Un autre jour, un autre procès. C’est au tour de Kaspersky Lab, la firme de sécurité, de déposer une plainte contre Apple auprès de l’autorité antitrust russe (Federal Antimonopoly Service). Surfant sur l’action de Spotify, cette démarche concerne la politique de l’App Store et dénonce un comportement monopolistique de la firme.
Kaspersky soutient en effet que Cupertino aurait entravé la diffusion de Safe Kids, une app portant sur le contrôle du temps d’écran, une fonctionnalité similaire à celle développée dans iOS 12. Apple aurait bloqué cette dernière, au motif qu'elle enfreignait le paragraphe 2.5.1 des directives du magasin (Software Requirements).
Plus précisément, Apple a contesté l'utilisation de configurations contrôlant d’autres programmes installés -notamment Safari. Le but de cette app était en effet de restreindre l'utilisation d’apps en fonction des restrictions d'âge de l'App Store et de masquer tous les navigateurs Web installés, à l'exception d'une version sécurisée intégrée à l’app Safe Kids.
Sur son blog, la firme se montre particulièrement ferme, reprenant des critiques déjà évoquées à l’encontre du Californien : De notre point de vue, Apple semble utiliser sa position de propriétaire de la plate-forme et de superviseur du seul canal de distribution des applications aux utilisateurs de cette plate-forme pour véritablement dicter ses conditions et empêcher les autres développeurs de fonctionner à égalité avec elle.
En raison des nouvelles règles, les développeurs d'apps de contrôle parental risquent de perdre des utilisateurs, ce qui aura un impact financier. Mais, le plus important est que ce sont les utilisateurs qui vont souffrir de l'absence de fonctionnalités de sécurité essentielles. Ce segment risque de se diriger vers un monopole et, par conséquent, de stagner (en matière d’outils).
