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Où sont les apps Android "exclusives" ?

Par Didier Pulicani - Publié le

MG Siegler, de TechCrunch, a décidé de ne pas laisser de répit à Eric Schmidt. En effet, à la question Pourquoi les développeurs lancent d'abord leur app sous iOS ?, le PDG de Google avait déclaré l'an dernier, à la conférence LeWeb, D'ici 6 mois, vous direz le contraire. Parce qu'au final, les éditeurs d'applications sont dépendantes du volume. Et le volume est clairement favorisé par l'approche "ouverte" de Google.

Où sont les apps Android "exclusives" ?


Pourtant, six mois plus tard, Android ne propose pas vraiment de Killer Apps, disponibles uniquement sur la plateforme de Google. Oh, il y a bien Instapaper ou encore Instagram, qui se sont décidés à atterrir sur Android, mais nous n'avons pas encore d'exemple contraire, d'apps Android devenues tellement populaires que les utilisateurs iOS la réclameraient à corps et à cris.

En réalité, Schmidt capitalisait beaucoup sur Ice Cream Sandwich, censé uniformiser un peu mieux les terminaux et les interfaces. Mais Android 4 (ICS) ne représente toujours que... 7% à peine des installations. Le reste continue de fonctionner sur Android 2.X, qui date pourtant de plusieurs années maintenant. Il faut dire que le nombre de terminaux supportés est assez réduit (Samsung n'a pas voulu porter ICS sur son Galaxy S, mais ce n'est pas le seul exemple).

Pour Siegler, le problème est toujours le même : Google n'arrive pas à freiner la fragmentation et perd totalement le contrôle sur les constructeurs, qui y vont toujours de leur surcouches et de la multiplication des configurations. L'exemple du Kindle Fire est typique : la tablette sous Android a été totalement refondue par Amazon et Google Play n'est même pas présent sur le support, qui s'octroie pourtant une belle part du marché des tablettes sous Android ! Mais l'exemple reste anecdotique en comparaison des centaines d'appareils à prendre en compte durant le développement des apps, chose quasi-impossible pour une petite boite sans une armée de matériels et de testeurs.

Si Apple peut se réjouir de ce constat assez sévère, renforcé par des ventes qui semblent se stabiliser au fil des mois côté Android, pas sûr que pour l'utilisateurs -oui, nous, là-, le manque de vraie concurrence ne soit si bénéfique à la plateforme iOS. Reste que la stratégie de Microsoft/Nokia, plus restrictive et forte d'une grande communauté de développeurs, pourrait à la longue payer, et peut-être, petit à petit, grignoter des parts de marché à Android.