Apple v. Samsung : l'iPhone est-il un smartphone comme les autres ? (Susan Kare)
Par Laurence - Publié le
Le procès d'Apple contre Samsung -dont les auditions vont durer plusieurs plusieurs jours- s'est poursuivi avec l'intervention de deux designers d'expérience, Alan Ball (industrie) et Susan Kare (graphique), en faveur de Cupertino. Le fond de ce litige vieux de sept ans repose sur la notion de design -en quoi celui-ci s'identifie au produit (et inversement). Il porte aussi sur la définition juridique de produit (
Les questions fusent. Est-ce le design qui fait l'iPhone ou n'est-il qu'un smartphone ? L'iPhone est-il un tout unique ou la somme de ses composantes ? Et, de là, se pose une autre interrogation, celle de déterminer si un brevet de conception portant sur un élément peut vraiment protéger un produit dans son ensemble, et ainsi constituer
Selon Alan Ball, l'un des trois textes litigieux couvre
Les avocats de Samsung, bien sûr, ont défendu la théorie inverse, soutenant que le smartphone n'était pas un tout et pouvait être dissocié des parties qui le composent, même si les consommateurs achetaient bien un téléphone complet.
Sous le feu des questions, Susan Kare a maintenu ses positions en déclarant :
Rappelons qu'hier, Greg Joswiak est intervenu pour défendre la phase de conception de l'iPhone, avec à ses côtés d'autres cadres d'Apple, comme Richard Howarth (senior director de l'équipe design). Une chose est sûre, les membres de l'équipe de Cupertino se montrent très éprouvés par l'affaire, et passionnés dans la défense de leur travail. Il est vrai qu'ils sont rarement entendus directement et que ce type d'audition reste exceptionnel en la matière.
Source
Une sélection pour les jurés pire que Koh-Lanta !
Greg Joswiak : "Le design fait partie de l'ADN d'Apple"
article of manufactureen VO), raison pour laquelle la Cour Suprême est intervenue en 2016.
Les questions fusent. Est-ce le design qui fait l'iPhone ou n'est-il qu'un smartphone ? L'iPhone est-il un tout unique ou la somme de ses composantes ? Et, de là, se pose une autre interrogation, celle de déterminer si un brevet de conception portant sur un élément peut vraiment protéger un produit dans son ensemble, et ainsi constituer
un outil solide pour écarter la concurrence ou s'il est finalement peu opérant.
Dessin Vicki Behringer
Selon Alan Ball, l'un des trois textes litigieux couvre
une face avant noire, rectangulaire, à cordons ronds pour un appareil électroniquequi ne peut s'appliquer qu'au produit fini, dans son entier. De la même manière, Susan Kare a défendu le brevet portant sur une grille d'icônes de couleur -une révolution à l'époque- :
pour moi, il n'y a pas de question ici -dans chaque cas, le [brevet] a été appliqué à chacun de ces téléphones finis -c'est à dire à l'ensemble du téléphone.
Les avocats de Samsung, bien sûr, ont défendu la théorie inverse, soutenant que le smartphone n'était pas un tout et pouvait être dissocié des parties qui le composent, même si les consommateurs achetaient bien un téléphone complet.
Sous le feu des questions, Susan Kare a maintenu ses positions en déclarant :
je comprends qu'un écran est une chose, un article fabriqué à partir d'autres composants. Mais pour elle, c'est un
design intrinsèque et holistique, ce n'est pas parce qu'il est possible de démonter un appareil et révéler des composants internes que cela lève la finalité de l'objet (et les protections).
Rappelons qu'hier, Greg Joswiak est intervenu pour défendre la phase de conception de l'iPhone, avec à ses côtés d'autres cadres d'Apple, comme Richard Howarth (senior director de l'équipe design). Une chose est sûre, les membres de l'équipe de Cupertino se montrent très éprouvés par l'affaire, et passionnés dans la défense de leur travail. Il est vrai qu'ils sont rarement entendus directement et que ce type d'audition reste exceptionnel en la matière.
Source
Une sélection pour les jurés pire que Koh-Lanta !
Greg Joswiak : "Le design fait partie de l'ADN d'Apple"