TSMC, Intel, Samsung, qui est le fondeur du processeur A7 ?
Par Arnaud Morel - Publié le
Là où la concurrence s'engage dans une course au nombre de cœurs - quitte à présenter comme un octo-core un processeur qui regroupe en fait deux unités de 4 coeurs fonctionnant alternativement (samsung Exynos 5 Octa, mais Samsung promet qu'il fonctionnera bientôt comme un vrai octo-core) - la Pomme a choisi de passer au 64 bit. Une bascule, opérée il n'y a pas si longtemps sur les ordinateurs de bureau et portables grand public, qu'Apple conduit avec tout son savoir faire en la matière : iOS 7 est déjà 64 bit et les gains apportés, qui dépassent de beaucoup la seule capacité d'adressage mémoire - jeu d'instructions plus performants, doublement des registres... - se manifesteront d'autant plus visiblement que les applications seront optimisées. Là aussi, la Pomme promet une transition très simple.
Il nous a fallu deux heures pour passer au 64 bits, a affirmé Chair lors de la keynote.
Pour l'heure, les informations sur le processeur A7 sont peu nombreuses : on sait simplement qu'il embarque plus d'un milliard de transistors, sur un SoC de 102 mm2.
Deux fois plus de transistors, dans le même espace que le processeur A6, notait Schiller. Mais une question occupe vraiment les commentateurs : qui fabrique ces puces A7 nouvelles ?
Pour mettre un milliard de transistors dans 102 mm2, il faut un process de gravure bien plus fin que les 28 nm proposés chez Samsung ou TSMC, note Seeking alpha. Samsung d'ailleurs, qui semble bien avoir été dans le brouillard concernant les projets d'Apple, obligé de réagir, un peu en catastrophe, au lendemain de l'annonce en précisant travailler, lui aussi, sur un processeur 64 bits. Difficile d'imaginer, avec l'historique que l'on connait, que Samsung
fondeurait réussi à garder un tel secret face à Samsung
division mobile.
Le site estime que seul Intel est aujourd'hui capable, avec sa technologie Tri-Gate, de proposer une gravure plus fine, de l'ordre de 22 nm. Las, l'ancien PDG d'Intel s'était chargé, il y a quelques mois d'affirmer que non, Intel ne "fondrait" pas de processeurs ARM pour Apple. Changement d'avis tout récent ? C'est possible.
La dernière hypothèse est celle de TSMC. Les éléments rendant celle-ci plausible sont assez nombreux : les deux entreprises ont annoncé leur collaboration, même si celle-ci n'était censée être opérationnelle qu'en 2014. Mais Apple, avec son gros trésor de guerre est tout à fait en mesure d'avoir épaulé le fabricant taïwanais et avoir aidé à rendre opérationnelle la gravure "planarar" 20 nm. Apple, souvenez-vous, a même été crédité de l'achat d'une usine de production de processeurs, même si cette information n'a jamais reçu confirmation depuis. En juillet dernier, le WallStreet Journal rapportait que TSMC commencerait à fabriquer des puces pour Apple dès la fin juillet mais prévenait que le processus de gravure, complexe à maitriser, aboutirait à une production de
petits lotsde processeurs. Si tel est le cas, il est assez plausible qu'on se retrouve rapidement avec des ruptures de stock d'iPhone 5s.
Le débat, en tout cas, n'est pas clos. Il ne le sera que lorsqu'un spécialiste des processeur aura décapité le A7 pour l'ausculter et déterminer qui, finalement, produit cette fameuse puce. Wait & see.