Actualité

iPhone

Apple vire les applications sexy mais des petits éditeurs

Par Arnaud Morel - Publié le

Apple vire les applications sexy mais des petits éditeurs
Dans sa grande campagne d'épuration pudibonde du week-end, qui a vu l'élimination consciencieuse d'environ 5000 applications de l'App Store, Apple a visiblement appliqué un filtre qui n'est pas seulement celui du nombre de cm2 de peau visible. L'ami Phill Schiller a expliqué un peu plus la politique maison, en répondant au New York Times.

C'était arrivé à un point où nous recevions des plaintes de femmes qui trouvaient le contenu (de l'App Store) trop dégradant, de même que de parents qui s'inquiétaient de ce que leurs enfants risquaient de voir, a indiqué le vice-président d'Apple.

Mais, Apple a semble-t-il plus visé certains éditeurs que d'autres. Par exemple, Fred Clarke, PDG de On the Go Girls, a vu, du jour au lendemain ses 50 applications éradiquées du Store. C'est dur de passer du jour au lendemain de quelqu'un qui gagne bien sa vie à quelqu'un qui ne gagne plus rien, se lamente-t-il. L'une de ses applications, par exemple, convoquait des demoiselles en sous vêtements pour nettoyer l'écran de l'iPhone. Sexiste et d'assez mauvais goût, sans doute, mais pas franchement porno non plus.

D'autres éditeurs, moins portés sur le business des demi-lunes, se félicitent pourtant de la manœuvre, estimant que leurs "bonnes" applications gagneront en visibilité. Et nul ne peut vraiment en disconvenir : l'App Store était passablement envahi par ces petites applications "sexy", preuve sans doute qu'il existe un sérieux... Marché.

Autant que mue par une pudibonderie très américaine, la campagne de nettoyage d'Apple visait certainement à trier parmi les éditeurs. Ainsi, l'application Playboy, ou Sport Illustrated (des demoiselles en maillot de bain) sont toujours disponibles sur l'App Store. Elles émanent d'éditeurs connus et reconnus, a expliqué Phill Schiller. Selon que vous serez puissant ou misérable...