Même Gruber le dit : les apps payantes ne se vendent plus... sauf sur Mac !
Par Didier Pulicani - Publié le
fanboyà ses heures.
Cette semaine, Gruber a annoncé l'arrêt de Vesper, une énième application de notes pour iOS, dont il avait dessiné les grandes lignes et confié le code à ses acolytes, Brent Simmons et Dave Wiskus. Après plusieurs années d'exploitation, le compte n'y est pas, et voilà la petite startup obligée de couper les serveurs dédiés à la synchronisation des données. Si l'homme ne donne aucun chiffre de ventes, on sent bien que les objectifs n'ont pas été atteints. Il faut dire qu'à 5€ pièce, et malgré la notoriété du bonhomme, cela n'a pas suffit à convaincre les utilisateurs, devant l'offre pléthorique de programmes gratuits équivalents.
Gruber, fier de son app qu'il
utilise encore tous les joursne remet pas tellement en cause la qualité du programme, mais plutôt son plan initial de développement. En résumé, plutôt que de proposer d'abord une application iOS payante, puis de développer un programme pour Mac, Gruber estime qu'il aurait dû faire... exactement l'inverse. Sans remettre en cause la nouvelle tendance d'Apple -qui pousse les développeurs à utiliser les achats intégrée- le blogueur pense qu'il devient bien trop difficile de faire de l'argent sur iOS, surtout avec un modèle de développement classique de vente à l'unité.
La norme, c'est clairement les apps gratuites, avec achat intégré.
Plus intéressant encore, selon lui, la plateforme Mac resterait infiniment plus intéressante en terme de revenus.
C'est sûr qu'il y a une grosse pression pour faire baisser les prix sur Mac, mais il y a toujours un marché bien présent pour les applications de qualité qui coûtent entre 20 et 100$Dans le cas de son app de prise de notes, il estime qu'il aurait été bien plus intelligent de développer le programme d'abord pour OS X afin d'engranger un maximum de revenus, avant de proposer une déclinaisons iOS (gratuite) avec achats intégrés. Sur le long terme, à l'image de ce qu'il se passe avec 1Password, Gruber arrive à la conclusion qu'un abonnement annuel d'une dizaine d'euros finirait de boucler intelligemment le business-plan.
Le blogueur le dit lui-même, il n'est pas certain que sa théorie soit juste, mais elle reflète aussi une tendance qu'on nous remonte très souvent ces dernières années chez les éditeurs : malgré un marché juteux sur le papier, il devient de plus en plus difficile d'être rentable sur l'App Store. A l'image de ce qui se passe sur le web, le
tout gratuitserait semble tuer petit à petit quantité de développeurs indépendants, et ce, malgré les succès ponctuels. Bien-sûr, il ne faut pas généraliser la tendance (les revenus globaux de l'App Store sont en hausse), mais certains grands éditeurs de la boutique nous rapportent eux-aussi un réel malaise financer ces dernières années sur l'App Store, dont les mécaniques de ventes sont de plus en plus difficiles à trouver.