Genève refuse les trottinettes électriques en libre service... au profit des vélos
Par Didier Pulicani - Publié le
Contrairement à la France, la Suisse freine des deux pieds lorsqu'il s'agit d'autoriser les services de location de trottinettes électriques, disponibles dans seulement 2 villes du pays.
Echaudée par l'expérience parisienne, Genève a finalement déclaré renoncer à accorder des autorisations.
La plus grande ville de Suisse romande offre pourtant un terrain idéal au développement de mobilité douce, avec une superficie plutôt vaste (15,93 km2), avec de grandes zones planes, et une forte densité de population (200 000 habitants). Il suffit d'ailleurs de se balader dans le centre pour voir que la population n'a pas attendu Lime et Bird pour acheter de tels engins.
La décision étonne jusqu'aux amateurs de vélos, qui ne comprennent pas vraiment l'interdiction, comme le déclarait Alfonso Gomez, président de Pro Vélo Genève à la RTS ces derniers jours :
Enfin, nos confrères précisent que la ville de Lausanne a également été approchée mais n'a pas encore pris de décision.
Finalement, l'interdiction n'évite-t-elle pas surtout de devoir repenser (un peu) la mobilité en ville ?
Echaudée par l'expérience parisienne, Genève a finalement déclaré renoncer à accorder des autorisations.
Nous avons reçu plusieurs demandes, mais nous avons indiqué que notre priorité était le vélo et que, par souci de ne pas créer de la confusion, nous y renoncions pour l'instant, déclare à la presse publique suisse Serge Dal Busco, conseiller d'Etat en charge des transports, sans fermer totalement la porte.
La plus grande ville de Suisse romande offre pourtant un terrain idéal au développement de mobilité douce, avec une superficie plutôt vaste (15,93 km2), avec de grandes zones planes, et une forte densité de population (200 000 habitants). Il suffit d'ailleurs de se balader dans le centre pour voir que la population n'a pas attendu Lime et Bird pour acheter de tels engins.
La décision étonne jusqu'aux amateurs de vélos, qui ne comprennent pas vraiment l'interdiction, comme le déclarait Alfonso Gomez, président de Pro Vélo Genève à la RTS ces derniers jours :
Il est clair que ces trottinettes ont leur place sur les pistes cyclables, mais pour cela il faut aménager ces voies, elles doivent être beaucoup plus larges. D'un point de vu pratique, une trottinette
consommebeaucoup moins d'espace public qu'un vélo, les propriétaires les amènent d'ailleurs souvent dans leur domicile ou sur leur lieu de travail, là où le vélo nécessite des infrastructures bien plus lourdes.
Enfin, nos confrères précisent que la ville de Lausanne a également été approchée mais n'a pas encore pris de décision.
Si la capitale vaudoise devait autoriser la trottinette électrique en libre-service, ce serait au prix d'un règlement strict.Aujourd'hui, seules Zurich et Bâle (Suisse allemande) proposent des trottinettes en libre service, mais de façon très stricte -leur nombre est par exemple plafonné ou fortement taxé.
Finalement, l'interdiction n'évite-t-elle pas surtout de devoir repenser (un peu) la mobilité en ville ?