Après AppGratis, qui seront les suivants ? On a quelques suggestions !
Par La Rédaction - Publié le
Après AppGratis il y a une semaine, Apple continue de supprimer les applications qualifiées de
La dernière en date, selon nos sources, s'appelle Free Apps For A Rainy Day. Il s'agit d'une
Si la Pomme reste toujours retranchée derrière ses fameuses
Pour le moment, les censeurs de Cupertino n'ont pas (encore ?) déployé l'arsenal comme le prédisent pourtant certains médias bien informés. A l'heure où nous écrivons ces lignes, les lutins sélectionnent au contraire avec précision les apps à déréférencer.
Il faut bien comprendre que la
C'est sur cette dernière tranche qu'Apple sévit actuellement, puisqu'il s'agit de la manière la plus efficace de
Soyons honnêtes, le sujet est très délicat. Il y a parfois tellement d'acteurs impliqués qu'il est difficile d'obtenir des informations précises. Entre les éditeurs d'un côté, satisfaits de se retrouver dans le top 10 (peu importe les moyens) mais pas toujours très fiers d'avoir eu recours à ces officines, les consommateurs de l'autre (persuadés d'avoir trouvé l'application capable de fournir LA réduction du jour) et les différentes sociétés proposant ce type de service, dont la plupart arrosent une bonne partie du secteur... La relative opacité de cette nébuleuse arrange donc beaucoup de monde, dont la plupart n'aime pas tellement qu'on s'immisce dans leurs petites affaires.
Pour l'instant, selon nos informations, seules les applications proposant des services de placement des apps dans les classements ont été concernées par les évictions successives.
AppShopper, par exemple, ne semble pas avoir été sanctionné par
Pour AppGratis (et similaires), un retour semble déjà plus difficile. En effet, l'app ne se limite finalement qu'à de la publicité : outre la gratuité temporaire d'un programme, l'utilisateur ne bénéficiait pas de recommandations éditoriales indépendantes de tout contrat partenaire, hormis quelques sélections particulières.
Apple avait déjà serré la vis avec les officines qui rémunéraient les
Ce sont les plus insidieux mais aussi les plus difficiles à bloquer pour Apple. On pourra notamment citer le cas de surikate ou encore Ad4Screen pour les plus connues en France. Ces sociétés paient les blogs spécialisés iPhone/iPad pour promouvoir les apps. Leurs offres sont variées et fonctionnent généralement à la performance. Par exemple, en fournissant un SDK aux applications mobiles de votre blog, elles sont capables de traquer (avec plus ou moins de succès) les téléchargements et de les facturer au client.
Voici, en guise d'illustration, l'extrait d'une plaquette que surikate envoie à ses clients, où la société affiche clairement les noms de leurs partenaires, notamment Applimag et iPhoneSoft (leurs lecteurs apprécieront) :
Certains apps s'apparentent également au fonctionnement d'AppGratis. Sauf que derrière, il s'agit de vraies recommandations, de vrais
Certains services vont beaucoup plus loins que du simple listing quotidiens de
On n'en a pas (ou peu) parlé jusque là, mais Apple ne s'est pas encore attaquée au cas des blogs. Pourtant, si vous êtes développeurs de jeux, par exemple, et que vous avez tenté d'envoyer votre communiqué de presse à un blog spécialisé (dans les jeux iPhone, donc), vous avez de grandes chances que ce dernier vous présente sa
Ainsi, sous couvert de faire de l'éditorial, certains blogs publient des articles majoritairement sponsorisés, et surtout, se gardent bien de le dire à leur lectorat. Il est évidemment difficile de savoir qui fonctionne ainsi et avec quelles proportions (même si vous avez quelques aperçus ci-dessus) mais cette façon de procéder parait de plus en plus courante.
Notez que la pratique du billet
Après quelques années de laissez-aller, Apple semble donc cette fois bien décidée à donner un tour de vis aux
Plus le web avance et plus la culture du
Il faut donc savoir rester vigilants lorsqu'un tiers vous présente une sélection d'apps, même s'il a plutôt bonne presse. Diversifier ses sources, s'informer sur l'éditeur, faire un peu de veille, lire les commentaires avant d'acheter, se méfier des apps gratuites avec achat intégré... Comme dans la vie réelle, foncer tête baissée sur une
Nous espérons que ce petit dossier vous aura éclairé sur les différentes pratiques en place pour promouvoir une application. Si vous avez des informations à nous faire partager, n'hésitez pas à nous contacter ou à réagir !
nuisiblespour les classements de l'AppStore.
