Test de l'iPhone 8 et de l'iPhone 8 Plus
Par Didier Pulicani - Publié le
Mais qui peut être assez fou pour acheter l'iPhone 8 alors que le X sort dans un mois ? Croyez-le ou pas, ce mal-aimé des médias n'est pas aussi
Avant de passer au test, je vous propose de découvrir l'iPhone 8 et l'iPhone 8 Plus en vidéo, dans ce petit clip tournée le jour de la sortie avec Audrey : design, spécifications, premiers tests des fonctions... On fait le tour de l'appareil en moins de 6 minutes chrono !
Cette année, inutile de tourner autour du pot, il n'y en a que pour l'iPhone X. Déjà à l'époque des premières fuite, on se fichait bien de ces pseudo-iPhone 7s, qui allait reprendre un design vieux de trois ans : vous la sentez mon obsolescence visuelle ? L'avenir de l'iPhone, c'est l'OLED, l'écran bord à bord et bien-sûr la caméra 3D, alors pourquoi s'entêter à faire évoluer une troisième fois l'iPhone 6 ?
En sortant 45 jours avant le X, il était couru d'avance que l'iPhone 8 n'allait pas attirer les foules : de mémoire, je n'avais jamais vu aussi peu de monde devant la boutiques, y compris pour les séries
Pourtant, même si Apple ne donnera sans doute pas de chiffres précis, je suis prêt à parier que les ventes ne seront pas aussi catastrophiques qu'on le dit. Sur la durée, il y a même fort à parier qu'il s'écoule convenablement, et ce pour plusieurs raisons : il est moins cher, partage l'essentiel des nouvelles fonctionnalités de l'iPhone X (en dehors de l'écran et du capteur 3D), mais surtout, l'iPhone X reste un fantasme pour early-adopters aisés. Comment savoir si son ergonomie ne sera pas trop déroutante ? Quid de la caméra 3D ? L'absence de bouton sera-telle vraiment compensée par l'identification faciale ? A plus de 1300€, il s'agirait de ne pas se planter de modèle ou de se retrouver beta-testeur.
Après l'avoir essayé, certains habitués de l'iPhone
Qui peut nier l'évidence : le design de l'iPhone 6 a vécu et même bien vécu. J'irais encore plus loin : les tons que l'on nous présente chaque année commencent à devenir vraiment lassants. On veut de la couleur ! Du rouge, du bleu, du vert, du jaune... Un iPhone doit-il forcément être gris, noir ou argenté, Mister Ive ?
Pour l'iPhone 8, Apple ne pouvait toutefois pas reprendre stricto-sensu le même boitier que l'an dernier, la faute à la charge sans fil incompatible avec la coque en aluminium. Plutôt que d'opter pour le plastique, les équipes de Tim Cook ont donc préféré le verre, comme sur l'iPhone 4, ce qui offre un aspect toujours très premium à l'appareil.
Mais un dos en verre, ça casse, n'est-ce pas ? On a encore tous en tête ces faces arrières d'iPhone 4/4s complètement explosées, et l'iPhone 8 devrait lui-aussi afficher quelques vitres brisées, même si Apple prétend que le matériau utilisé a été créé par Corning, papa du célèbre Gorilla Glass et donc ultra-résistant. Comme on a pu le voir ces derniers jours, le remplacement s'annonce coûteux et compliqué, ce qui ne va rien arranger à l'histoire. Le mieux est peut-être de prendre un Apple Care si vous craignez de le faire tomber, ou de l'enlaidir avec une coque en cuir (comptez une cinquantaine d'euros chez Apple).
Si le verre semble plus résistant aux micro-rayures que l'iPhone 7 Noir de Jais, ce n'est pas le cas des traces de doigt, toujours très présentes cette année. En gris, on voit rapidement la saleté, alors que le modèle or, plus clair, marque beaucoup moins.
Le rouge de l'opération (RED) tout comme le magnifique noir mat/noir de jais ont donc été jetés avec l'eau du bain, pour revenir à des plus consensuels Argent, Gris Sidéral et Doré. Alors certes, l'effet de transparence est assez réussi (le gris sidéral rappelle le Noir de Jais), mais ces iPhone sont finalement assez tristounes, vous ne trouvez pas ? Qu'est-ce que j'aurais aimé retrouver les tons pétants des iPod touch :
Quant à l'iPhone X, le choix sera encore plus limité, avec seulement deux couleurs, tout aussi classiques. En revanche, la bande des antenne est désormais presque invisible sur ces nouveaux modèles, dont l'apparence est nettement plus homogène. Pour en finir avec l'aspect physique, il est vrai que le modèle Or offre un aspect cuivré assez original, c'est d'ailleurs celui-ci que l'on vous recommande si vous cherchez un peu d'originalité.
Enfin, on nous demande souvent si l'iPhone 8 se transforme lui-aussi en savonnette, comme avec le 7, lorsqu'on le saisit. Heureusement, il semble que la jonction entre l'aluminium -utilisé sur les côtés- et le verre -sur le dos- offre une sorte de grip naturel assez efficace. En tout cas, il glisse beaucoup moins une fois en main, même si le principal problème est toujours le poids. Avec respectivement 138/188g pour le 7 et 148/202 pour le 8, le nouveau modèle est sensiblement plus lourd... et ça se ressent. Surtout sur le 8 Plus que l'on tient souvent en porte-à-faux, cette sensation de smartphone ultra-dense est un peu désagréable.
Chaque année, Apple creuse son avance sur la concurrence, qui utilise pourtant la même architecture ARM que la Pomme, et les mêmes types de design. Alors que le dernier SnapDragon 835 de Qualcomm commence à envahir le marché, le nouvel A11 Bionic d'Apple le coiffe au poteau, alors que le A10 Fusion de 2016 tient encore tête à ses concurrents.
Est-ce que cette montée en puissance régulière (+25% cette année) va durer encore longtemps ? Face à Intel qui peine à proposer plus de 5 à 10% à chaque génération, les gains obtenus sur le mobile frisent l'insolence. Pourtant, la firme a du ruser un peu cette année, en augmentant le nombre de coeurs (6 en tout - 2 rapide et 4 plus lents) et en permettant de les faire travailler de concert, ce qui n'était pas le cas avant. En passant de 16 à 10nm, la puce est aussi plus petite et moins gourmande en énergie, ce qui permet de faire grimper les fréquences. Quant à la quantité de RAM, elle ne bouge pas : 2Go pour le 8, 3Go pour le 8 Plus.
Un mot quand-même sur la comparaison (ci-dessus) avec les derniers MacBook Pro, qu'Apple ne se prive plus de citer cette année, y compris devant les journalistes, affirmant sans retenue que la puce serait du niveau de celle d'un portable professionnel de la marque. Effectivement, les scores obtenus sous Geekbench sont assez impressionnants, mais imposent aussi de prendre du recul : les programmes de benchs trans-architectures sont tout à fait contestables car ils affichent leurs propres pondérations sur les différents calculs conduisant au
L'autre nouveauté, c'est évidemment la rupture avec Imagination pour la partie 3D, qui repose désormais sur une puce maison. Malgré cela, Apple annonce un gain d'environ 30%... que l'on ne retrouve pas vraiment dans nos benchs. Sauf quelques cas isolés, il semble que la puce soit au pire équivalente, et au mieux légèrement plus puissante (10/12%) dans certaines applications optimisées.
En pratique, difficile de vraiment différencier un iPhone 8 d'un iPhone 7, les jeux sont tous très fluides et les applications utilisants ARKit ne souffrent jamais de ralentissements. Apple promet également des gains importants avec Metal 2 que les éditeurs vont commencer à appréhender ces prochains mois.
Avec l'A11 Fusion, Apple prépare en réalité l'avenir, et les applications reposant sur l'apprentissage automatique (Machine Learning -avec CoreML) et aussi la réalité augmentée, qui devrait proposer des choses un peu plus évoluée ces prochaines années -à supposer que ce ne soit pas un effet de mode sur les smartphones, comme j'ai tendance à le penser. Bref, si la
L'appareil photo de l'iPhone 8 ne change pas beaucoup sur la papier, Apple ayant décidé de laisser la course aux
Cette année, on retrouve donc des spécifications voisines des iPhone 7 et 7 Plus avec :
- un capteur principal grand angle de 12MP avec une belle ouvertureƒ1.8 et une stabilisation optique
- un capteur secondaire
Pourtant, Cupertino le précise bien, l'ensemble du dispositif a changé, avec un capteur plus grand et plus rapide, ainsi qu'un meilleur système de traitement d'image. La firme n'est pas très bavarde sur le sujet, on ne sait pas si le système de lentilles lui-aussi été revu, ce qui pourrait avoir un impact sur différents éléments, comme le piqué ou la distorsion. Logiquement, on devrait donc percevoir quelques améliorations, surtout pour les photos de nuit ou en soirée, c'est ce que l'on va voir dans la suite de l'article.
