Le Mac App Store se meurt et Apple est pleinement reponsable
Par Didier Pulicani - Publié le
Lancée en 2010, cet App Store pour Mac n'a jamais vraiment connu le succès : règles trop strictes, prix fixés par Apple, commission de 30% sur chaque vente, absence de contact direct avec ses clients, politique des mises à jour payante inexistante, pas de bundles... Seule l'intégration à macOS, le paiement sécurisé et la validation des apps présente un réel intérêt pour l'utilisateur, mais côté développeur, difficile d'y retrouver ses petits.
Après 400 nouvelles apps publiées chaque jour en 2021, le chiffre serait retombé à 300 en cette fin d'été, un seuil qui n'aurait jamais été aussi bas depuis la création de la boutique. Pourtant, le Mac se porte plutôt bien, surtout depuis l'arrivée des Mac M1, et la part de marché d'Apple est plutôt à la hausse ces dernières années. Les 200 sorties par mois pourraient même être atteinte dès la rentrée, de quoi donner quelques sueurs froides à Tim Cook et ses équipes.
D'après AppFigures, le Mac App Store ne serait plus un point d'entrée pour les utilisateurs, habitués sans doute à télécharger leurs apps sur le web depuis toujours. Il faut dire que les éditeurs privilégient désormais largement cette solution, la vente de programmes n'ayant jamais été aussi simple et peu coûteuse, là où Apple réclame presque un tiers de prix demandé.
On rajoutera qu'Apple a coupé il y a peu le mécanisme d'affiliation, qui permettait aux sites (comme Mac4Ever et bien d'autres) et même aux développeurs, de toucher une maigre commission sur les ventes -une décision étonnante alors que la boutique peine clairement à décoller ! Mais la stratégie de Cupertino semble claire : d'ici quelques années, la distribution hors Mac App Store sera probablement impossible : il faut désormais montrer patte blanche pour proposer des apps sur Mac (enregistrement d'un compte développeur, certificats, notarisation etc.), il ne manque plus qu'une marche pour le tout-Mac-App-Store -à moins que les organismes anti-trust y mettent leur veto.