La dernière en date, selon nos sources, s'appelle Free Apps For A Rainy Day. Il s'agit d'une
copie conformed'AppGratis, connue surtout aux USA : l'app proposait chaque jour un bon plan, monnayé très cher côté éditeur et qui permettait de placer rapidement le programme dans les
Topde l'AppStore.
Si la Pomme reste toujours retranchée derrière ses fameuses
guidelineset ne commente aucune des évictions, le silence est évidemment pesant du côté des officines qui attendent de savoir si, oui ou non, elles pourront conserver leur app sur la boutique.
Pour le moment, les censeurs de Cupertino n'ont pas (encore ?) déployé l'arsenal comme le prédisent pourtant certains médias bien informés. A l'heure où nous écrivons ces lignes, les lutins sélectionnent au contraire avec précision les apps à déréférencer.
Un marché riche et complexe
Il faut bien comprendre que la
découverte d'applicationsest un marché assez complexe, très étendu, et avec des business-models radicalement différents. Il existe quantité de moyens, pour un développeur, de faire découvrir au public ses applications. Citons par exemple, la publicité traditionnelle (TV, radio, affiches), la publicité numérique (iAd, régies mobiles, bannières...), la presse (web & papier, généraliste & spécialisée). Et puis, en bout de chaîne, les applications totalement dédiées... aux applications.
C'est sur cette dernière tranche qu'Apple sévit actuellement, puisqu'il s'agit de la manière la plus efficace de
boosterune app dans les classements de l'AppStore. Apple l'a dit, elle souhaite que les classements de l'AppStore soient révélateur d'une popularité jugée suffisamment
naturelle, fruit d'une bonne campagne marketing, d'un bon plan-média, et également d'activités publicitaires. Pour Cupertino, il est par exemple hors de question de supprimer le business des régies, comme iAd, dont l'activité est clairement identifiée par l'utilisateur.
Bad Guys / Good guys
Soyons honnêtes, le sujet est très délicat. Il y a parfois tellement d'acteurs impliqués qu'il est difficile d'obtenir des informations précises. Entre les éditeurs d'un côté, satisfaits de se retrouver dans le top 10 (peu importe les moyens) mais pas toujours très fiers d'avoir eu recours à ces officines, les consommateurs de l'autre (persuadés d'avoir trouvé l'application capable de fournir LA réduction du jour) et les différentes sociétés proposant ce type de service, dont la plupart arrosent une bonne partie du secteur... La relative opacité de cette nébuleuse arrange donc beaucoup de monde, dont la plupart n'aime pas tellement qu'on s'immisce dans leurs petites affaires.
Les bannis
Pour l'instant, selon nos informations, seules les applications proposant des services de placement des apps dans les classements ont été concernées par les évictions successives.
AppShopper, par exemple, ne semble pas avoir été sanctionné par
confusionenvers l'AppStore, mais surtout à cause de ses
Special Deals, vendus très chers aux éditeurs et mis particulièrement en avant sur l'app. Même si son fondateur espère un retour sur l'AppStore, il devra sans doute revoir en profondeur la mise en avant d'applications sponsorisées.
Pour AppGratis (et similaires), un retour semble déjà plus difficile. En effet, l'app ne se limite finalement qu'à de la publicité : outre la gratuité temporaire d'un programme, l'utilisateur ne bénéficiait pas de recommandations éditoriales indépendantes de tout contrat partenaire, hormis quelques sélections particulières.
Ceux qui "rémunèrent" les "testeurs"
Apple avait déjà serré la vis avec les officines qui rémunéraient les
testeurs. Sous couvert de cadeaux, bons points et parfois même, des sommes d'argent bien réelles, les utilisateurs étaient invités à
testerdes apps régulièrement et à placer un commentaire. C'est notamment le cas d'Appsteur ou, plus connu, d'AppVIP, qui a du revoir plusieurs fois son modèle pour contourner les règles de l'AppStore. L'app n'a pas été mise à jour depuis mai 2012, un assez mauvais signe pour cette boite française qui a vu passer nombre de grandes marques. Par ailleurs, lorsque vous prenez contact avec eux, les responsables se focalisent avant-tout -comme AppGratis- sur un placement dans les classements de l'AppStore :
Ceux qui paient les blogs
Ce sont les plus insidieux mais aussi les plus difficiles à bloquer pour Apple. On pourra notamment citer le cas de surikate ou encore Ad4Screen pour les plus connues en France. Ces sociétés paient les blogs spécialisés iPhone/iPad pour promouvoir les apps. Leurs offres sont variées et fonctionnent généralement à la performance. Par exemple, en fournissant un SDK aux applications mobiles de votre blog, elles sont capables de traquer (avec plus ou moins de succès) les téléchargements et de les facturer au client.