Comme ses prédécesseurs, l'iPhone permet de réaliser de très bons clichés lorsque la luminosité est suffisante, en clair, lorsque vous êtes dehors et que le temps n'est pas trop couvert. Dans ce cas là, les photos ont un excellent piqué, avec des couleurs relativement fidèles et les images offrent une belle netteté. Si l'iPhone a remplacé le petit compact de poche, ce n'est pas un hasard, les photos produites sont désormais suffisantes pour un usage quotidien.
Voici quelques clichés pris ces derniers jours avec l'iPhone 8 Plus, alors que le temps était plutôt clément :
Une fois comparé à l'iPhone 7, le 8 ne propose pas de vraie révolution. Il faut d'ailleurs vraiment avoir l'oeil pour discerner les différences... quand elles sont présentes. C'est surtout lorsque la lumière est un peu compliquée que ce nouveau capteur se démarque, comme ici, HDR désactivé, où l'on observe une meilleure dynamique : alors que le ciel est presque brûlé sur l'iPhone 7, le 8 parvient à garder le visage d'Audrey suffisamment éclairé, tout en conservant le bleu de l'horizon.
Pour le reste, comme vous pouvez le voir ci-dessus, sur le visage agrandi, la qualité d'image est sensiblement identique, peut-être légèrement plus contrastée sur le 8 -mais à peine.
A noter que l'option HDR est désormais cachée sur l'iPhone 8, il faut la désactiver manuellement dans les Réglages pour avoir à nouveau l'option dans l'appareil photo.
Ce choix -comme toujours arbitraire chez Apple- est un peu pénible à l'usage : j'aime bien enlever le HDR, qui a tendance à rendre certaines photos un peu floues. Mais pour la plupart des gens, cela offrira de meilleurs clichés, mieux équilibrés, surtout si vous êtes à contre-jour ou avec une lumière difficile.
Enfin, on a noté des couleurs légèrement plus saturées sur l'iPhone 8, notamment sur les rouges, ce qui donne une peau souvent plus flatteuse et des couleurs plus vives. Mais l'équilibre générale reste convenable, bien loin des clichés
C'est lorsque la lumière commence à manquer que j'attendais l'iPhone 8 au tournant. Avec son capteur plus gros, il offre théoriquement un rendu moins bruité lorsque les conditions sont difficiles.
Notre
En revanche, je n'ai pas trouvé que le flash quad-LED TrueTone et son fameux dispositif
Sur le plan technique, le téléobjectif ne progresse pas : on retrouve toujours un objectif équivalent 50mm à ouverture ƒ2.8, une focale pratique pour les portraits, mais bourré de contraintes pour tout le reste. En l'absence de stabilisation, il est déjà obligé de monter rapidement dans les ISO, une nécessité technique renforcée par une faible luminosité de l'objectif, ce qui conduit rapidement à des photos très bruitées.
L'an dernier, on dénonçait justement la qualité de ce capteur, qui conduisait Apple à privilégier l'objectif principal et son zoom numérique dans de nombreuses situations : en faible lumière, en mouvement, quand la batterie est trop faible ou si le sujet est trop prêt. Sur l'iPhone 8 Plus, on observe toujours ce phénomène, mais de manière moins fréquente, grâce à une amélioration sensible du capteur.
Tout d'abord, voici une série de clichés pris exclusivement en zoom 2x, avec le second capteur, et qui offre -comme vous pouvez le voir- des images tout à fait respectables, y compris en soirée :
Maintenant, voici une comparaison à l'échelle 1:1 de certains clichés pris côte à côte avec l'iPhone 8 Plus et l'iPhone 7 Plus. Je précise que nous avons bien vérifié qu'il ne s'agissait pas de zoom numérique dans chacun des cas :
Comme vous pouvez le voir, malgré des spécifications a priori équivalentes au niveau de l'objectif, le capteur semble être, lui, bien plus efficace. On distingue nettement plus de détails sur l'iPhone 8 Plus que sur l'iPhone 7 Plus à réglages équivalents et l'image est bien plus nette. Evidemment, il y a peut-être un peu plus de traitement côté 8 Plus grâce à la puce A11, mais dans tous les cas, les améliorations sont sans équivoque.
Les effets
Réservé à l'iPhone 8 Plus, ce nouveau mode de prise en vue est vraiment impressionnant. En quelques clics, vous parvenez à créer une photo qui aurait nécessité un peu de travail dans un studio.
Evidemment, tout est
En pratique, seuls les éclairages
Evidemment, le système (en beta) se plante encore pas mal, et il ne sera d'ailleurs jamais totalement parfait. Le plus difficile pour lui est toujours de détourer proprement le premier plan : s'il y a des cheveux trop isolés ou des contours trop complexes, vous avez de grandes chances d'observer des aberrations :
On a hâte de tester cette fonctionnalité sur l'iPhone X, qui permettra de réaliser tous ces effets avec la caméra frontale. Jusqu'à présent, il était impossible de prendre ce type de photo tout seul avec la caméra dorsale alors qu'il était justement taillé pour les selfies !
Dans les milieux fashion/lifestyle, l'iPhone est partout. Toutes mes copines blogueuses n'ont que ça à la main : des iPhone, rien que des iPhone. Ce n'est pas un hasard, le téléphone d'Apple propose à l'heure actuelle les meilleures applications de retouches d'images et des programmes comme Facebook, Snapchat : chats entre ami·e·s ou Instagram sont bien plus agréables à utiliser sur iOS. Ne me demandez pas pourquoi, c'est comme ça, Android n'est tout simplement pas au niveau pour les apps de photos !
Malgré l'engouement, Apple semble totalement se ficher des selfies. L'appareil photo FaceTime (situé à l'avant) arbore toujours un
Cette année, pas de différence de qualité, donc, mais du mieux sur la balance des blancs. Comme vous pouvez le voir, l'image est moins
Et le capteur dans tout cela ? La firme estime sans doute qu'il est suffisant pour des selfies et des effets Snapchat. Pourtant, chez certains, le capteur frontal est souvent plus utilisé que le capteur arrière... Quant à l'iPhone X, sa caméra TrueDepth (3D) affichera... strictement la même ouverture et le même nombre de pixels. Un peu dommage, surtout à l'heure où l'on voit désormais fleurir sur Android des capteurs frontaux et dorsaux affichant les mêmes spécifications.
Autant j'étais tout excité à l'idée de pouvoir enregistrer de la 4k à 60FPS (voir notre démo vidéo), autant la partie photo s'est montrée beaucoup moins enivrante.
Certes, le capteur est un peu meilleur, mais les différences restent vraiment contenues. En basse lumière, il y a du mieux, et pourtant, l'iPhone reste derrière les meilleurs concurrents. Même si DxO offre à Apple la tête de son célèbre classement, c'est surtout grâce à la partie logicielle, car dans le détail, il est loin de dominer chaque catégorie, notamment pour les prises de vue en basse lumière, le plus gros point faible des petits capteurs.
A l'arrivée, l'appareil photo de l'iPhone se montre donc plutôt homogène, sans défaut rédibitoire, et avec des petites fonctions étonnantes d'efficacité, comme le fameux mode Portrait
Lors de notre prise en main de l'iPhone 8, nous en avons profité pour tourner des images en 4K à 60FPS, le nouveau format d'image proposé sur cette génération de smartphone.
Notre vidéo ayant été tournée en 1080p60, vous n'étiez pas en mesure d'apprécier la qualité d'image en résolution native. Cette fois, le clip ci-dessous est intégralement encodé en 4Kp60, un format en revanche peu compatible avec les Mac et les iPhone sur YouTube. Pour en profiter, il faut utiliser Chrome, qui affiche parfaitement ce format (assez lourd à traiter pour la machine). D'ailleurs, si vous avez les premières générations de MacBook 12", le petit portable dernier risque de ramer sec...
On notera au passage qu'il faut un Mac assez costaud pour monter de la 4kp60, même les derniers MacBook Pro 15" connectés à des écrans Retina ont du mal à suivre. On espère d'ailleurs que l'arrivée de macOS High Sierra et ses GPU externes offriront de meilleures performances dans Final Cut Pro !
