NVidia vient de terminer une petite keynote dédiée à son nouveau processeur mobile, j'ai nommé le Tegra K1. Les journalistes présents dans la salle avaient l'air très emballés, et il y avait de quoi : les démos sont comme toujours époustouflantes et chaque année, on a l'impression que l'industrie arrive à pratiquement doubler ses performances sur l'embarqué.
Digne successeur du Tegra 4, il embarque jusqu'à 192 coeurs dans une architecture Kepler, soit la même qui équipe les ordinateurs. D'ailleurs, le fondeur estime qu'on se rapproche de plus en plus des capacités 3D des consoles et des PC, dont l'évolution est beaucoup plus lente :
(Ne prenez pas ce graphe au pied de la lettre, il n'y a même pas d'échelle et les courbes nous semblent un brin surréalistes)
Avec la prise en charge de DirectX 11 et d'OpenGL 4.4, la puce est directement taillée pour les gros moteurs 3D comme l'Unreal Engine 4. Elle embarque d'ailleurs de nombreuses unités de calcul dédiées spécifiquement à la physique (illumination globale, surfaces réfléchissantes, effet gouttes d'eau....)
Deux versions sont proposées : une 32-bit à 2.3GHz avec un CPU A15 une version 64-bit à 2.5GHz avec un CPU Denver.
Mais LA question, celle que tout le monde se pose : qui, à part NVidia, va vraiment utiliser ces puces ? Déjà en 2013, Qualcomm avait largement gagné la guerre avec ses Snapdragon 600 et 800. Le Tegra n'est présent que chez quelques constructeurs (notamment de tablettes) qui se comptent sur les doigts d'une main. Il faudra donc que le fondeur soit particulièrement agressif commercialement pour espérer reprendre quelques parts de marché à ses concurrents.
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