Prévention de la pédopornographie : l'Europe pourrait autoriser le scan des smartphones
Par Laurence - Mis à jour le
Souvenez-vous, la firme californienne avait été très critiquée lors de la présentation de son système CSAM- Child Sexual Abuse Material (le fameux scan de l'iPhone) et elle avait été amenée à y renoncer en décembre dernier. Pour rappel, il s'agissait de fonctions destinées à la protection des enfants et à prévenir toute sorte d'abus ou d'attaques de prédateurs sexuels.
Ces dernières devaient s'appliquer globalement à l'ensemble de ses plateformes (iMessage, Siri, iCloud), via un système capable de détecter les contenus pédo-pornographiques stockées dans iCloud tout en préservant la confidentialité des utilisateurs. Mais il se pourrait bien qu'elle est été précurseur dans ce domaine et qu'elle pourrait relancer ce système, voire une version légèrement remaniée.
Depuis, la Commission a confirmé la fuite et estime que les mesures volontaires prises par certaines entreprises numériques se sont
avérées jusqu'à présent insuffisantespour remédier à l'utilisation abusive croissante des services en ligne. Aussi, entend-elle mettre en place un carcan normatif obligatoire pour tous.
Après des mois de lobbying, les groupes représentant les entreprises technologiques et les organisations de défense des droits de l'enfant n'ont plus que quelques jours à attendre avant de découvrir ce nouveau régime, et surtout, comment le mettre en pratique. On rappellera tout de même que le scan des contenus des utilisateurs a été jugée pratique illégale par la Cour de justice de l'Union européenne en 2016.
Mais la commissaire aux affaires intérieures, Ylva Johansson, a déclaré que des solutions techniques existent pour trouver des contenus illégaux tout en assurant la sécurité des conversations, ce qui n'est pas l'avis de tous les experts en cybersécurité. Ainsi, l'eurodéputé Moritz Körner pense que la proposition de la Commission signifierait tout simplement
la mort de la confidentialité de la correspondance numérique.