Comme vous avez pu le voir, l'iPhone 8 propose également des ralentis à 240FPS, contre du 720p l'an dernier. L'ai de rien, l'iPhone 8 se trouve ici au niveau de la dernière Go Pro 6., une référence à ce tarif.
La transmission d'électricité sans fil a été inventée il y a plus d'un siècle par un certain Tesla. A l'époque, le but était même de faire ce qu'on appelle de la
Sur Android, les smartphones proposant la charge sans fil ont commencé à se répandre dès 2013/2014 alors qu'Apple refusait de s'y mettre sur les iPhone 4/4s. Plus préoccupée par l'épaisseur et la compacité de ses téléphones, elle boycottait aussi la NFC et les écrans larges... pour finalement adopter toutes ces technologies quelques années plus tard. La charge sans fil arrivera donc en 2015 avec l'Apple Watch, mais dans un modèle propriétaire -les petits galets d'Apple sont les seuls compatibles. (Pour la petite histoire, ils ne chargent pas l'iPhone 8 non plus...)
Entre temps, on ne peut pas dire que le sans-fil a vraiment explosé. Les bornes restent rares dans l'espace public et l'on commence seulement à en voir dans les véhicules de série abordables. Chez Ikea, il est possible d'acheter des lampes ou des meubles équipés mais là encore, ce n'est pas la folie des grands jours. Il faut dire que les inconvénients de la technologie sont encore nombreux : les chargeurs sont lourds, volumineux, pas très puissants (on le verra plus bas), avec des pertes d'énergie (15 à 30%) et surtout, il faut veiller à bien placer l'appareil correctement au centre du dispositif.
L'iPhone 8 utilise la norme Qi (prononcez "tchi"), un standard utilisé un peu partout, dans les restos, les voitures ou encore les mobiliers. Pour une fois, la Pomme ne s'enferme pas dans une techno propriétaire... mais avait-elle seulement le choix ?
Apple ne livre malheureusement pas de chargeur sans fil dans la boite, mais elle conseille deux modèles de bornes pour son iPhone 8 : celui de Belkin (difficile à trouver) et celui de Mophie, très ressemblant et tout aussi efficace. Les bornes se présentent sous la forme d'un petit disque de 15cm de rayon, un objet plat bien plus encombrant qu'un dock. J'ai donc choisi de le placer sur ma table de nuit, car, au bureau, je préfère avoir l'iPhone devant moi sur un dock, pour voir mes notifications (il existe toutefois des docks avec chargeur à induction...).
A l'usage, j'ai trouvé ça vraiment pratique de pouvoir poser son téléphone et le reprendre sans devoir chercher le bout de câble Lightning dans l'obscurité ou le matin en se réveillant. En plus, ça fonctionne avec une housse (mais pas avec les coque-batteries, évidemment). Et puis, la nuit, si la charge n'est pas très rapide, ce n'est pas un problème, le téléphone sera toujours chargé à 100% le matin.
Coup du hasard, cet été, j'ai changé de voiture et pris l'option
Pour autant, le câble reste aujourd'hui encore la solution de prédilection : il est plus fiable, plus rapide, et n'a pas de problème de rendement. En fait, la charge sans fil ne conviendra pas du tout dans certaines situations, comme dans le train ou lorsque vous avez besoin de charger le téléphone pendant que vous l'utilisez. N'oublions pas non plus que pour les transferts de données, le câble est souvent privilégié. Mais là encore, les choses pourraient changer : l'iPhone 8 bénéficiera bientôt d'un mode de charge à 7,5W (contre 5W actuellement) et Apple n'a pas attendu 2017 pour proposer de la synchronisation WiFi avec iTunes. Bref, le fil vit surement ses dernières heures sur l'iPhone, à condition que les chargeurs sans fil envahissent notre environnement. En fait, j'ai surtout l'impression que cette technologie va déjà tenter de se fondre petit à petit dans notre mobilier, si bien que l'iPhone sera toujours en train se charger quelques part durant la journée, par petites séquences intermittentes.
Enfin, terminons par un graphique, celui des temps de charge par type de dispositif. Comme vous pouvez le voir, le sans-fil reste le plus lent de tous, mais à peine derrière le modèle de 5W livré dans la boite sur les 30 premières minutes. Après, il faudra plus de 4H pour une charge complète, contre 2H avec le chargeur de base. Le vrai scandale, ici, est surtout de livrer un chargeur de 5W alors que l'iPhone accepte une puissance de 12 à 29W pour la charge rapide... A un tarif proche des 1000€, il est totalement incompréhensible de ne pas avoir mis le même chargeur que l'iPad dans la boite.
Notons enfin que la charge rapide est ici très efficace, elle permet de récupérer la moitié de la batterie en seulement 30mn, contre 1H auparavant ! Certains constructeurs font parfois mieux, mais c'est quand-même un grand pas pour Apple, très à la traîne sur le sujet. Si vous voulez vraiment obtenir le meilleur rendement, autant utiliser le chargeur USB C du MacBook (29W - 59€) ou celui de votre MacBook Pro (65/87W), à qui il faudra rajouter le câble USC (29€)... Là encore, la facture grimpe vite: pourquoi diable Apple ne place-t-elle pas aussi un câble USB C dans la boite alors que (presque) toute sa gamme de Mac en est équipée ? Désormais, par souci de cohérence, tous les chargeurs de la Pomme devraient adopter l'USB C !
• Le chargeur de Mophie
• Le chargeur USB C (29W) (pour la charge rapide)
• Le chargeur USB A (12W) (fonctionne aussi avec la charge rapide)
• Câble Lightning vers USB C
L'autonomie est sans doute l'un des critères les plus difficiles à juger. En effet, il n'existe pas de logiciels de benchs suffisamment efficace pour simuler une journée d'utilisation complète, avec ses différentes variations d'usage. Par ailleurs, nous avons tous nos logiciels préférés et nos petites habitudes de consommation, dont l'impact est très variable. Le critère le plus cartésien reste donc la capacités interne de la batterie, tout en sachant qu'Apple tente à chaque génération de faire baisser les consommation de ses puces.
Cette année, la capacité des accus est en légère baisse : la batterie passe de 7,45Wh sur l'iPhone 7 à 6,96Wh avec une capacité de 1821 mAh (moins que l'iPhone 7 qui était montée à 1960mAh). Enfin, on passe de 2 900 mAh pour l'iPhone 7 Plus à 2675 mAh pour l'iPhone 8 Plus. L'air de rien, c'est environ 10% de la capacité qui s'est envolée !
Pourtant à l'usage, nos tests empiriques relèvent une autonomie assez stable. L'iPhone 8 tient toujours difficilement la journée -comme le 7- si on l'utilise modérément, tandis que l'iPhone 8 Plus finit généralement en soirée avec encore 30/40%. Mais là encore, tout dépend de vos usages ! Des programmes comme Waze ou Google Maps ont vite fait de drainer la batterie à vitesse grand V si vous les laissez tourner en tâche de fond. Si vous jouez un peu avec ARKit ou la 4k à 60FPS, là aussi, les pourcentages diminuent à vue d'oeil...
L'autonomie de l'iPhone 8 constitue donc toujours son principal point faible, et si vous refusez de prendre le
En plus de la charge sans fil, et de son nouveau capteur photo, l'iPhone 8 embarque quelques petites nouveautés moins visibles, mais appréciables au quotidien.
A défaut d'avoir de l'OLED, l'écran TrueTon arrive enfin sur l'iPhone et permet d'ajuster la lumière de l'environnement avec celle de votre écran : si vous êtes dans une pièce un peu jaune, un capteur va immédiatement adapter la balance des blancs pour coller avec l'éclairage général :
Ce réglage peut être désactivé, ce que j'ai fini par faire, car les couleurs sont alors faussés en permanence. Si vous faites un peu de photo ou de vidéo, ou que vous êtes sensible aux images bien calibrées, cette sensation d'avoir souvent une image jaunâtre est vraiment désagréable. A l'inverse, l'effet est plus reposant surtout lorsque les conditions de lumière sont difficile -comme en hiver, où la lumière artificielle est plus présente.
A noter que si l'iPhone 8 ne bénéficie pas -comme l'iPhone X- d'un écran OLED (avec de meilleurs contrastes et des noirs plus profonds), mais la dalle LCD est jugée chaque année comme étant la meilleure de tous les smartphones comparables, avec une excellente calibration.
Apple ne pouvait rester en Bluetooth 4 cette année, tous les smartphones Android récents ayant opté pour la dernière génération de la norme.
