Apple dénonce la stratégie et la déloyauté d’Epic Games, qui crie au monopole !
Par Laurence - Publié le
Avant le procès qui se tiendra en mai prochain, Apple et Epic Games sont tenus de fournir pièces et conclusions au Tribunal. Précisons que -contrairement au droit français- ces documents peuvent être publiés et connus de tous.
L’argumentaire développé par Cupertino en 500 pages n’est pas très innovant, à commencer par la gratuité de
Selon Cupertino, les développeurs peuvent décider de développer leurs apps via l’un ou l’autre de ces magasins mais -une fois choisi- de se plier aux règles qui y sont applicables.
Apple réfute ainsi l’accusation de monopole pour l’App Store :
Enfin, Apple dénonce la stratégie et la déloyauté d’Epic Games, à savoir une
En octobre 2020, la juge Yvonne Rogers avait également relevé ce fait, notant qu'Epic savait exactement ce qu'il faisait avec la mise à jour controversée de Fortnite (qui, au passage a généré plus de 700 millions de dollars de revenus sur iOS). Enfin, Apple rejette toutes les accusations concernant la commission des 30% (passée à 15%), estimant cette dernière nécessaire à la maintenance, au développement et à la sécurité de l'App Store.
De son côté, Epic Games a également déposé son propre dossier, développant quatre axes d'accusation : le verrouillage de l'écosystème, l'expérience utilisateur, l'attitude d'Apple face à la fraude sur son magasin et la pseudo sécurité de l'App Store.
Prenant le contre-pied de son adversaire, Epic soutient qu'iOS est un marché clé à part entière, ne permettant aux développeurs d’y travailler que via l’App Store. Pour lui, Apple ne lésinerait sur aucun moyen pour garantir ce statut fermé. Il cite au passage Scott Forstall (qu’il a fini par retrouver…), ou Eddy Cue (
Parmi les autres arguments, Epic Games souligne les retours négatifs des consommateurs et des développeurs, face à la volonté d'Apple de se positionner en tant qu'intermédiaire obligatoire.
En outre, l'éditeur estime que les contrôles de Cupertino sont insuffisants -notamment en matière de fraudes aux paiements. Dans cette situation, la firme californienne aurait tendance à privilégier les clients au détriment des développeurs, sans faire d'enquête préalable (là on pourrait se poser la question du nombre d'investigations à accomplir).
Enfin, Epic Games dénonce la fameuse sécurité avancée par Apple pour justifier son comportement et ses CGU. Pour lui, cela n'empêche pas les applications frauduleuses de passer les contrôles et montre bien que la firme ne peut pas tout vérifier et se sert de cet argument comme cela l'arrange !
L’argumentaire développé par Cupertino en 500 pages n’est pas très innovant, à commencer par la gratuité de
la grande majorité des applications, et de l’absence de commission prélevée sur ces dernières. La firme rappelle qu’elle ne possède pas la seule boutique d'apps au monde, rappelant l’existence du Google Play, du Microsoft Store ou encore du PlayStation Store.
Selon Cupertino, les développeurs peuvent décider de développer leurs apps via l’un ou l’autre de ces magasins mais -une fois choisi- de se plier aux règles qui y sont applicables.
Apple réfute ainsi l’accusation de monopole pour l’App Store :
Apple n'a pas de monopole ni de pouvoir de marché sur le marché de produits pertinent pour les transactions d'applications de jeux. Et rien n'indique qu'elle disposait d'un tel pouvoir lorsque les restrictions en cause ont été imposées autour du lancement de l'App Store. La firme californienne en profite pour préciser que certaines plates-formes interdisent même aux joueurs de synchroniser leurs achats intégrés avec leurs autres appareils.
Enfin, Apple dénonce la stratégie et la déloyauté d’Epic Games, à savoir une
action préparéede longue date avec la création en 2019 du Project Liberty, soit plus d’un an avant la mise en place du paiement litigieux dans Fortnite. Elle pointe du doigt le recours à des agences de relations publiques pour concevoir une vaste campagne médiatique visant à discréditer Apple et la présenter
comme le méchant de l’histoire.
En octobre 2020, la juge Yvonne Rogers avait également relevé ce fait, notant qu'Epic savait exactement ce qu'il faisait avec la mise à jour controversée de Fortnite (qui, au passage a généré plus de 700 millions de dollars de revenus sur iOS). Enfin, Apple rejette toutes les accusations concernant la commission des 30% (passée à 15%), estimant cette dernière nécessaire à la maintenance, au développement et à la sécurité de l'App Store.
De son côté, Epic Games a également déposé son propre dossier, développant quatre axes d'accusation : le verrouillage de l'écosystème, l'expérience utilisateur, l'attitude d'Apple face à la fraude sur son magasin et la pseudo sécurité de l'App Store.
Prenant le contre-pied de son adversaire, Epic soutient qu'iOS est un marché clé à part entière, ne permettant aux développeurs d’y travailler que via l’App Store. Pour lui, Apple ne lésinerait sur aucun moyen pour garantir ce statut fermé. Il cite au passage Scott Forstall (qu’il a fini par retrouver…), ou Eddy Cue (
Apple aurait fait le nécessaire pour rendre les gens accros à son écosystème). A titre d'exemple, il s'appuie sur Craig Federighi et Phil Schiller, concernant l'ouverture d'iMessage sur Android, qui desservirait l'iPhone au profit de la concurrence.
Parmi les autres arguments, Epic Games souligne les retours négatifs des consommateurs et des développeurs, face à la volonté d'Apple de se positionner en tant qu'intermédiaire obligatoire.
Si la transaction soulève un problème tel qu'un litige de paiement, une demande de remboursement, etc., le développeur et l'utilisateur doivent compter sur Apple pour communiquer avec l'utilisateur et résoudre le problème.
En outre, l'éditeur estime que les contrôles de Cupertino sont insuffisants -notamment en matière de fraudes aux paiements. Dans cette situation, la firme californienne aurait tendance à privilégier les clients au détriment des développeurs, sans faire d'enquête préalable (là on pourrait se poser la question du nombre d'investigations à accomplir).
Enfin, Epic Games dénonce la fameuse sécurité avancée par Apple pour justifier son comportement et ses CGU. Pour lui, cela n'empêche pas les applications frauduleuses de passer les contrôles et montre bien que la firme ne peut pas tout vérifier et se sert de cet argument comme cela l'arrange !