L'iPhone serait-il devenu un indicateur financier ?
Par Laurence - Publié le
Michael Walkley, analyste spécialisé chez Canaccord Genuity, est revenu sur la question sous un autre angle. Il envisage en effet non pas la part de l'iPhone sur le marché des smartphones, mais le pourcentage de bénéfices qu'il représente, faisant du smartphone à la Pomme un véritable référentiel financier.
En effet, pour lui, c'est l'étude des bénéfices qui va permettre de connaître la véritable santé des entreprises et leur possibilité de progression à long terme. Pour lui, une part de marché importante (en nombre d'unités vendues) est vitale pour couvrir ses coûts fixes tels que la recherche et le développement. Mais si l'entreprise ne génère pas suffisamment de bénéfices, la question de sa présence sur le marché se pose inévitablement, à moins de trouver d'autres solutions.
Ainsi, pour l'iPhone, la part de marché (en unités) s'est maintenue dans une moyenne basse depuis 2013, alors que les profits engendrés (sur le marché des smarpthones) ont été beaucoup plus élevés. Walkley constate la représentativité l'iPhone, à partir de 2013 pour confirmer sa théorie :
- 2013: 62%
- 2014: 77%
- 2015: 90%
- 2016: 83%
- 2017 1er trimestre: 83%
Selon ces chiffres, Apple génère à elle seule presque tous les bénéfices de l'industrie des smartphones en 2015 (année de sortie des iPhone 6 et 6Plus). De plus, même si elle est légèrement retombée depuis, elle monopolise toujours le marché (en termes de bénéfices). Selon l'analyste, Cupertino a tout fait pour maintenir des marges brutes élevées. Michael Walkley est persuadé qu'en travaillant sur une base d'utilisateurs très fidèles et une stratégie de prix élevés, Apple a peu de chance de voir sa position de leader (toujours en termes de bénéfices) s'affaiblir.
Dans ce schéma, on constate que Samsung se place généralement en deuxième position, même si, depuis 2015, ses bénéfices -tirés des smartphones- ont également diminué. Huawei prend la troisième position et représente maintenant 5% des bénéfices de l'industrie. À l'autre bout, Walkley estime que HTC, LG, Lenovo, Microsoft et Sony se situent, quant à eux, juste au seuil de rentabilité, alors que ce sont de grandes entreprises qui peuvent supporter des pertes. Pour lui, la question d'arrêter l'hémorragie ou d'investir davantage se posera inévitablement.
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