Cette cinquième version double la portée du Bluetooth LE tout en proposant des débits quatre fois supérieurs, pour une consommation d'énergie équivalente. Le bluetooth 5 offre également une prise en charge avancée des services déconnectés de l'internet mondial, comme les balises
Pour autant, les produits compatibles manquent encore cruellement, le marché préférant sans doute maximiser la compatibilité avec les téléphones actuels. Même les dernières Apple Watch Series 3 et autres AirPods utilisent toujours le Bluetooth 4 ! Retenons simplement que le Bluetooth 5 permettra à l'iPhone 8 d'être tourné vers l'avenir, comme ce fut le cas pour le Bluetooth 4 à ses débuts.
Cette année, Apple a étoffé les services de localisations pris en charge, avec le GPS, GLONASS, Galileo et QZSS, ce qui devrait permettre d'obtenir une localisation plus précise, et peut-être même plus rapide :
A première vue, nous n'avons pas noté de différence sensible pour le moment, mais pour une utilisation non-commerciale, la précision est finalement assez comparable au GPS. Il n'est pas certain que la Pomme utilise déjà Galileo pour ses propres applications, et les API ne référencent pour le moment rien qui permettent d'utiliser l'un ou l'autre des services. Nous en saurons sans doute plus dans quelques semaines, mais cette prise en charge sera particulièrement utile pour les applications nécessitant un placement très précis, comme la navigation automobile.
Evidemment, toujours pas de prise jack, Apple s'entête avec le sans-fil mais fournit encore l'adaptateur dans la boite, en plus des écouteurs Lightning.
Pourtant, depuis un an, les casques Lightning n'ont absolument pas envahi les rayons et seuls les AirPods semblent profiter de ce revirement. Il faut dire que ces écouteurs sont assez agréables à utiliser et vraiment bien pensés. Je regrette simplement de ne pouvoir les utiliser sur le Mac car le bluetooth a trop de latence pour faire du montage ou regarder des vidéos, mais sur l'iPhone, la plupart des applications compensent désormais le retard sonore (comme YouTube). J'aurais également bien aimé qu'Apple améliore les micros, qui sont réellement catastrophiques :
Les AirPods chez Apple, à la Fnac, darty et boulanger.
Sur l'iPhone 8, la seule amélioration audio concerne les haut-parleurs -qui étaient déjà très bons et en stéréo sur l'iPhone 7- mais qui gagnent encore en puissance et en profondeur cette année. Les basses sont un peu meilleures, mais je vous avoue que c'était vraiment l'arrivée de la stéréo qui était réellement impressionnante l'an passé (les deux haut-parleurs diffusent le son, contre un seul sur le 6s et précédents).
Cette année, il semble que l'iPhone 8 Plus dépasse son petit frère de 4,7", avec des ventes légèrement supérieures. Ce modèle ne représentait pourtant que 20 à 30% il y a encore 2 ans, alors que les clients semblent de plus en plus le plébisciter. Il faut dire qu'avec sa double optique, son autonomie record, et son grand écran, les désavantages ergonomiques passent au second plan. Certes, il est moins pratique à utiliser -surtout à une main- mais une fois que l'on y a goûté, difficile de revenir en arrière.
C'est là qu'entre en jeu l'iPhone X, qui parvient à caler l'écran du 8 Plus dans le corps légèrement allongé de l'iPhone 8. Le meilleur des deux mondes ? Très certainement, même s'il faudra encore tester l'absence de bouton principal sur la durée. Précisons aussi que l'iPhone X n'est pas vraiment un modèle
Le choix est donc difficile cette année, car l'iPhone X ne se limite pas à son seul écran et affiche un tarif nettement plus élevé. Quant aux fans des modèles
Alors, faut-il vraiment enterrer cet iPhone 8 à quelques semaines seulement de l'arrivée du X ?
Ne rêvons pas, tous les fanas de tech sont certainement déjà en train d'économiser les derniers euros manquant pour prendre le modèle de 256Go, qui franchit allègrement la barre des 1300€. Pour ce prix, vous pouvez allègrement vous payer un 8 Plus toutes options, avec sa panoplie de housses, de chargeurs rapides et de bases sans fil.
Sur le plan financier, les 8 & 8 Plus restent donc dans une fourchette de prix plus raisonnable compte tenu des spécifications. L'air de rien, ils regroupent une grande partie des nouveautés du X, en dehors de l'écran et de la caméra 3D, mais pour le reste, tout y est : charge sans fil, charge rapide, meilleure capteur photo, vidéo 4k à 60FPS, écran TrueTone, Bluetooth 5, puce A11... et surtout, le bouton principal, qui risque de manquer sur le X durant les premières semaines.
Idéalement, si vous comptez changer d'iPhone cette année, le mieux reste encore... d'attendre, surtout si vous hésitez avec le X : les premiers retours sur l'ergonomie seront déterminants pour savoir si l'appareil n'offre pas trop de compromis à l'usage. Pour autant, si votre budget est plus limité, pourquoi ne pas laisser les autres essuyer les plâtres et éviter la fameuse
nazequ'il en a l'air. Alors, même s'il ne parviendra pas à convaincre les early-adopters, n'est-il pas malgré tout un excellent téléphone ?
Avant de passer au test, je vous propose de découvrir l'iPhone 8 et l'iPhone 8 Plus en vidéo, dans ce petit clip tournée le jour de la sortie avec Audrey : design, spécifications, premiers tests des fonctions... On fait le tour de l'appareil en moins de 6 minutes chrono !
Magnéto, Serge !
N'achetez pas l'iPhone 8 !
Cette année, inutile de tourner autour du pot, il n'y en a que pour l'iPhone X. Déjà à l'époque des premières fuite, on se fichait bien de ces pseudo-iPhone 7s, qui allait reprendre un design vieux de trois ans : vous la sentez mon obsolescence visuelle ? L'avenir de l'iPhone, c'est l'OLED, l'écran bord à bord et bien-sûr la caméra 3D, alors pourquoi s'entêter à faire évoluer une troisième fois l'iPhone 6 ?
En sortant 45 jours avant le X, il était couru d'avance que l'iPhone 8 n'allait pas attirer les foules : de mémoire, je n'avais jamais vu aussi peu de monde devant la boutiques, y compris pour les séries
S. C'en était même un peu vexant pour les équipes des Apple Store, qui avaient consciencieusement placé leurs agents de sécurités et leurs dispositifs de file d'attente, comme pour un lancement habituel... et qui se sont retrouvés plus nombreux que les clients.
L'Apple Store de Lyon Confluence à 8H le 22 septembre 2017
Pourtant, même si Apple ne donnera sans doute pas de chiffres précis, je suis prêt à parier que les ventes ne seront pas aussi catastrophiques qu'on le dit. Sur la durée, il y a même fort à parier qu'il s'écoule convenablement, et ce pour plusieurs raisons : il est moins cher, partage l'essentiel des nouvelles fonctionnalités de l'iPhone X (en dehors de l'écran et du capteur 3D), mais surtout, l'iPhone X reste un fantasme pour early-adopters aisés. Comment savoir si son ergonomie ne sera pas trop déroutante ? Quid de la caméra 3D ? L'absence de bouton sera-telle vraiment compensée par l'identification faciale ? A plus de 1300€, il s'agirait de ne pas se planter de modèle ou de se retrouver beta-testeur.
Après l'avoir essayé, certains habitués de l'iPhone
classiquerisquent de déchanter rapidement. Ma grand-mère (que j'adore) avait bien compris le truc du bouton : on appuie pour revenir à l'écran principal, et après, hop, il suffit de glisser son doigt sur l'icône de son choix. Donnez-lui un iPhone X et je vous parie ma chemise qu'elle sera vite perdue. Je ne parle même pas des enfants -qui connaissent déjà votre code à 2 ans- et qui ont eux-aussi compris que le bouton unique constituait la voie royale de l'ergonomie. Bon, inutile de tergiverser plus longtemps sur le sujet, on jugera l'iPhone X en temps et en heure ! Mais avant d'en mettre plein la vue à l'iPhone 8, il conviendra de prouver que le X apporte réellement toutes les solutions.
Design : un iPhone 7s
Qui peut nier l'évidence : le design de l'iPhone 6 a vécu et même bien vécu. J'irais encore plus loin : les tons que l'on nous présente chaque année commencent à devenir vraiment lassants. On veut de la couleur ! Du rouge, du bleu, du vert, du jaune... Un iPhone doit-il forcément être gris, noir ou argenté, Mister Ive ?
Pour l'iPhone 8, Apple ne pouvait toutefois pas reprendre stricto-sensu le même boitier que l'an dernier, la faute à la charge sans fil incompatible avec la coque en aluminium. Plutôt que d'opter pour le plastique, les équipes de Tim Cook ont donc préféré le verre, comme sur l'iPhone 4, ce qui offre un aspect toujours très premium à l'appareil.
