Tim Cook servirait-il d'intermédiaire entre la Chine et les USA (pour protéger l'iPhone) ?
Par Laurence - Publié le
Le New York Times publie ce soir un article fort engagé, qui décrit une participation très active du CEO d’Apple dans les négociations commerciales entre l’administration Trump et les autorités Chinoises. Celui-ci est dépeint comme un négociateur œuvrant avec diplomatie entre les deux grandes puissances, et ce, afin d’éviter une guerre économique et commerciale. Mais ce rôle tiendrait tout autant des intérêts financiers colossaux en jeu.
Selon Tim Cook, l'iPhone ne pourrait pas être affecté en cas de « guerre commerciale » entre les deux pays. Cette hypothèse est reprise par le NYT qui se réfère à la dernière position de l'administration Trump. Cette dernière aurait indiqué que les tarifs des iPhone -« assembled in China »- ne seraient pas impactés par les prochaines taxes sur les importations.
De son côté, Apple a beaucoup à perdre pour sa situation en Chine. Le gouvernement local pourrait effectivement retarder la production, en augmentant -par exemple- le nombre des contrôles préalables ou en invoquant des préoccupations de sécurité nationale. La firme californienne aurait mené une importante campagne de lobbying à Pékin comme à Washington, qui aurait permis de développer des liens étroits avec l'administration chinoise. Cet effort aurait même été baptisé
Red Applepar les employés de Foxconn, en référence à la couleur officielle du Parti communiste chinois.
Certains membres de l'administration Trump auraient été plus accessibles que celle de son prédécesseur, notamment Larry Kudlow (conseiller économique de Trump), Steven Mnuchin, (secrétaire au Trésor) ou encore Wilbur Ross (secrétaire au commerce). Au cours des dernières semaines, Tim Cook aurait même rencontré le représentant du commerce américain, Robert Lighthizer, et ce, malgré leur profond désaccord sur les questions commerciales.
Globalement, le NYT dresse un portrait très flatteur du CEO d'Apple, dans un rôle qui dépasse ses fonctions sur le papier, se rapprochant plus du diplomate que du dirigeant et faisant preuve d'une grande mesure. Sont citées pour exemple, les fameuses "trois grosses usines" introduites par Donald Trump, une idée que Cupertino n'a jamais contredite alors que ces sites ne seraient pas dans ses cartons...
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