « maverick », l'aiguillon concurrentiel. Nous aurons tout intérêt à maintenir des offres et des prix attractifs pour attirer de nouveaux abonnés. Quand vous avez un réseau avec de la capacité disponible et un tel écart de parts de marché, c'est un devoir de proposer au marché des offres attractives ! Et culturellement, chez Free, nous ne sommes à l'aise que dans un univers de liberté et de concurrence. Nous ne changerons pas parce que le nombre de nos concurrents passerait de trois à deux, estime M. Lombardini.

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