Mais un dos en verre, ça casse, n'est-ce pas ? On a encore tous en tête ces faces arrières d'iPhone 4/4s complètement explosées, et l'iPhone 8 devrait lui-aussi afficher quelques vitres brisées, même si Apple prétend que le matériau utilisé a été créé par Corning, papa du célèbre Gorilla Glass et donc ultra-résistant. Comme on a pu le voir ces derniers jours, le remplacement s'annonce coûteux et compliqué, ce qui ne va rien arranger à l'histoire. Le mieux est peut-être de prendre un Apple Care si vous craignez de le faire tomber, ou de l'enlaidir avec une coque en cuir (comptez une cinquantaine d'euros chez Apple).
Si le verre semble plus résistant aux micro-rayures que l'iPhone 7 Noir de Jais, ce n'est pas le cas des traces de doigt, toujours très présentes cette année. En gris, on voit rapidement la saleté, alors que le modèle or, plus clair, marque beaucoup moins.
Le rouge de l'opération (RED) tout comme le magnifique noir mat/noir de jais ont donc été jetés avec l'eau du bain, pour revenir à des plus consensuels Argent, Gris Sidéral et Doré. Alors certes, l'effet de transparence est assez réussi (le gris sidéral rappelle le Noir de Jais), mais ces iPhone sont finalement assez tristounes, vous ne trouvez pas ? Qu'est-ce que j'aurais aimé retrouver les tons pétants des iPod touch :
Quant à l'iPhone X, le choix sera encore plus limité, avec seulement deux couleurs, tout aussi classiques. En revanche, la bande des antenne est désormais presque invisible sur ces nouveaux modèles, dont l'apparence est nettement plus homogène. Pour en finir avec l'aspect physique, il est vrai que le modèle Or offre un aspect cuivré assez original, c'est d'ailleurs celui-ci que l'on vous recommande si vous cherchez un peu d'originalité.
Enfin, on nous demande souvent si l'iPhone 8 se transforme lui-aussi en savonnette, comme avec le 7, lorsqu'on le saisit. Heureusement, il semble que la jonction entre l'aluminium -utilisé sur les côtés- et le verre -sur le dos- offre une sorte de grip naturel assez efficace. En tout cas, il glisse beaucoup moins une fois en main, même si le principal problème est toujours le poids. Avec respectivement 138/188g pour le 7 et 148/202 pour le 8, le nouveau modèle est sensiblement plus lourd... et ça se ressent. Surtout sur le 8 Plus que l'on tient souvent en porte-à-faux, cette sensation de smartphone ultra-dense est un peu désagréable.
Performance CPU/GPU : entre +20 et +30%
Chaque année, Apple creuse son avance sur la concurrence, qui utilise pourtant la même architecture ARM que la Pomme, et les mêmes types de design. Alors que le dernier SnapDragon 835 de Qualcomm commence à envahir le marché, le nouvel A11 Bionic d'Apple le coiffe au poteau, alors que le A10 Fusion de 2016 tient encore tête à ses concurrents.
Est-ce que cette montée en puissance régulière (+25% cette année) va durer encore longtemps ? Face à Intel qui peine à proposer plus de 5 à 10% à chaque génération, les gains obtenus sur le mobile frisent l'insolence. Pourtant, la firme a du ruser un peu cette année, en augmentant le nombre de coeurs (6 en tout - 2 rapide et 4 plus lents) et en permettant de les faire travailler de concert, ce qui n'était pas le cas avant. En passant de 16 à 10nm, la puce est aussi plus petite et moins gourmande en énergie, ce qui permet de faire grimper les fréquences. Quant à la quantité de RAM, elle ne bouge pas : 2Go pour le 8, 3Go pour le 8 Plus.
Un mot quand-même sur la comparaison (ci-dessus) avec les derniers MacBook Pro, qu'Apple ne se prive plus de citer cette année, y compris devant les journalistes, affirmant sans retenue que la puce serait du niveau de celle d'un portable professionnel de la marque. Effectivement, les scores obtenus sous Geekbench sont assez impressionnants, mais imposent aussi de prendre du recul : les programmes de benchs trans-architectures sont tout à fait contestables car ils affichent leurs propres pondérations sur les différents calculs conduisant au
scorefinal. Si un traitement très pondéré bénéficie d'une accélération spécifique sur l'A11 et pas sur un Core i7, la puce mobile creusera l'écart immédiatement -il a d'ailleurs souvent été reproché à geekbench de favoriser les SoC mobiles. Pour autant, afin d'être véritablement en mesure de comparer les deux environnement, il faudrait au moins qu'Apple porte Final Cut Pro ou Logic sur iOS, avec l'ensemble des fonctionnalités présentes sur macOS. Il conviendrait également de voir tourner macOS (et tous ses services) sur l'A11 avec le même niveau de performances qu'Intel et le même niveau d'optimisation... Bref, méfiance avec toutes ces déclarations, même s'il faut reconnaitre que les puces mobiles sont devenues très capables ces dernières années et peuvent -dans une certaine mesure- rivaliser avec les processeurs x86.
L'autre nouveauté, c'est évidemment la rupture avec Imagination pour la partie 3D, qui repose désormais sur une puce maison. Malgré cela, Apple annonce un gain d'environ 30%... que l'on ne retrouve pas vraiment dans nos benchs. Sauf quelques cas isolés, il semble que la puce soit au pire équivalente, et au mieux légèrement plus puissante (10/12%) dans certaines applications optimisées.
En pratique, difficile de vraiment différencier un iPhone 8 d'un iPhone 7, les jeux sont tous très fluides et les applications utilisants ARKit ne souffrent jamais de ralentissements. Apple promet également des gains importants avec Metal 2 que les éditeurs vont commencer à appréhender ces prochains mois.
Avec l'A11 Fusion, Apple prépare en réalité l'avenir, et les applications reposant sur l'apprentissage automatique (Machine Learning -avec CoreML) et aussi la réalité augmentée, qui devrait proposer des choses un peu plus évoluée ces prochaines années -à supposer que ce ne soit pas un effet de mode sur les smartphones, comme j'ai tendance à le penser. Bref, si la
puissance visiblen'est pas immédiatement perceptible, l'appareil pourrait bénéficier d'une bonne durée de vie, et ne pas se retrouver trop bridé dans ses capacités au fur et à mesure des mises à jour d'iOS.
Photo : en progrès
L'appareil photo de l'iPhone 8 ne change pas beaucoup sur la papier, Apple ayant décidé de laisser la course aux
megapixelsà ses concurrents asiatiques.
Cette année, on retrouve donc des spécifications voisines des iPhone 7 et 7 Plus avec :
- un capteur principal grand angle de 12MP avec une belle ouvertureƒ1.8 et une stabilisation optique
- un capteur secondaire
téléobjectif(équivalent 50mm) à ouverture ƒ2.8 mais non-stabilisé (uniquement sur le 8 Plus)
Pourtant, Cupertino le précise bien, l'ensemble du dispositif a changé, avec un capteur plus grand et plus rapide, ainsi qu'un meilleur système de traitement d'image. La firme n'est pas très bavarde sur le sujet, on ne sait pas si le système de lentilles lui-aussi été revu, ce qui pourrait avoir un impact sur différents éléments, comme le piqué ou la distorsion. Logiquement, on devrait donc percevoir quelques améliorations, surtout pour les photos de nuit ou en soirée, c'est ce que l'on va voir dans la suite de l'article.
En plein jour : R.A.S.
Comme ses prédécesseurs, l'iPhone permet de réaliser de très bons clichés lorsque la luminosité est suffisante, en clair, lorsque vous êtes dehors et que le temps n'est pas trop couvert. Dans ce cas là, les photos ont un excellent piqué, avec des couleurs relativement fidèles et les images offrent une belle netteté. Si l'iPhone a remplacé le petit compact de poche, ce n'est pas un hasard, les photos produites sont désormais suffisantes pour un usage quotidien.
Voici quelques clichés pris ces derniers jours avec l'iPhone 8 Plus, alors que le temps était plutôt clément :
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Une fois comparé à l'iPhone 7, le 8 ne propose pas de vraie révolution. Il faut d'ailleurs vraiment avoir l'oeil pour discerner les différences... quand elles sont présentes. C'est surtout lorsque la lumière est un peu compliquée que ce nouveau capteur se démarque, comme ici, HDR désactivé, où l'on observe une meilleure dynamique : alors que le ciel est presque brûlé sur l'iPhone 7, le 8 parvient à garder le visage d'Audrey suffisamment éclairé, tout en conservant le bleu de l'horizon.
