"L’App Store n'est aucunement en situation de monopole, de quelle façon que ce soit."
Par Didier Pulicani - Publié le
Nous sommes convaincus que nous aurons gain de cause lorsque les faits seront présentés et que l’App Store n'est aucunement en situation de monopole de quelle façon que ce soit.. Voilà donc la réponse officielle d'Apple suite à la décision de la cours suprême de valider la poursuite de l’action antitrust contre l’App Store.
Cupertino a toujours débouté avec fermeté les accusations estimant qu'elle abusait d'une éventuelle position dominante. La firme joue ici la carte de l'opportunité de business et des outils proposés aux éditeurs pour créer leur business :
Nous sommes fiers d’avoir créé la plate-forme la plus sûre, la plus sécurisée et la plus fiable pour les clients et une formidable opportunité d’affaires pour tous les développeurs du monde entier. Les développeurs fixent le prix qu’ils souhaitent facturer pour leur application et Apple n’y joue aucun rôle. La grande majorité des applications de l'App Store sont gratuites et Apple n'en tire aucun profit. Le seul cas où Apple partage ses revenus est si le développeur choisit de vendre des services numériques via l'App Store.
Autre argument de poids, Apple estime que sa boutique est loin d'être la seule à offrir un service d'applications.
Les développeurs ont le choix entre plusieurs plates-formes pour livrer leurs logiciels - depuis les magasins d’applications aux téléviseurs intelligents, en passant par les consoles de jeu intelligentes - et nous travaillons chaque jour pour nous assurer que notre magasin est le meilleur, le plus sûr et le plus compétitif au monde.
Evidemment, les mots sont choisis et Apple ne répond pas en totalité à la question de fond : lorsque Netflix ou Spotify se font prélever 15 à 30% de leurs abonnements dans un domaine (smartphone/tablette) où la part de marché d'Apple varie entre 20 et 50%, et où la Pomme propose des services concurrents, il y a sans doute matière à évoquer la notion d'abus de monopole, c'est du moins en substance ce que suggère la Cour Suprême américaine. Il sera en tout cas très intéressant de suivre cette affaire, qui devrait également avoir des suites dans l'Union Européenne.
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