Si la France est championne du monde, Instagram a également remporté sa propre coupe. En effet, le réseau a profité de la restriction pesant sur les médias traditionnels (TV et Radio principalement), notamment sur l’accès aux vestiaires. Or, cette contrainte ne concerne pas les joueurs, qui ont multiplié les photos, Stories et autres vidéos afin de faire frémir leurs millions d’abonnés. Car en coulisses, Paul Pogba, Samuel Umtiti, Antoine Griezmann ou Kylian Mbappé ont tous préféré IG à Twitter ou Facebook.
A tel point que les universitaires français (si si si) se sont penchés sur la question au cours des dernières quarante huit heures et ont déjà des pistes de réflexion ! Il s’agirait dès lors d’une nouvelle forme de communication avec une tendance émergente -selon Boris Helleu, maître de conférences à l’université de Caen et spécialiste des stratégies digitales dans le sport- tendant à prolonger l’expérience (du visionnage du match), le fameux after que seuls les réseaux pourraient offrir. D’autres, comme Laurence Allard, maître de conférence en sciences de la communication à l’université de Lille-3, a élevé Instagram au rang de canal de communication institutionnel.
Outre la croissance des abonnés, cette surmédiatisation entraîne également un autre phénomène, celui de l’augmentation de la valeur marchande d’un joueur. Comme le souligne Pierre Rondeau, professeur d’économie et de management à la Sports Management School et chargé de cours à l’université Paris-1, annonceurs et club de foot (ou autres) comptent désormais sur le nombre de followers, une sorte de retour sur investissement des temps modernes...