Pour le reste, comme vous pouvez le voir ci-dessus, sur le visage agrandi, la qualité d'image est sensiblement identique, peut-être légèrement plus contrastée sur le 8 -mais à peine.
A noter que l'option HDR est désormais cachée sur l'iPhone 8, il faut la désactiver manuellement dans les Réglages pour avoir à nouveau l'option dans l'appareil photo.
Ce choix -comme toujours arbitraire chez Apple- est un peu pénible à l'usage : j'aime bien enlever le HDR, qui a tendance à rendre certaines photos un peu floues. Mais pour la plupart des gens, cela offrira de meilleurs clichés, mieux équilibrés, surtout si vous êtes à contre-jour ou avec une lumière difficile.
Enfin, on a noté des couleurs légèrement plus saturées sur l'iPhone 8, notamment sur les rouges, ce qui donne une peau souvent plus flatteuse et des couleurs plus vives. Mais l'équilibre générale reste convenable, bien loin des clichés
fluorescentsd'un célèbre constructeur coréen.
En progrès dans l'obscurité
C'est lorsque la lumière commence à manquer que j'attendais l'iPhone 8 au tournant. Avec son capteur plus gros, il offre théoriquement un rendu moins bruité lorsque les conditions sont difficiles.
Notre
test du tableauconsiste à l'exposer respectivement à un éclairage faible, médiocre, et enfin à utiliser le flash. Bonne nouvelle, ici, le grain est beaucoup moins présent sur l'iPhone 8, là où le 7 offrait une image nettement plus bruitée.
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En revanche, je n'ai pas trouvé que le flash quad-LED TrueTone et son fameux dispositif
Slow Sync(juste au dessus) offrait une image ostensiblement plus uniforme. Nous avons testé la chose dans plusieurs conditions de lumières difficiles et l'image ne nous a pas parue très différente d'un appareil à l'autre. Une fois encore, beaucoup de marketing pour un résultat sensiblement identique. Le passage de 2 à 4 LED était par exemple bien plus net !
Du mieux également sur le téléobjectif
Sur le plan technique, le téléobjectif ne progresse pas : on retrouve toujours un objectif équivalent 50mm à ouverture ƒ2.8, une focale pratique pour les portraits, mais bourré de contraintes pour tout le reste. En l'absence de stabilisation, il est déjà obligé de monter rapidement dans les ISO, une nécessité technique renforcée par une faible luminosité de l'objectif, ce qui conduit rapidement à des photos très bruitées.
L'an dernier, on dénonçait justement la qualité de ce capteur, qui conduisait Apple à privilégier l'objectif principal et son zoom numérique dans de nombreuses situations : en faible lumière, en mouvement, quand la batterie est trop faible ou si le sujet est trop prêt. Sur l'iPhone 8 Plus, on observe toujours ce phénomène, mais de manière moins fréquente, grâce à une amélioration sensible du capteur.
Tout d'abord, voici une série de clichés pris exclusivement en zoom 2x, avec le second capteur, et qui offre -comme vous pouvez le voir- des images tout à fait respectables, y compris en soirée :
Cliquez pour zoomer (réduites à 1500px)
Maintenant, voici une comparaison à l'échelle 1:1 de certains clichés pris côte à côte avec l'iPhone 8 Plus et l'iPhone 7 Plus. Je précise que nous avons bien vérifié qu'il ne s'agissait pas de zoom numérique dans chacun des cas :
Sur l'iPhone 8 Plus, on lit assez facilement l'inscription du bateau, ce qui n'est pas le cas sur le 7 Plus
Comme vous pouvez le voir, malgré des spécifications a priori équivalentes au niveau de l'objectif, le capteur semble être, lui, bien plus efficace. On distingue nettement plus de détails sur l'iPhone 8 Plus que sur l'iPhone 7 Plus à réglages équivalents et l'image est bien plus nette. Evidemment, il y a peut-être un peu plus de traitement côté 8 Plus grâce à la puce A11, mais dans tous les cas, les améliorations sont sans équivoque.
De nouveaux effets "portrait" bluffants
Les effets
Portrait éclairésont en fait de simples déclinaisons du mode portrait classique : en utilisant son double-capteur, l'appareil est capable de reconstituer une scène 3D, ce qui permet d'isoler le sujet de l'arrière plan et d'ajuster ensuite la luminosité ou les contrastes.
Réservé à l'iPhone 8 Plus, ce nouveau mode de prise en vue est vraiment impressionnant. En quelques clics, vous parvenez à créer une photo qui aurait nécessité un peu de travail dans un studio.
Evidemment, tout est
faux, puisqu'il s'agit d'un découpage suivi d'un effet appliqué par des algorithmes ; mais contrairement aux mathématiques, la photo se contente souvent du résultat final, peu importe les retouches intermédiaires. Et sur ce plan, les clichés obtenus en quelques seconds sont assez bluffants.
En pratique, seuls les éclairages
Scèneet
Scène monosont réellement originaux, les modes
studioet
contoursétant assez proche du mode portrait classique.
Merci à ma collègue Rebelle Bettie Boo pour le shooting !
Evidemment, le système (en beta) se plante encore pas mal, et il ne sera d'ailleurs jamais totalement parfait. Le plus difficile pour lui est toujours de détourer proprement le premier plan : s'il y a des cheveux trop isolés ou des contours trop complexes, vous avez de grandes chances d'observer des aberrations :
On a hâte de tester cette fonctionnalité sur l'iPhone X, qui permettra de réaliser tous ces effets avec la caméra frontale. Jusqu'à présent, il était impossible de prendre ce type de photo tout seul avec la caméra dorsale alors qu'il était justement taillé pour les selfies !
Caméra frontale : on veut un bon capteur !
Dans les milieux fashion/lifestyle, l'iPhone est partout. Toutes mes copines blogueuses n'ont que ça à la main : des iPhone, rien que des iPhone. Ce n'est pas un hasard, le téléphone d'Apple propose à l'heure actuelle les meilleures applications de retouches d'images et des programmes comme Facebook, Snapchat : chats entre ami·e·s ou Instagram sont bien plus agréables à utiliser sur iOS. Ne me demandez pas pourquoi, c'est comme ça, Android n'est tout simplement pas au niveau pour les apps de photos !
Malgré l'engouement, Apple semble totalement se ficher des selfies. L'appareil photo FaceTime (situé à l'avant) arbore toujours un
petit 7MPavec une ouverture médiocre à ƒ2,2... et aucun flash. Pourtant, côté fonctionnalités, tout y est : HDR, détection du visage, stabilisation logicielle, mode rafale, retardateur, Retina Flash...
Cliquez pour zoomer
Cette année, pas de différence de qualité, donc, mais du mieux sur la balance des blancs. Comme vous pouvez le voir, l'image est moins
jaune, et plus conforme à notre mur-blanc situé en arrière plan.
Et le capteur dans tout cela ? La firme estime sans doute qu'il est suffisant pour des selfies et des effets Snapchat. Pourtant, chez certains, le capteur frontal est souvent plus utilisé que le capteur arrière... Quant à l'iPhone X, sa caméra TrueDepth (3D) affichera... strictement la même ouverture et le même nombre de pixels. Un peu dommage, surtout à l'heure où l'on voit désormais fleurir sur Android des capteurs frontaux et dorsaux affichant les mêmes spécifications.
Bilan : une évolution timide
Autant j'étais tout excité à l'idée de pouvoir enregistrer de la 4k à 60FPS (voir notre démo vidéo), autant la partie photo s'est montrée beaucoup moins enivrante.
Certes, le capteur est un peu meilleur, mais les différences restent vraiment contenues. En basse lumière, il y a du mieux, et pourtant, l'iPhone reste derrière les meilleurs concurrents. Même si DxO offre à Apple la tête de son célèbre classement, c'est surtout grâce à la partie logicielle, car dans le détail, il est loin de dominer chaque catégorie, notamment pour les prises de vue en basse lumière, le plus gros point faible des petits capteurs.
A l'arrivée, l'appareil photo de l'iPhone se montre donc plutôt homogène, sans défaut rédibitoire, et avec des petites fonctions étonnantes d'efficacité, comme le fameux mode Portrait
éclairéou encore les Live Photos. Pas de quoi émoustiller les possesseurs d'iPhone 6s ou 7, dont les différences seront peu palpables, mais si vous avez un appareil plus anciens (5/5s/6) et que l'iPhone est devenu votre appareil photo principal, il y a effectivement matière à envisager un achat.
Vidéo : des débits dignes de caméras professionnelles !
