Qualcomm/Apple : je t'aime, moi non plus (suite de l'audience)
Par Laurence - Publié le
Aujourd'hui, Tasneem Chipty, un expert antitrust, vient soutenir Qualcomm en déclarant que l'accusation est impossible, car le fondeur n'avait
simplement pas assez de pouvoir pour contraindre les fabricants, à adopter des termes onéreux qui leur enlèveraient des milliards de dollars. Elle aurait certes réussi à s'imposer mais sans que cela puisse constituer un abus de position dominante.
Pour elle, la situation serait inverse. Qualcomm aurait perdu 50 points en part de marché dans les smartphones haut de gamme entre 2014 et 2017, alors que ses concurrents tels que MediaTek, Huawei, Samsung et Intel gagnaient du terrain. En mars 2018, tous les appareils premium d'Apple et de Huawei utilisaient des puces d'autres sociétés, tandis que -par exemple- seulement 35% des portables Samsung utilisaient des modems Qualcomm.
A l'inverse, Apple avance deux arguments. Tout d'abord, elle explique avoir été soumise au versement d'une redevance alors qu'elle achetait déjà les puces à Qualcomm, une sorte de double facturation pour le même objet (
double-dipping). Ensuite, le fondeur facture sur la base d'un pourcentage du coût total du téléphone, et non d'un forfait par puce. Pour Cupertino, cela signifie que Qualcomm bénéficie de toutes les améliorations apportées à chaque génération d'iPhone. La FTC, quant à elle, soutient également la thèse du comportement anti-concurrentiel....
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