En 2017, il n'y en avait que pour l'iPhone X, un produit de rupture bousculant les habitudes de nombreux consommateurs -à commencer par les tarifs, devenus stratosphériques.
A leur sortie, les iPhone 8 et iPhone 8 Plus n'ont donc logiquement pas emballé grand monde malgré leurs caractéristiques techniques finalement très proches du X : charge sans fil, 4k@60FPS, puce A11, Bluetooth 5, écran True Tone... Si vous optez pour le modèle Plus, vous avez même un zoom optique 2x, un mode portrait avancé et un très grand écran -plus large que celui de l'iPhone X.
Mais comme toujours, c'est souvent le prix qui finit par avoir raison du consommateur. Si l'on en croit les statistiques de CIRP (USA), l'iPhone 8 représente désormais 23% des ventes, 21% pour l'iPhone 8 Plus et seulement 16% pour l'iPhone X ! Voilà qui tranche avec les chiffres de début 2017, où les iPhone 7 et iPhone 7 Plus dominaient encore largement le classement :
A l'époque, nous avions d'ailleurs qualifié les 8/8Plus d'iPhone de la raison, avec de l'électronique dernier cri, dans des boitiers plus rassurants (avec Touch ID notamment). Si la reconnaissance faciale a immédiatement convaincu les clients (moi le premier), elle ne suffit pas toujours à justifier la différence de prix des appareils ou à compenser la présence d'un vrai bouton physique.
En lançant un modèle (RED) uniquement sur les iPhone 8 et iPhone 8 Plus, Apple a donc vu juste : le relais de croissance est désormais concentré sur ces modèles, qui n'entrent pas directement en conflit avec les iPhone de 2018, dont l'intégralité de la gamme proposera normalement un écran bord à bord et la reconnaissance faciale. La sortie d'un iPhone SE 2, pour compléter l'entrée de gamme, a donc tout son sens d'ici l'été. Ces mauvaises ventes de l'iPhone X incitent en effet la Pomme a pousser les volumes des modèles moins chers, une aubaine pour ceux dont le budget n'est pas illimité.