Lors de notre prise en main de l'iPhone 8, nous en avons profité pour tourner des images en 4K à 60FPS, le nouveau format d'image proposé sur cette génération de smartphone.
Notre vidéo ayant été tournée en 1080p60, vous n'étiez pas en mesure d'apprécier la qualité d'image en résolution native. Cette fois, le clip ci-dessous est intégralement encodé en 4Kp60, un format en revanche peu compatible avec les Mac et les iPhone sur YouTube. Pour en profiter, il faut utiliser Chrome, qui affiche parfaitement ce format (assez lourd à traiter pour la machine). D'ailleurs, si vous avez les premières générations de MacBook 12", le petit portable dernier risque de ramer sec...
On notera au passage qu'il faut un Mac assez costaud pour monter de la 4kp60, même les derniers MacBook Pro 15" connectés à des écrans Retina ont du mal à suivre. On espère d'ailleurs que l'arrivée de macOS High Sierra et ses GPU externes offriront de meilleures performances dans Final Cut Pro !
Par ici la 4k !
Comme vous avez pu le voir, l'iPhone 8 propose également des ralentis à 240FPS, contre du 720p l'an dernier. L'ai de rien, l'iPhone 8 se trouve ici au niveau de la dernière Go Pro 6., une référence à ce tarif.
La recharge sans fil enfin à la mode ?
La transmission d'électricité sans fil a été inventée il y a plus d'un siècle par un certain Tesla. A l'époque, le but était même de faire ce qu'on appelle de la
charge à distance, mais la cette technique n'est -encore à l'heure actuelle- pas totalement maitrisée. Aujourd'hui, les applications utiles se sont plutôt retrouvées dans des appareils de charge de proximité, remplaçant le traditionnel connecteur que l'on connait tous.
Voilà à quoi ressemble un récepteur à induction
Sur Android, les smartphones proposant la charge sans fil ont commencé à se répandre dès 2013/2014 alors qu'Apple refusait de s'y mettre sur les iPhone 4/4s. Plus préoccupée par l'épaisseur et la compacité de ses téléphones, elle boycottait aussi la NFC et les écrans larges... pour finalement adopter toutes ces technologies quelques années plus tard. La charge sans fil arrivera donc en 2015 avec l'Apple Watch, mais dans un modèle propriétaire -les petits galets d'Apple sont les seuls compatibles. (Pour la petite histoire, ils ne chargent pas l'iPhone 8 non plus...)
Entre temps, on ne peut pas dire que le sans-fil a vraiment explosé. Les bornes restent rares dans l'espace public et l'on commence seulement à en voir dans les véhicules de série abordables. Chez Ikea, il est possible d'acheter des lampes ou des meubles équipés mais là encore, ce n'est pas la folie des grands jours. Il faut dire que les inconvénients de la technologie sont encore nombreux : les chargeurs sont lourds, volumineux, pas très puissants (on le verra plus bas), avec des pertes d'énergie (15 à 30%) et surtout, il faut veiller à bien placer l'appareil correctement au centre du dispositif.
Le chargeur multi-apareils d'Apple prévu pour 2018
L'iPhone 8 utilise la norme Qi (prononcez "tchi"), un standard utilisé un peu partout, dans les restos, les voitures ou encore les mobiliers. Pour une fois, la Pomme ne s'enferme pas dans une techno propriétaire... mais avait-elle seulement le choix ?
Apple ne livre malheureusement pas de chargeur sans fil dans la boite, mais elle conseille deux modèles de bornes pour son iPhone 8 : celui de Belkin (difficile à trouver) et celui de Mophie, très ressemblant et tout aussi efficace. Les bornes se présentent sous la forme d'un petit disque de 15cm de rayon, un objet plat bien plus encombrant qu'un dock. J'ai donc choisi de le placer sur ma table de nuit, car, au bureau, je préfère avoir l'iPhone devant moi sur un dock, pour voir mes notifications (il existe toutefois des docks avec chargeur à induction...).
A l'usage, j'ai trouvé ça vraiment pratique de pouvoir poser son téléphone et le reprendre sans devoir chercher le bout de câble Lightning dans l'obscurité ou le matin en se réveillant. En plus, ça fonctionne avec une housse (mais pas avec les coque-batteries, évidemment). Et puis, la nuit, si la charge n'est pas très rapide, ce n'est pas un problème, le téléphone sera toujours chargé à 100% le matin.
Coup du hasard, cet été, j'ai changé de voiture et pris l'option
charge sans fil, sans avoir l'assurance que l'iPhone sera bien compatible (sur l'iPhone 7 Plus, j'utilisais une housse spéciale) Finalement, ça marche, et en 15 à 20mn, l'appareil va récupérer 10/15% de charge, sans devoir le brancher, ce qui est très pratique pendant les petits trajets où je n'avais pas le courage d'aller chercher le fil. Par contre, en l'absence de CarPlay WiFi, vous n'aurez pas le choix pour les longs parcours, d'autant que Waze et les programmes de GPS consomment souvent beaucoup d'énergie. Enfin, pour utiliser l'écran de l'iPhone en conduisant, il faudra forcément passer par un fil. Bref, tout cela mérite encore des aménagements, mais on n'en est plus très loin.
Pour autant, le câble reste aujourd'hui encore la solution de prédilection : il est plus fiable, plus rapide, et n'a pas de problème de rendement. En fait, la charge sans fil ne conviendra pas du tout dans certaines situations, comme dans le train ou lorsque vous avez besoin de charger le téléphone pendant que vous l'utilisez. N'oublions pas non plus que pour les transferts de données, le câble est souvent privilégié. Mais là encore, les choses pourraient changer : l'iPhone 8 bénéficiera bientôt d'un mode de charge à 7,5W (contre 5W actuellement) et Apple n'a pas attendu 2017 pour proposer de la synchronisation WiFi avec iTunes. Bref, le fil vit surement ses dernières heures sur l'iPhone, à condition que les chargeurs sans fil envahissent notre environnement. En fait, j'ai surtout l'impression que cette technologie va déjà tenter de se fondre petit à petit dans notre mobilier, si bien que l'iPhone sera toujours en train se charger quelques part durant la journée, par petites séquences intermittentes.
Enfin, terminons par un graphique, celui des temps de charge par type de dispositif. Comme vous pouvez le voir, le sans-fil reste le plus lent de tous, mais à peine derrière le modèle de 5W livré dans la boite sur les 30 premières minutes. Après, il faudra plus de 4H pour une charge complète, contre 2H avec le chargeur de base. Le vrai scandale, ici, est surtout de livrer un chargeur de 5W alors que l'iPhone accepte une puissance de 12 à 29W pour la charge rapide... A un tarif proche des 1000€, il est totalement incompréhensible de ne pas avoir mis le même chargeur que l'iPad dans la boite.
Notons enfin que la charge rapide est ici très efficace, elle permet de récupérer la moitié de la batterie en seulement 30mn, contre 1H auparavant ! Certains constructeurs font parfois mieux, mais c'est quand-même un grand pas pour Apple, très à la traîne sur le sujet. Si vous voulez vraiment obtenir le meilleur rendement, autant utiliser le chargeur USB C du MacBook (29W - 59€) ou celui de votre MacBook Pro (65/87W), à qui il faudra rajouter le câble USC (29€)... Là encore, la facture grimpe vite: pourquoi diable Apple ne place-t-elle pas aussi un câble USB C dans la boite alors que (presque) toute sa gamme de Mac en est équipée ? Désormais, par souci de cohérence, tous les chargeurs de la Pomme devraient adopter l'USB C !
• Le chargeur de Mophie
• Le chargeur USB C (29W) (pour la charge rapide)
• Le chargeur USB A (12W) (fonctionne aussi avec la charge rapide)
• Câble Lightning vers USB C
Autonomie : stable, malgré une batterie plus petite
L'autonomie est sans doute l'un des critères les plus difficiles à juger. En effet, il n'existe pas de logiciels de benchs suffisamment efficace pour simuler une journée d'utilisation complète, avec ses différentes variations d'usage. Par ailleurs, nous avons tous nos logiciels préférés et nos petites habitudes de consommation, dont l'impact est très variable. Le critère le plus cartésien reste donc la capacités interne de la batterie, tout en sachant qu'Apple tente à chaque génération de faire baisser les consommation de ses puces.
Cette année, la capacité des accus est en légère baisse : la batterie passe de 7,45Wh sur l'iPhone 7 à 6,96Wh avec une capacité de 1821 mAh (moins que l'iPhone 7 qui était montée à 1960mAh). Enfin, on passe de 2 900 mAh pour l'iPhone 7 Plus à 2675 mAh pour l'iPhone 8 Plus. L'air de rien, c'est environ 10% de la capacité qui s'est envolée !
