L'agonie de la division modem d'Intel fut longue et douloureuse
Par June Cantillon - Publié le
Le calvaire aurait commencé avec le Motorola Razr, qui avait été annoncé comme un smartphone 4G, avant de sortir équipé en 3G à cause du retard accumulé par Intel sur la conception de sa puce. Motorola a donc lancé ses appareils avec la puce 3G d'Intel uniquement sur les marchés ne disposant pas de la 4G, résultat, seulement 40 000 téléphones vendus avec la puce Intel.
L'auteur de l'article indique que si les SoC Intel ont peu à peu rattrapé leur retard, les modems qui les accompagnaient n'ont jamais réussi à s'aligner sur la concurrence, et ont fini par rendre les puces inintéressantes commercialement. A partir de ce moment, Intel aurait choisi d'investir dans de nombreuses sociétés afin de combler son retard. La société aurait alors promis à certains constructeurs des puces avec des caractéristiques intéressantes, sans jamais réussir à les livrer, tuant ainsi plusieurs projets dans l'œuf.
Prenant l'exemple des iPhone 7, livrés avec des modems Intel ou Qualcomm, le journaliste affirme qu'Apple avait bridé à 600 Mbps les puces Qualcomm -qui fonctionnaient à 1 000 Mbps dans les autres appareils- dans le but de lisser les caractéristiques techniques, car le modèle d'Intel était (à peine) capable d'atteindre ces débits. Non seulement la puce d'Intel était dépassée en performances pures, mais elle consommait également 30% d'énergie supplémentaire, difficile à justifier au sein d'un appareil pour lequel l'autonomie est un paramètre aussi important.
Apple était donc au courant de l'incapacité d'Intel à produire des modems à la hauteur de ceux de Qualcomm, mais la stratégie de l'époque était de tenter de réduire ce dernier au rang de fournisseur quasi dispensable. L'avènement des puces 5G a également été douloureux pour Intel. Non seulement la première XMM 8060 n'a jamais vu le jour, mais il semblerait que la XMM 8160 qui devait lui succéder en étant même
en avance sur le calendrierselon le fondeur, était depuis le début un fiasco technique sans nom. Finalement, l'accord entre Apple et Qualcomm aurait été vu comme une porte de sortie acceptable, permettant d'oublier cet échec cuisant.
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