Apple divise par 3 les commissions accordées sur l'App Store (et c'est bien dommage)
Par Didier Pulicani - Publié le
Par exemple, si vous cliquez sur Cut the Rope GOLD et que vous achetez l'application, Cupertino reversera à Mac4Ever 14 centimes sur la vente. Ce n'est pas grand chose, mais à l'échelle d'un lectorat, cela peut représenter des sommes intéressantes pour financer un média ou un service. Du côté d'Apple, le programme favorise les mises en avant sur les sites, et permet à la firme d'augmenter ses ventes. Dans l'idée, c'est assez
gagnant-gagnant, et transparent pour l'acheteur qui finance également les sites/apps qui lui ont permis de découvrir les applications.
Mais avec le temps, la Pomme a plutôt tendance à réduire ces programmes : désormais, sur l'App Store, le taux de commission passe de 7% à 2,5% dans le monde entier. Sur une app à 1€, la commission est donc de 2,5 centimes... ce qui devient vraiment très faible. Pour autant, la décision étonne peu : il y a quelques années, Apple avait déjà supprimé les commissions sur la vente de produits neufs de l'Apple Store (iPhone, Mac, iPad...) et elle les réactive désormais qu'une fois que l'essentiel des achats ont été effectués ou si le produit est peu attractif. La firme juge sans doute une nouvelle fois qu'elle pourra se passer de ses partenaires sans que cela n'impacte réellement les ventes.
Si l'on comprend l'intérêt sur le plan commercial (Apple va gagner 4,5 points de marge supplémentaire sur l'App Store), cette attitude est assez regrettable pour le financement de tout l'écosystème des apps. Les programmes d'affiliation permettent de découvrir des nouveautés, de réaliser des mises en avant, et d'encourager la communauté à participer à la promotion des petits développeurs sans favoritisme. Cette politique aura désormais tendance à favoriser -une fois de plus- les grands éditeurs, qui auront les moyens de faire de la publicité à grande échelle pour leurs apps. En parallèle, les programmes d'affiliation permettent également de réduire l'affichage publicitaire dans les médias et les sites spécialisés ; la baisse de ces programme obligera ces services à trouver d'autres méthodes de financement, et réduira de facto les mises en avant... et c'est bien dommage.