Tony Fadell (et les prototypes d’iPhone) : « au commencement, il y a eu l'iPod-Phone »
Par Laurence - Publié le
On découvre ainsi des prototypes chimériques comme un iPhone basé sur un iPod avec sa célèbre molette de défilement cliquable. Tony Fadell insiste sur la volonté de Steve Jobs d’avoir des équipes en compétition pour travailler sur différentes approches de l’iPhone. D’où l’existence de plusieurs projets distincts, voire concurrents.
Il y avait un iPod grand écran pour la vidéo qui avait une interface tactile. Il y avait un téléphone iPod, qui était essentiellement un iPod Mini, peut-être un peu plus grand, avec un téléphone intégré possédant une roue et un petit écran .../... Ensuite, il y avait l'iPod Phone, sur une base de téléphone à l'intérieur d'un iPod afin de faire des appels à l'aide des écouteurs. La composition des numéros de téléphone ou la saisie de texte étant difficile, vous ne pouviez tout simplement pas l'utiliser.
Scott Forstall a évoqué récemment la crainte d'Apple à l'époque, à savoir que les téléphones portables puissent cannibaliser les ventes d'iPod. Tony Fadell confirme que tout le monde ressentait fortement cette pression, qui avait amené à envisager un rapprochement avec Motorola. À cette époque déjà, Apple avait conscience que la diffusion de musique remplacerait un jour les iPod de grande capacité.
Les iPods de haute capacité étaient notre principale source de revenu, et s'ils pouvaient télécharger à tout moment -nous pouvions voir le moment où les réseaux accéléraient avec la 3G- nous étions persuadés de perdre ce business au profit du [...] cloud, ce qu'est devenu essentiellement Spotify aujourd'hui.
Tony Fadell révèle enfin qu'Apple a énormément travaillé avec la technologie multitouch pour Mac.
Le projet Macbook à écran tactile essayait essentiellement d'obtenir une technologie tactile dans un Mac afin de concurrencer les tablettes Microsoft. Steve était énervé et voulait leur montrer comment le faire correctement. Mais ils ont rapidement compris qu'il y avait tellement de logiciels nécessaires à mettre au point, et que tout devait être changé, c'était très difficile.
Pour finir, Fadell a déclaré que l'iPhone avait changé nos vies, mais que le plus important était de s'assurer que la partie analogique de notre vie ne devait pas disparaitre.
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