Pourtant à l'usage, nos tests empiriques relèvent une autonomie assez stable. L'iPhone 8 tient toujours difficilement la journée -comme le 7- si on l'utilise modérément, tandis que l'iPhone 8 Plus finit généralement en soirée avec encore 30/40%. Mais là encore, tout dépend de vos usages ! Des programmes comme Waze ou Google Maps ont vite fait de drainer la batterie à vitesse grand V si vous les laissez tourner en tâche de fond. Si vous jouez un peu avec ARKit ou la 4k à 60FPS, là aussi, les pourcentages diminuent à vue d'oeil...
L'autonomie de l'iPhone 8 constitue donc toujours son principal point faible, et si vous refusez de prendre le
Plus, il faudra alors jongler avec les séances de charge ou les coques-batteries pendant la journée. La Smart Battery Case d'Apple reste compatible avec l'iPhone 8, si vous n'êtes pas hostile à son look un peu particulier.
En vrac : True Tone, bluetooth 5, Galileo, prise jack, haut-parleurs...
En plus de la charge sans fil, et de son nouveau capteur photo, l'iPhone 8 embarque quelques petites nouveautés moins visibles, mais appréciables au quotidien.
Ecran TrueTone : très gadget ?
A défaut d'avoir de l'OLED, l'écran TrueTon arrive enfin sur l'iPhone et permet d'ajuster la lumière de l'environnement avec celle de votre écran : si vous êtes dans une pièce un peu jaune, un capteur va immédiatement adapter la balance des blancs pour coller avec l'éclairage général :
Ce réglage peut être désactivé, ce que j'ai fini par faire, car les couleurs sont alors faussés en permanence. Si vous faites un peu de photo ou de vidéo, ou que vous êtes sensible aux images bien calibrées, cette sensation d'avoir souvent une image jaunâtre est vraiment désagréable. A l'inverse, l'effet est plus reposant surtout lorsque les conditions de lumière sont difficile -comme en hiver, où la lumière artificielle est plus présente.
A noter que si l'iPhone 8 ne bénéficie pas -comme l'iPhone X- d'un écran OLED (avec de meilleurs contrastes et des noirs plus profonds), mais la dalle LCD est jugée chaque année comme étant la meilleure de tous les smartphones comparables, avec une excellente calibration.
Enfin le Bluetooth 5 !
Apple ne pouvait rester en Bluetooth 4 cette année, tous les smartphones Android récents ayant opté pour la dernière génération de la norme.
Cette cinquième version double la portée du Bluetooth LE tout en proposant des débits quatre fois supérieurs, pour une consommation d'énergie équivalente. Le bluetooth 5 offre également une prise en charge avancée des services déconnectés de l'internet mondial, comme les balises
beaconpermettant entre autres d'être guidé à l'intérieur des bâtiments.
Pour autant, les produits compatibles manquent encore cruellement, le marché préférant sans doute maximiser la compatibilité avec les téléphones actuels. Même les dernières Apple Watch Series 3 et autres AirPods utilisent toujours le Bluetooth 4 ! Retenons simplement que le Bluetooth 5 permettra à l'iPhone 8 d'être tourné vers l'avenir, comme ce fut le cas pour le Bluetooth 4 à ses débuts.
Galileo : un GPS Européen plus efficace
Cette année, Apple a étoffé les services de localisations pris en charge, avec le GPS, GLONASS, Galileo et QZSS, ce qui devrait permettre d'obtenir une localisation plus précise, et peut-être même plus rapide :
A première vue, nous n'avons pas noté de différence sensible pour le moment, mais pour une utilisation non-commerciale, la précision est finalement assez comparable au GPS. Il n'est pas certain que la Pomme utilise déjà Galileo pour ses propres applications, et les API ne référencent pour le moment rien qui permettent d'utiliser l'un ou l'autre des services. Nous en saurons sans doute plus dans quelques semaines, mais cette prise en charge sera particulièrement utile pour les applications nécessitant un placement très précis, comme la navigation automobile.
Et le son ?
Evidemment, toujours pas de prise jack, Apple s'entête avec le sans-fil mais fournit encore l'adaptateur dans la boite, en plus des écouteurs Lightning.
Pourtant, depuis un an, les casques Lightning n'ont absolument pas envahi les rayons et seuls les AirPods semblent profiter de ce revirement. Il faut dire que ces écouteurs sont assez agréables à utiliser et vraiment bien pensés. Je regrette simplement de ne pouvoir les utiliser sur le Mac car le bluetooth a trop de latence pour faire du montage ou regarder des vidéos, mais sur l'iPhone, la plupart des applications compensent désormais le retard sonore (comme YouTube). J'aurais également bien aimé qu'Apple améliore les micros, qui sont réellement catastrophiques :
Les AirPods chez Apple, à la Fnac, darty et boulanger.
Sur l'iPhone 8, la seule amélioration audio concerne les haut-parleurs -qui étaient déjà très bons et en stéréo sur l'iPhone 7- mais qui gagnent encore en puissance et en profondeur cette année. Les basses sont un peu meilleures, mais je vous avoue que c'était vraiment l'arrivée de la stéréo qui était réellement impressionnante l'an passé (les deux haut-parleurs diffusent le son, contre un seul sur le 6s et précédents).
iPhone 8 ou iPhone 8 Plus... ou iPhone 10 ?
Cette année, il semble que l'iPhone 8 Plus dépasse son petit frère de 4,7", avec des ventes légèrement supérieures. Ce modèle ne représentait pourtant que 20 à 30% il y a encore 2 ans, alors que les clients semblent de plus en plus le plébisciter. Il faut dire qu'avec sa double optique, son autonomie record, et son grand écran, les désavantages ergonomiques passent au second plan. Certes, il est moins pratique à utiliser -surtout à une main- mais une fois que l'on y a goûté, difficile de revenir en arrière.
C'est là qu'entre en jeu l'iPhone X, qui parvient à caler l'écran du 8 Plus dans le corps légèrement allongé de l'iPhone 8. Le meilleur des deux mondes ? Très certainement, même s'il faudra encore tester l'absence de bouton principal sur la durée. Précisons aussi que l'iPhone X n'est pas vraiment un modèle
Plus: il ne proposera pas d'onglets dans Safari ni de mode paysage dans les applications. Pourquoi ? Car Apple a estimé que sa largeur logique (en point) serait la même que celle de l'iPhone 8, alors que son nombre de pixels est comparable à celui du 8 Plus, un choix un peu étrange, mais qui permet d'avoir une plus grande densité de pixels.
Le choix est donc difficile cette année, car l'iPhone X ne se limite pas à son seul écran et affiche un tarif nettement plus élevé. Quant aux fans des modèles
Plus, ils pourraient se retrouver un peu frustrés par l'écran du X, plus ramassé et obstrué par ces deux vilaines
cornessur la partie supérieure. Ceux-là espèrent en secret un modèle de 6,5" que les rumeurs évoquent pour 2018...
Bilan : l'iPhone 8 de la raison ?
Alors, faut-il vraiment enterrer cet iPhone 8 à quelques semaines seulement de l'arrivée du X ?
Ne rêvons pas, tous les fanas de tech sont certainement déjà en train d'économiser les derniers euros manquant pour prendre le modèle de 256Go, qui franchit allègrement la barre des 1300€. Pour ce prix, vous pouvez allègrement vous payer un 8 Plus toutes options, avec sa panoplie de housses, de chargeurs rapides et de bases sans fil.
Sur le plan financier, les 8 & 8 Plus restent donc dans une fourchette de prix plus raisonnable compte tenu des spécifications. L'air de rien, ils regroupent une grande partie des nouveautés du X, en dehors de l'écran et de la caméra 3D, mais pour le reste, tout y est : charge sans fil, charge rapide, meilleure capteur photo, vidéo 4k à 60FPS, écran TrueTone, Bluetooth 5, puce A11... et surtout, le bouton principal, qui risque de manquer sur le X durant les premières semaines.
Idéalement, si vous comptez changer d'iPhone cette année, le mieux reste encore... d'attendre, surtout si vous hésitez avec le X : les premiers retours sur l'ergonomie seront déterminants pour savoir si l'appareil n'offre pas trop de compromis à l'usage. Pour autant, si votre budget est plus limité, pourquoi ne pas laisser les autres essuyer les plâtres et éviter la fameuse
première générationd'une nouvelle lignée de produits Apple... et attendre un produit plus abouti.