Voici, en guise d'illustration, l'extrait d'une plaquette que surikate envoie à ses clients, où la société affiche clairement les noms de leurs partenaires, notamment Applimag et iPhoneSoft (leurs lecteurs apprécieront) :
Les rescapés
Certains apps s'apparentent également au fonctionnement d'AppGratis. Sauf que derrière, il s'agit de vraies recommandations, de vrais
dealsavec l'éditeur, qui accepte de baisser le prix de son app sans contrepartie. Ils ne vendent aucun classements dans l'AppStore. Citons notamment Appsgonefree ou encore Appzapp qui ont plutôt bonne presse sur la place. Leur business-model repose uniquement sur l'affiliation, ce qui leur permet de s'affranchir des contrats directs avec les développeurs. S'il parait difficile de certifier qu'Apple leur laissera la vie sauve, les récentes mises à jour ont l'air -en tout cas- de passer la validation.
Les plus défendables
Certains services vont beaucoup plus loins que du simple listing quotidiens de
bons plans. Le plus gros, c'est évidemment AppsFire. Le français est présent sur l'AppStore depuis très longtemps, et a toujours veillé à séparer les activités de
mise en avant, de ses recommandations personnalisées (non sponsorisées). Comme AppZapp, il ne vend jamais une garantie de classement sur l'AppStore. Signe positif, une a justement été validée aujourd'hui. Malgré tout, comme nous vous le disions la semaine dernière, le plus gros risque pour eux concerne la
confusionpossible avec l'AppStore, évoqué dans les guidelines. Dans le même genre, on pourra citer Appfit ou encore hubbl, même s'ils sont encore relativement méconnus.
Le cas des blogs "vendus" aux éditeurs
On n'en a pas (ou peu) parlé jusque là, mais Apple ne s'est pas encore attaquée au cas des blogs. Pourtant, si vous êtes développeurs de jeux, par exemple, et que vous avez tenté d'envoyer votre communiqué de presse à un blog spécialisé (dans les jeux iPhone, donc), vous avez de grandes chances que ce dernier vous présente sa
plaquette tarifaire: suivant ce que vous voulez (news, article complet, vidéo...), le site vous facturera jusqu'à plusieurs milliers d'euros. Précisons que cette pratique touche beaucoup les USA, mais est en pleine expansion en France.
Ainsi, sous couvert de faire de l'éditorial, certains blogs publient des articles majoritairement sponsorisés, et surtout, se gardent bien de le dire à leur lectorat. Il est évidemment difficile de savoir qui fonctionne ainsi et avec quelles proportions (même si vous avez quelques aperçus ci-dessus) mais cette façon de procéder parait de plus en plus courante.
Notez que la pratique du billet
ouvertement sponsoriséest désormais relativement répandue en presse spécialisée (même papier). Mais dans ce cas de figure, le lecteur doit obligatoirement en être informé, ce qui revient grosso-modo, à acheter de l'espace publicitaire très qualifié. (On le fait de temps en temps, par exemple, sur Mac4Ever, mais c'est très rare)
Au consommateur d'être vigilant
Après quelques années de laissez-aller, Apple semble donc cette fois bien décidée à donner un tour de vis aux
faussesrecommandations et à tout le business généré par le placement d'apps dans les classements. Mais, il serait bien illusoire de croire que le
Top 10va tout à coup, se retrouver nettoyé de tout parasitage. Car le véritable acteur, celui qui peut vraiment changer les choses, c'est avant-tout le consommateur.
Plus le web avance et plus la culture du
tout gratuitest remise en question.
Si tu ne paies pas pour un produit, c'est que tu es le produitentend-on souvent sur les forums. Et pour cause ! Personne ne travaille gratuitement.
Il faut donc savoir rester vigilants lorsqu'un tiers vous présente une sélection d'apps, même s'il a plutôt bonne presse. Diversifier ses sources, s'informer sur l'éditeur, faire un peu de veille, lire les commentaires avant d'acheter, se méfier des apps gratuites avec achat intégré... Comme dans la vie réelle, foncer tête baissée sur une
promon'est pas toujours signe de
bon plan.
Nous espérons que ce petit dossier vous aura éclairé sur les différentes pratiques en place pour promouvoir une application. Si vous avez des informations à nous faire partager, n'hésitez pas à nous contacter ou à réagir !